groupe à mettre ici nom et prénom(s) ≈  joli mensonge, dégoûtante vérité. un nom qui était aimé et d'une renommé incroyable. toujours aimé, toujours fort. et puis le néant. un éboulement. et le monde oubli. elle n'est pas si importante que ça, le petite. elle secoue sa jolie chevelure semblables à deux autres. elle n'est qu'une pale copie sans intérêt. clarissa. jolie clarissa, quand tout est merveille, que tout brille et elle qu'elle s'émerveille. triste clarissa, où les larmes roulent sur sa joue pâle. la petite peste, la forte. l'enfantine, la victime. tout en rien. elle ne sait plus, clarissa. peut-être qu'elle est cléophilia. peut-être qu'elle est teresa. mais non, elle n'est rien. elle est l'insignifiante clarissa. la lâche, le masque. ravenscar. marqué au fer rouge sur la peau. comme la brûlure d'un feu incontrôlable. une petite-fille, peter pan des temps modernes, incapable de voir la réalité en face. ce nom, qu'elle porte en baissant la tête, en regardant le béton. une ravenscar qui n'est plus de ce monde. une femme en vie, meurtri. poussière, os, cadavre, elle s'enferme dans sa carapace. âge, date et lieu de naissance ≈ déjà tant d'année. la succube lui a laissé le temps de l'amour, des rires et de la joie. mais l'hiver est venu. la guerre. la mort. tout lui a été pris. à seulement vingt-trois, elle doit voler de ses propres ailes. sans parents. sans noah. héritière d'une richesse, de soeurs. héritière déchue, triste, vide. pourtant, il était beau le temps où elle est venue au monde, la deuxième après teresa. un treize avril dit-on. terrible mensonge. elle n'y croit pas, elle n'y croit plus. dans le manoir familial, les cries des trois filles ont retentis après le bong de la grande horloge. la couche remplie, luca et gaïa n'avaient pas un petit bout à aimer en plus, mais trois. et elle ne croit plus en cet amour. elle refuse l'amour. nation ≈ terre à terre, qu'on lui dit. calme, paisible, insouciante. elle le sent dans ses os, dans son système intérieur. radioactive, explosion, elle va tout déclencher. elle peut soulever la terre, caresser le bois et en ressentir une force, une reconnaissance. mère nature l'a bien faite. et puis parfois, elle vole de l'intérieur. mais son corps reste près de la terre. elle ne fuit pas, elle ne part pas, elle vole. mais la terre est en elle, dans ses os. et si ce n'est pas une metalbending comme sa soeur, elle reste une maître de la terre. et si on la pense calme, sereine, il n'est rien du tremblement de terre qui se prépare. la tempête n'est pas loin, clarissa, et elle ferait bien de s'y préparer de la meilleure façon. allégeance ≈ la mort. elle ne jure que par elle, dans son propre sommeil. vengeance, haine, dégoût. elle voit le mal dans le bien. et le mal dans le mal. ses yeux noirs n'ont plus une goutte d'espoir. elle n'est même pas capable d'être totalement neutre. elle en veut à tous. le gouvernement, qu'elle voudrait écraser d'une pierre géante. et les rebelles, qu'elle veut piétiner. elle ne sait plus trop, après cette haine, si son avis importe. même la haine est trop forte pour son coeur frêle. alors elle sit dit neutre, voir pro-gouvernement pour pouvoir sauver des vies, et c'est seulement ce qui compte pour elle. daemon ≈ fort. majestueux. comme le lion est le roi de la savane, l'aigle dans le ciel, le cerf lui, est le maître de la forêt. des cornes majestueuses, un esprit souvent sage et le regard impérial. elwynn naquit le treize avril tout comme clarissa. il fut longtemps un faon, un enfant. mais plus les années ont passés, plus l'animal est devenue une créature forte et aujourd'hui ses cornes sont plus durs et fortes que jamais. il porte le poids, la douleur et les sentiments refoulés de sa plus tendre âme soeur. métier/fonction ≈ elle soigne, elle panse, éponge le sang, rassure les enfants et dépose des baisers délicats avant une opération. elle fait battre le coeur des gens en oubliant d'allumer son propre mécanisme. soigneuse parmi les hommes et les femmes du monde, elle fait parti de cette branche sélective, travaillant jour et nuit pour aider les blessés. le week end, l'enfant retourne voir sa famille le plus possible dans le manoir familial qui se trouve à andrakar. elle donne la soupe aux sans-abris, guérit des maladies et aide le peuple comme ses ancêtres l'ont fait autrefois. la garce donne son coeur au peuple, refusant tout amour dans l'autre sens. statut civil ≈ elle a tant aimé le haïr, lui brûler l'échine et le détester dans le plus grand de ses rêves. il reste le seul et unique amour de sa vie. celui qui soigne son coeur et ses sentiments qui fonctionnent mal, qui lui enlève les pleures dans sa tête et le cri enfantin. il l'a vu fille, elle se dévoile femme. il vit chez elle depuis peu après dispute et une routine assez romantique les emprisonne. un cocon qu'ils bâtissent avec timidité et ardeur. ils se brisent le coeur et ne sont que des âmes-soeurs. orientation sexuelle ≈ elle n'a pas de coeur, ni de désir. et si son coeur fond secrètement devant le plus grand des feus, la terre oublie en offrant le sien pour les démunis, les malades, les âmes perdus. pourtant, la jeune femme tressaille devant les corps maculés de muscles, les regards ténébreux des badboy. elle est une hétérosexuelle qui n'a aucun intérêt pour les corps féminins. signe distinctif ≈ elle n'a rien qui peut la différencier d'un monde entier. elle n'est qu'une inconnue, perdue. on peut simplement savoir que la jeune femme est née d'une triplée et qu'elle partage donc la même physionomie que ses soeurs. particularité ≈ elle a un coeur élastique. des soeurs, une famille démunie. si sa famille a pour habitude d'être les plus grands metal bender, il n'est rien pour elle. cléophilia maîtrise le feu. teresa la terre et le métal. elle n'a que la terre comme maigre élément, qui lui reste dans tout ce partage entre soeur. et pourtant, elle ne se démolie pas, l'enfant, elle continue. un jour viendra, elle le sait, où elle sera enfin capable de faire quelque chose d'extraordinaire. qualités ≈ aimante, ambitieuse, angélique, apaisante, attentive, attentionnée, directe, douce, dynamique, hyperactive, humble. défauts ≈ ambiguë, candide, menteuse, morose, colérique, agressive, émotive, possessive, secrète, têtue, timide.. to know a little more about you ≈ clarissa a toujours été la plus candide des soeurs. insouciante créature qui préférait courir dans les bois de kandrakar, plutôt que de faire face à la guerre qui trépassait dans le monde. délicate et frêle comme une biche, personne ne pensait que tout son petit monde allait partir en fumée. et si aujourd'hui, la jolie poupée tourne toujours dans sa boîte dorée, c'est grâce à sa soeur, teresa. ≈ elle n'a jamais aimé mentir. elle préférait dire la vérité, petite, quitte à vexer, elle aimait sa franchise plus que tout au monde. ce pouvoir de la parole, de la vérité et de la pensée avouée. philosophe de son temps, clarissa déteste le mensonge, où cherche à le comprendre. c'est une jeune-femme de logique qui a trouvé le bon moyen, le bon remède, pour jouer la comédie. désormais, elle sourit partout, quitte à être une sainte nitouche un peu trop parfaite. elle doit laisser la lumière briller, pour pouvoir mourir dans l'ombre. ≈ l'enfant a été démoli, morte. après avoir appris la mort de ses parents, elle n'a jamais pu quitter la chambre de noah. serrant dans ses bras la petite peluche de son frère, elle n'a pas quitté sa chambre pendant des semaines. traumatisée, blessée, effondrée, elle s'est damnée de toute vie et condamnée à la mort. errant depuis ce jour, elle a apprit à sourire sans le vouloir réellement. elle est morte clarissa, elle est morte depuis qu'elle a eu dix-huit ans. ≈ clarissa a toujours été proche de sa mère et de son grand-frère. elle a toujours craint cléophilia et ses regards étranges. pourtant, teresa était un modèle de réussite pour la maison, et ne pas être capable de maîtriser le métal a été un coup dur pour l'enfant. pourtant, noah la soutenue à sut l'apaiser comme un bon grand-frère. dans ses rêves les plus profonds, elle se dit que cléo et tez ne sont que des jumelles, et qu'elle-même n'est autre que le double de noah. mais ce n'est qu'un rêve, un rêve impossible. ≈ clarissa a un esprit de famille relativement faible. du moins, avec ce qui est en vie. si elle reste proche de teresa, elle fuit cléophilia. elle passe le plus de temps en ville à travailler ou étudier pour se détendre, jusqu'à renier même ce qu'elle est vraiment, une jeune fille innocente. il n'y a plus rien d'innocent chez elle, bien qu'on ne pourrait pas le penser au premier abord. ≈ vide, carapace brisé, elle passe la plupart de son temps seul. un livre souvent à la main, elle est passionnée de constellation. un moyen de voyager dans un autre univers où tout brille et rien ne meurt. un havre de paix, de paradis. ≈ le fantôme a apprit de nombreux tours de manipulation en grandissant. elle ne ressent ni bonheur, ni douleur. elle est insensible, de l'intérieur. elle sait qu'un jour, un électrochoc la réveillera. et elle ne pourra pas lutter contre les émotions. mais aujourd'hui, elle n'a envie de rien. elle a juste la force de se tenir en vie. boire, manger, dormir, sauver. un rythme qui ne s'arrêtera donc jamais. ≈ clarissa a toujours été très sportive. elle a toujours fait un sport pour se défouler, l'hyperactive accro à la caféine. elle se défoule, se dépense et panse la douleur par de l'adrénaline qu'elle est incapable de ressentir. ≈ soigneuse, infirmière, sauveuse, appelez-la comme vous voulez. elle fait son devoir pour sauver les plus démunis et a une petite fierté avec ce métier. et elle en est fière l'enfant. ≈ depuis le début des attaques, clarissa a perdu deux de ses doigts. un traumatisme qui a réveillé l'ours en elle, qui la pousse à rugir et sortir de sa cage. elle s'entraîne, apprend, devient plus forte pour démolir toute chose qui brisera son bonheur.

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prénom, pseudo ≈ amortentia alias morgane.    âge ≈ seize ans au compteur avis sur le forum ≈ toujours aussi beau, bravo les filles.   comment l'as tu découvert ≈ j'étais sur l'ancienne version.  personnage ≈ (   ) inventé () prédéfini () scénario  avatar ≈ nina dobrev.     dernier mot ≈ rip la gentille petite clarissa.    

Elle court l’enfin. Elle court à en tomber, à ne plus sentir le picotement de ses muscles. Elle ne s’arrête pas, elle continue. Elle est si fière de les avoir rattrapés. Si fière, d’avoir été agile et la plus rapide d’entre eux. Son regard saluait Elwynn, le petit faon qui rejoignait ses pas et galopait auprès d’elle dans la plus grande des finesses. Elégante danseuse, elle mène son règne en gagnant la course et c’est en touchant l’arbre et en déposant le pied contre la terre avec force qu’elle marque son arrivé. Caressant son daemon, elle observe les autres personnes qui arrivent devant elle, l’air épuisé. « Et je gagne de nouveau cette course. » Teresa qui riait poussa Clarissa vers Noah et celui-ci saisit l’enfant dans ses bras avant de la faire voler dans les airs, sous les éclats de rire des autres enfants.
« Viens vite Clarissa, Cléophilia et maman ne sont pas loin. » L’enfant qui attendait près de la porte baisse le regard. Le prénom lui glace le sang, alors que la fille n’est que de flamme. Elle est belle, Cléo. Elle est belle quand tout est noir. Elle sourit dans le malheur et devient laide dans le bonheur. Elle n’est que miséricorde et l’enfant la craint. Elle ne la déteste pas, la haine n’a pas sa place dans le cœur trop pur de Clary. Mais elle en a peur. Son regard croise celui de Teresa et elle baisse immédiatement la tête, honteuse. « J’ai peur Tessa … » Son double sourit légèrement. Un sourire maternel, fraternel, tout ce qu’il y a pour rassurer la petite-fille. « C’est notre sœur, Clary, et tu l’aimes, je le sais, au fond de toi. » Pourtant, Clary hésite. Elle est mal à l’aise et voudrait se cacher. « C’est facile pour toi, Tessa. Elle t’aime, tu es notre exemple. Moi, elle ne me parle pas, elle ne me regarde même pas. Tu sais, des fois, j’essaie d’être gentille. Je viens quand j’ai l’impression que rien ne va, je ne fais pas de bruit, mais je lui souris. Et elle me fixe avec ce regard noir. Tu n’as jamais eu à faire à ce regard. » La petite-fille tremble, elle frissonne. Ce sourire qui lui fait tant peur, qui lui glace tant le sang. Elle ne veut pas l’affronter, elle ne veut plus. Elle n’est pas si courageuse que ça Clarissa. Ce n’est qu’une petite-fille. Une enfant qui avait peur du noir, des ténèbres. La nuit, elle dormait en serrant fort Elwynn, comme une peluche. La jolie biche aux abois craignait le loup plus que quiconque. « Clarissa, tu es plus forte que ça. Tu n’as pas à avoir peur, rien ne peut t’arriver. Tu sais très bien qu’il est interdit de faire du mal aux jolies petite Ravenscar. » La petite princesse se jeta dans les bras de sa jumelle avant de sourire délicatement. Elle l’aimait Teresa. Elle l’aimait plus que tout au monde. Elle était son sang, son identité. Et un monde sans Teresa, n’était pas un monde.

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Elle est assise. Incapable de bouger dans cette chambre. Cachée en dessous du lit, serrant sa peluche. Ce n’est ni sa chambre, ni son lit. Rien ne lui appartient, pourtant elle peut tout avoir. Son sourire peut lui faire gravir des marches. Son intelligence peut l’amener au plus haut. Et pourtant, elle ne fait rien. Elle ne veut rien. Elle n’est que poussière et cendre. Cachée sous son lit, elle pleure. Parfois, elle caresse le parquet d’une main tremblante. Noah, il est parti. Papa, aussi. Et maman. Ils sont morts. Ils sont morts pour eux. Pour des milliers de personne. Et la peur qu’elle éprouve pour sa sœur n’était   rien qu’un souvenir amer. Un souvenir où elle pleurait pour n’importe quoi. Où elle était cruche, garce, sans s’en rendre compte. Une petite princesse qui pleurait pour un rien. Désormais, elle est lucide, froide, mais honnête avec elle-même. Elle n’est plus aussi belle qu’avant. Elle ne parle plus. Pas à un mot ne sort de sa bouche. Et si un bruit s’échappe, c’est que c’est un sanglot. Elle a perdu trois forces dans sa vie. Un père, une mère, un frère. Elle avait tout pour être heureuse. Tout pour s’épanouir. Et elle a tout perdu. Elwynn avait sorti ses cornes et restait allongé à l’entrée du lit. Il tourna la tête pour observer la personne qui montait. Sous le lit, elle observait les pieds de sa sœur et celui d’un autre homme. Ce n’était certainement pas Noah. Elle ne pouvait pas voir les visages, elle n’entendait que les voix qui martelaient sa tête. Teresa avait dû lui montrer la chambre de Noah et le garçon savait totalement où se trouvait la petite. En s’accroupissant, elle le vu. Ses mèches blondes ébouriffés et ses yeux rouges larmoyant. Se mouvant doucement, il alla se cacher à son tour sous le lit de Noah et il prit la petite princesse dans ses bras. Sa main dans ses cheveux, et elle, agrippé à lui et à sa petite peluche. Elle l’aimait. Pas comme il ne l’aimait. Jamie l’aimait comme Noah. Elle l’aimait comme le soleil, il était son soleil. Et elle était sa lune. Et elle l’aimait comme elle pouvait l’aimer.
Elle pleurait, l’enfant. Mais le plus dur, n’était pas de s’entendre pleurer. Elle l’entendait lui. Versant des larmes, certaines roulèrent sur ses cheveux. Elle l’entendant, elle le sentait. Sa main, toujours sûr, tremblait cette fois. Il ne caressait pas ses cheveux avec douceur. Il les caressait pour se détendre. Et jamais Clarissa ne s’était senti si vivante et si seule à la fois. Elle est née avec deux autres personnes, pourtant elle est toute seule. Elles pleurent toutes, à leurs façons. Et puis il dépose un doux et long baiser sur sa tête. Elle voudrait le retenir, mais elle ne peut pas l’arrêter. Pas à ce moment. Alors il lui tend sa main, la serre fort, puis s’en va. Et il n’est plus jamais revenu

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« Teresa, passe-moi la soupe. » d’un coup de pied, le fer se dirige vers la jeune-fille qui l’arrête en soulevant un petit rocher, endroit à sa taille où elle peut poser la grande portion. Attrapant une assiette, elle sert avec douceur une portion pour un vieux monsieur. Puis une vieille femme. Puis une mère et son enfant. Un homme manchot. Ils défilent, tous. Les blessés, les meurtris. Et pourtant, elle œuvre toujours pour les sauver, en leur donnant un petit sourire plein d’amour. A la fin de son service, une vieille-femme s’approche d’elle en la regardant avec son petit air ravi. « Vous savez, mademoiselle, vos parents ne sont pas morts en vains. Vous pouvez être fière de vos gênes. » Elle voudrait avoir raison, y croire, mais l’espoir est bien là. Elle salue la vieille dame avec un sourire des plus tendres avant de jeter un regard à sa montre. « Oh merde, je vais louper mon train, embrasse les voisins. » Enlevant son tablier le plus vite possible, elle embrasse la joue de sa sœur qui la rattrape en agrippant sa main. « Qu’est-ce que t’as dit cette vieille dame ? » « Rien d’important. » « Tu es sûre ? » Hérissant un sourcil, Clarissa se détache brusquement de sa sœur en enfilant sa veste. « Oui. Allez, bye. » Et là voilà qu’elle file avec Elwynn qui doit baisser la tête pour passer les portes du refuge pour les plus démunis, fondé par un Ravenscar à Kandrakar.
Détachant sa veste dans son appartement, la jeune-femme se jette sur le lit. Tout de suite, Elwynn, dépose sa tête contre son ventre et attend avec attention les caresses de sa maîtresse. Elle repense à cette femme. Qui est-elle ? Une Ravenscar ? Elle ne sait plus. Avant tout, elle est infirmière, soigneuse. Elle sauve des vies, et c’est plus important que son nom, non ? Elle ne sait plus. Elle voudrait être tellement de chose à la fois. Aussi vivante que Cléophilia. Forte comme Teresa. Mais non, elle est Clarissa. L’insensible émotive. Qui refoule tout, depuis trop longtemps. Elle se demande, comment elle n’explose pas. Comment elle arrive à maintenir le cap, à toujours sourire sans le penser. Et si, elle oubliait de sourire ? Cela n’aurait plus de sens et Clarissa ne serait plus ce qu’elle est devenue, ce qu’elle a mis tant de temps à bâtir. Elle. Son armure aux cornes pointus, reine de la forêt et toujours là pour la terre. Elle ne pense plus à elle, elle pense au peuple. Le peuple est sa maison.

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« Ravenscar, on a besoin de vous aux urgences. » Arrivant à peine au travail, la jeune-fille se met à courir dans les couloirs pour rejoindre l’étage des urgences. Son regard se dépose enfin sur le corps allongé du patient. Un docteur pose des questions, interroge le proche pour en savoir plus et fait un rapport aux soigneurs et aux docteurs qui arrivent à leurs tours. « Rappelez-moi votre nom déjà ? » « Jamie Bernstein. » L’infirmière s’arrête et fixe l’homme. Il avait de la barbe. Les traits tirés et la voix plus rocailleuse. Le torse plus fort, plus musclé, l’air bien plus fatigué. Son cœur manque un bon. Son estomac se retourne. « Clarissa… » Son regard observe la jeune-femme, surpris. « Ravenscar, on se bouge, on l’emmène en réanimation. » Elle ne réfléchit plus et elle tourne le dos, et fonce tête baissé.
Sortant du bloc, la jeune-fille arrive dans l’entrée et observe la silhouette qui patiente à l’entrée. Son ceour bat à tout rompre. Elle veut exploser. Le faire voler sur un rocher et le fracasser avec ses pierres. Elle voudrait tant le voir saigner, souffrir. Elle ressent de la haine. Elle qui était incapable de se sentir bien, la voilà en train d’haïr quelqu’un, ce qui est plutôt pas mal comme début. Ses doigts se craquent et tandis qu’elle reprend sa respiration, il se retourne pour lui faire face. « Clari… » « Ton collègue va très bien, il a eu de la chance. » Sa voix était forte, rocailleuse. Il était celui qui était venu sous ce lit pour la réconforter. Et puis il était parti, sans jamais donner de nouvelle. Plus rien, et elle était si seule l’enfant, durant toute ses années. « Je.. » « Tu n’as rien à dire, d’accord. » Autoritaire. Sauvage. Elle bondit, la biche. Il mord le cerf, de ses dents acérées. Elle n’a plus rien à perdre, son âme est déjà loin. Son seul talon d’Achille n’est autre que son sang et ses sœurs, qui la condamnent à la vie, l’éternelle sensation de se sentir morte, déserte. « Ça fait si longtemps. » Ses mains la brûlent. Elle veut exploser, comme une bombe à retardement. Pleurer, rire, hurler. Jaillir des sentiments si différents pour enfin, respirer de nouveau. « Pars. » Elle commence à partir et elle sent la main sur ses épaules. Serrant ses dents, en oubliant ce contact physique, elle prononce de nouveau ce mot. « Pars. » « Clarissa je… » « Repars dans ton château de flamme et laisse mon tranquille ! » Sa voix est plus forte que ce qu’elle pense. Repoussant fortement Jamie, elle n’est même pas capable de lui faire face et elle s’enfonce dans les toilettes du personnelles. Frappant le mur le plus fortement possible, elle en pousse un cri de colère, un cri de haine. Et des larmes coulent sur ses joues, brisant la barrière de ses mots. Elle le déteste. Elle le hait. Autant que son cœur vient de renaître dans l’océan de ses yeux.

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Ses yeux fixent le plafond blanc de sa grande chambre. Sa main droite caresse son ventre maigre alors que son autre main se cache. La lâche. Elle ne peut plus vraiment porter de bague, ni même celle de son mariage. Parce qu'il ne reste rien que du néant. Les côtes guérissent, mais les doigts ne repoussent pas. Elle jette ses prothèses contre le mur avec une moue virulente et un regard haineux. Deux moignons face à trois doigts. Coupés qu'on lui a dit. Disparu. Elle essaie encore de ressentir les sens de sa main perdue. Mais rien n'y fait, elle ne pourra plus jamais saisir réellement l'objet de pleine poigne. Tout est faux chez elle, jusqu'au bout de ses deux feux doigts. Elle repousse les draps et laisse ses jambes recouverts d'un simple petit short couvrir la peau lisse et bronzée de ses jambes. Une dizaine de bleue marque encore sa peau hâlée. Détruite et accablée, la jolie poupée ne peut plus tourner. Elle pousse le seuil de la porte et tombe sur la silhouette endormie d'un blond sur son canapé. Un sourire se niche sur visage quand elle regarde son visage angélique endormi. D'un geste rapide, elle remonte la couverture sur son corps et passe sa main encore entière dans ses cheveux blonds. Elle ne pense à rien, elle oublie tant de chose, si bien qu'elle a presque envie de se blottir dans ses bras. Le daemon de Jamie la fixe, ce lynx majestueux et Clarissa ne peut s'empêcher de reculer, avant de partir en courant sous les paupières légères de Jamie qui s'ouvre sans réellement comprendre. Elle s'enferme dans sa chambre Clarissa. Le temps de masquer ses jambes bleutées. Et ses doigts manquants. Et la laideur de son âme. Il ne doit pas voir le noir, il ne doit pas voir les ténèbres. Ils sont si terrifiants, si obscurs que le fils du feu pourrait brûler vif.