▹ Sur Aléria depuis : 13/12/2015 ▹ Messages : 147 ▹ Pseudo : flyingsquirrel. (maëlle) ▹ Avatar : dane dehaan. ▹ Crédits : secret santa.
▹ Âge : vingt-six années à fouler cette terre de feu, à chercher sa place. ▹ Nation : enfant des flammes, de la chaleur, il appartient à la nation du feu, la puissante, l'insoumise, celle qui a écrasé tous ses opposants afin de montrer sa supériorité. ▹ Daemon : une femelle lynx nommée maekar. elle est à l'image de son maître, discrète, calme, observatrice et très intelligente. d'ordinaire assez passive, elle peut se montrer très agressive lorsqu'on s'attaque à jamie. ▹ Profession : jamie travaille au sein du service des politiques communes. il a toujours été évident pour lui qu'il s'orienterait vers une activité qui ferait appel à ses capacités mentales plutôt qu'à son aptitude physique. ▹ Statut civil : jamie est officiellement célibataire. mais en réalité, c'est plus compliqué que cela. il a réussi à se soustraire à un mariage imposé et s'est rapproché très récemment d'une certaine brune de la nation de la terre. s'ils n'ont pas parlé de leurs sentiments, le bernstein sait très bien ce qu'il ressent et n'hésitera pas à le faire savoir le moment venu ▹ Signe distinctif : il garde la marque des attentats de novembre dernier sur toute sa jambe droite. cette dernière a été sévèrement brûlée et même si jamie a bénéficié des meilleurs soins, les cicatrices sont bel et bien présentes. ▹ Allégeance : autrefois, son allégeance allait à sa famille et de surcroît au gouvernement. on lui avait appris à être loyal à une seule chose, les siens et ce malgré les désaccords qui pouvaient l'animer. mais désormais les choses sont différentes. jamie commence à ouvrir les yeux sur son propre sang, qu'il a longtemps excusé en fermant les yeux sur les horreurs. maintenant, le jeune bernstein n'est loyal qu'à lui-même et peu importe si ça doit l'amener à défier le gouvernement ou quitter les siens.
Jamie Bernstein
i want to burn with you tonight (clarissa)
Sam 2 Jan - 18:10
tell me your secrets and ask me your questions
Jamie croise quelques regards curieux de passants, alors qu'il file dans les rues de Kandrakar, la nuit commençant lentement à tomber sur la ville. Emmitouflé dans un épais manteau, il presse le pas pour se mettre rapidement à l'abri du froid qui lui mord les doigts, du vent qui lui gifle le visage. Maekar peste à côte de lui. Sa fourrure s'est épaissie, comme à chaque fois que les températures chutent. Le Bernstein n'est pas fait pour ce genre de temps, même si la neige le fascine. A Morbalat, il ne fait jamais réellement froid, du moins pas comme ici. Il n'a connu que la chaleur étouffante du désert avant de venir à Aleria. Et même après avoir connu plusieurs hivers, le jeune homme ne peut s'empêcher d'être surpris du froid chaque année. Finalement, après un dernier tournant dans le quartier de la Terre, l'immeuble se tient devant lui. Jamie ne perd pas de temps avant de s'engouffrer dedans, suivi de près par son daemon. « Tu ne veux pas emménager tout de suite chez elle ? Ca nous éviterait bien des aller-retour. » Le jeune homme ne peut s'empêcher de sourire face au commentaire de Maekar. Affectueusement, il lui caresse la tête, avant de reprendre son chemin vers les escaliers, jusqu'au dernier étage. « Je suis sûr que les daemons de la famille te manqueraient. » En guise de réponse, la femelle lynx se contente de feuler pour manifester son mécontentement. Maekar est solitaire, à l'instar de Jamie et elle n'apprécie guère les daemons de la famille Bernstein, sauf quelques exceptions. Encore aujourd'hui, lorsqu'il regarde sa compagnonne, le jeune homme est surpris de leurs ressemblances. Elle est le reflet de son âme. Arrivé au dernier étage, Jamie ouvre la porte de l'appartement à l'aide du double de la clé qu'il possède depuis maintenant quelques semaines. Il entre et se débarasse de ses affaires, qu'il dépose dans l'entrée. « Clary ? T'es là ? » Il avance vers le salon et sourit légèrement lorsque la jeune femme sort de sa chambre. Chaque jour qui passe, il la voit changer, se transformer en une femme nouvelle. Les derniers attentats ont emporté avec eux ce qu'il restait de la douce Clarissa, de l'enfant naïve et rêveuse. Et en partie, ça lui brise le cœur de voir toute cette innocence qu'il avait un jour vu dans ses yeux, disparue pour toujours. Mais Jamie sait qu'elle en a besoin, qu'elle doit s'endurcir pour résister au futur. Il espère juste qu'elle ne se perdra pas complètement en chemin. Avec les dernières semaines passées en compagnie de la jeune femme, le Bernstein commence à la connaître, de mieux en mieux. Il l'a laissé alors qu'elle était encore une enfant et désormais il apprend à cerner la femme qu'elle est devenue. Alors quand elle lui adresse ce sourire dont elle a le secret, il sait que rien n'est vrai dans cette façade. Les traits de son visage semblent s'éclairer, mais ses yeux restent éteints. Elle fait ça pour le rassurer, pour le satisfaire. Pour que les questions cessent. Les sourires sincères sont rares et Jamie a appris à les apprécier d'autant plus. Plus que jamais, depuis les attentats, il a compris que Clarissa est brisée, détruite. Et il s'est engagé, envers lui-même, à l'aider à se reconstruire. Parce qu'elle est bien trop précieuse à ses yeux. « La journée au gouvernement était vraiment trop longue. » Jamie s'arrête là, sans préciser d'avantage ce qui a été discuté durant la journée, et les sentiments qui se bousculent en lui. Car s'il reproche à Clarissa d'être trop secrète et de ne pas s'ouvrir suffisamment à lui, il lui ressemble énormément sur ce point là. A trop vouloir la préserver, il garde bien souvent ses propres pensées pour lui. Quelque chose qu'il a fait durant toute sa vie. Et il ne s'agit pas d'un manque de confiance, mais d'un trait de caractère dont il n'a jamais réussi à se défaire. Alors tout naturellement il préfère rester évasif, ne pas évoquer ses doutes et ses craintes sur la situation actuelle. Jamie s'approche de la jeune femme et effleure son bras tout en déposant un baiser sur son front. Des gestes qui lui semblent naturels désormais, depuis qu'il les effectue tous les jours. « Qu'est-ce que tu as fait, toi ? » Il s'éloigne alors d'elle pour se rendre dans sa cuisine afin de se faire un café, dont il a bien besoin. Les nuits sont courtes et son sommeil perturbé. Alors comme parade contre la fatigue, il a choisi de noyer son corps dans la caféine. « Tu veux boire quelque chose ? »
▹ Âge : vingt-trois années qu'elle partage le même souffle, les mêmes bougies et le même visage que ses deux autres doubles. vingt-trois années bien trop longue. ▹ Nation : dur et rocailleuse. sauvage, mais toujours là, sa nation est présente en elle. cette force à rester en vie, alors que tout lui donne envie de mourir. elle est comme la pierre, elle peut se plier, mais jamais ne se casser. ▹ Daemon : elwynn, qu'elle répète souvent. majestueux, fort, grand et roi de la forêt. un cerf qui la représente si bien. ▹ Profession : elle donne corps et âme pour oublier le mal. soigneuse, la santé des autres est bien plus importante que la sienne. ▹ Statut civil : tristement célibataire, le coeur en poussière et le corps en pierre. elle n'a plus le plaisir d'aimer, quoi qu'un blond habite ses pensées. ▹ Signe distinctif : des brûlures ornent sa peau hâlée. depuis l'incident, la jeune-femme a perdu deux de ses doigts et portent des prothèses, mais rien ne peut la refaire revivre. ▹ Allégeance : si autrefois la neutralité ornait ses pensées, il n'y a plus rien de neutre chez elle. elle est rebelle dans l'âme, et ne reste à la capitale que pour ne parfaire son entraînement et sa vengeance. un jour, elle se vengera, un jour, elle tuera.
Clarissa Ravenscar
Re: i want to burn with you tonight (clarissa)
Sam 9 Jan - 18:11
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JElle reste là à regarder le monde qui va mal. Ses mains qui glissent le long de son corps, caressant les parcelles brûlées, démontées. La mécanique ne fonctionne plus. Ce système d'auto défense, cette fascination macabre qu'elle avait à jouer ce rôle. Elle n’a plus été elle-même depuis bien des années. Quand les fantômes ont meublés sa maison. Quand sa tête explosait sous les cris, ses cris à elle. On lui a jamais diagnostiqué la folie. C’était pour Cléophilia. On lui a jamais qu’elle était puissante. C’était pour Teresa. Elle n’est que la petite Clarissa, fragile, éssoufflée. Celle qui donne du pain au peuple et qui se nourrit de l’amour des roses. Sa main vole, le vase se renverse. Ses membres tremblent et Elwynn se relève pour l’observer, comme avec hantise et fierté à la fois. Elle se met alors à genoux et tente de ramasser les morceaux comme elle peut la gamine. Sa main gauche ne peut pas tenir tous les bouts et une fois qu’elle a tout empilé sur sa main, elle sent ses prothèses mal mises tomber aussitôt sous le poids de certains morceaux. Une injure, une colère. Elle n’est plus vraiment elle, quand elle est seule. Parce qu’elle ne se contrôle, parce que tout explose dans sa tête. Avant, ce n’était que de simple implosion, des spasmes qu’elle ravalait le soir chez elle dans des sanglots sous sa couette. Maintenant que tout est sorti, elle ne sait plus vraiment qui elle est. La Clarissa, la Ravenscar. La sœur ou la femme ? Elle ne sait plus vraiment. On lui a dit de ne plus venir travailler à l’hôpital, jusqu’à ce qu’elles se sentent mieux. La douleur dans ses côtes s’enivre des souffrances de l’enfant. Et Clarissa, elle reste chez elle à refixer les morceaux dans sa tête. Comme sur un vase qui vient de tomber au sol. Elle tente de tout reconstruire, comme elle peut. Alors elle remet machinalement ses prothèses avec un geste maladroit et hargneux. Elle entend les sabots d’Elwynn sur son parquet et le cerf s’abaisse devant la jeune-femme, tentant de ne pas briser les bouts de vase qui sont sur le sol. « Ca va aller Clarissa. Je te le promets. » Noah disait toujours ceci. Il est mort quelque jour après ces paroles. Clarissa, elle a plus vraiment de croyance. Mais dans le fond, elle espère qu’une part de l’âme de Noah s’est réincarnée en Elwynn. Son daemon l’aide et la supporte dans tout ce qu’elle fait. Un instant, elle passe sur le front de son daemon et colle sa tête contre son long coup. Comme un pansement, une piqûre. Il apaise ses songes. Calme ses démons. On lui tire dessus, on l’assomme, la brûle. Mais elle ne tombe pas. Elle se relève tel un roseau face au chêne. Elle fait de son cœur un titane, une pierre précieuse que seul les plus courageux oseraient chercher. Elle fait de son corps une parcelle forte, une armure. Un endroit qu’on ne peut atteindre, qu’on ne peut briser. Pas même un coup physique. Elle se durcit l’âme, renforce son corps. Elle devient forte, elle devient femme. Les idées profondes qui dérangent et l’envie de vengeance sur les lèvres. Le silence a duré trop longtemps pour qu’elle reste neutre dans le néant. Alors, elle s’habille. De la même manière que d’habitude. Elle recolle le vase, ça lui passe le temps. Elle sèche ses larmes. Elle se maquille plus vraiment, laisse ses cheveux lisses détachés sans aucun coup de brosse. Parce qu’elle fait plus vraiment attention, elle se laisse juste le temps de revivre, renaître. Sortir de ses cendres doucement, émerger sa tête à l’extérieur de sa chambre pour boire un café et repartir. Elle lit des livres. Dessine. Joue aux échecs, fait des recherches. Elle passe son temps comme elle peut. Sa santé ne lui permet pas de faire grand-chose, et Clarissa elle a pas envie de vraiment sortir en ce moment. Elle passe son temps à réfléchir. Et quand elle sort, c’est pour se poser sur un banc, observer le massif et réfléchir à ce qu’elle peut anéantir. Comme elle peut le faire, comment elle peut respirer encore mieux qu’elle a pu le faire autrefois. Et elle repense à son enfance, et il n’y a que ce moment où ses poumons ne recrachaient pas un souffle dégouté. Là où toutes ses haines n’avaient pas de sens, de place. Où la pureté meublait ce monde. « Clary ? T'es là ? » Sa voix qui résonne, la porte qui se ferme. Un instant encore, son cœur frappe fort dans sa poitrine. Par surprise, par joie. Elle chasse machinalement ce qui aurait pu être des larmes déjà sèchent sur ses yeux. Elle sort rapidement de sa chambre avant de le voir sur le seuil de son entrée. Un sourire unique brise la barrière de ses lèvres. Il est là, pour elle. Rien que pour elle et personne d’autre. L’esprit toujours morne dans le regard, ses lippes s’étirent comme s’il venait de lui offrir un accès au paradis. Son paradis à elle. Parce que par sa présence, les idées noires s’effacent. Il tue la douleur, brise le malheur. Il caresse toujours son corps avec son regard et réchauffe sa poitrine par le son de sa voix. « La journée au gouvernement était vraiment trop longue. » Un instant, ses poings se serrent. Un instant, la haine resurgit dans tout son corps et ça lui donne envie d’y aller. De les voir. De creuser de ses propres mains des tombes à ceux qui l’ont brisée. Ceux qui ont écorchés son sang. Mais Jamie il est là. Il a disparu. Et il est revenu. Il a promis et malgré tout ce qui peut sembler impossible, elle le croit. Elle pardonne Clarissa. Elle pardonnait avant, mais plus maintenant. Elle n’a plus le temps des excuses et Jamie a réussi à entrer dans sa vie avant de la voir sombrer. Que seraient-ils ensemble s’ils ne s’étaient pas revus ? Il ferait parti des têtes qu’elle veut abattre, sûrement. Alors, il s’approche, touche son bras et embrasse son front. Ce contact fait frissonner la peau morne de la jeune-femme. Un baiser dont elle ne se lasse pas, qu’elle voudrait presque plus profond, plus fort. « Qu'est-ce que tu as fait, toi ? » Il avance alors dans la cuisine, faisant dos à Clarissa. Un instant, elle regarde ses mains. Cette main, sa main. Avec juste trois doigts et deux bouts de plastique. Elle inspire longuement puis tente de prendre une voix normale, plus normale et moins roque. Elle doit encore cacher ses cris, parce que Jamie ne doit pas voir le noir. Il n’a droit qu’au blanc. Il n’a le droit qu’à sa pureté et sa perfection. La clarté dans son regard et dans ses gestes. « J’ai réparé des vases, ça passe le temps. » Ca semble si imbécile, si simple. Comme si dehors était un autre monde et reine Clarissa s’amusait à réparer ses meubles, ses choses à elle. Elle voudrait dire et toi. Mais elle n’ose pas. Il lui a déjà dit, il était au gouvernement. Au fond d’elle, elle veut savoir ce qu’il fait, qui il voit. Peut-être pour le prévenir qu’un jour, il devra arrêter cette enfer. Changer de pièce, d’immeuble pour éviter une catastrophe … « Tu veux boire quelque chose ? » Elle détourne son regard du vide et observe le garçon de profil. Rien que le temps d’un instant. Son col est trop serré, qu’elle meurt envie de détacher sa cravate et celui-ci. Elle sent son parfum masculin avec le plus grand des délices. Ces cheveux en bataille dont elle rêve de passer les mains dedans. Ses cernes trop ternes qu’elle veut consoler en l’endormant avec ses mots à elle. Cette bouche aussi rouge qu’un feu de cheminé. Elle reste là un instant, l’observant comme s’il était la plus grande merveille du monde. « Je vais me servir toute seule, merci. » Un petit ton mélodieux. Parce que la lunatique oublie ce qu’elle pensait de tout son monde dehors. Parce que l’homme du feu encercle son corps, ses pensées et donnent à cet appartement, un lieu chaleureux où elle peut brûler de douceur et de désir. Elle ouvre la porte du frigo et se baisse pour attraper le jus de pomme. Un peu trop même, si bien que son joli petit derrière est mis en avant. Elle fait tout pour s’oublier, oublier les endroits meurtris. Elle fait tout pour devenir femme. Ça lui ressemble pas vraiment, cette manière de faire. Parce qu’elle a jamais ressenti le vrai désir. Les plaisirs, l’amour, ça jamais été son truc. Elle était si droite à l’hôpital qu’on pensait qu’elle finirait seule avec son daemon. Elle se met aussitôt sur la pointe de pieds pour attraper un verre avant de s’installer sur son meuble de cuisine. Cette façon de régner dignement dans son petit appartement luxueux. Et cette façon de sourire et d’oublier les mauvaises pensées. Tout semblait irréel, parfait. « Alors Monsieur le digne prince du feu, qu’avez-vous à me dire ? » Un sourire malin sur les lèvres avant qu’elle observe le garçon. Comme si la voix de Jamie rabibochait son corps et sa tête. Elle avait besoin d’entendre sa voix. Qu’il lui parle de ses malheurs, de la secrétaire incompétente aux riches investisseurs de je ne sais où. Elle n’écouterait sûrement pas, ou bien elle tenterait comme elle peut. Parce qu’elle fait toujours ça. Elle a juste besoin d’une voix pour son oreille, sa tête. D’un pansement pour calmer les spasmes dans sa tête qui l’empêche de respirer correctement.