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(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
ligue
Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Sur Aléria depuis : 31/12/2015
▹ Messages : 17
▹ Pseudo : m.behavior
▹ Disponibilité : rare durant les trois semaines à venir (bac blanc + voyage scolaire) ça s'améliorera par la suite
▹ Avatar : jared leto
▹ Crédits : © blondie

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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
▹ Nation : unique fils de la terre d'une famille de maîtres de l'eau, est né et a été élevé à lumisol
▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
Joseph-Isaac Prometheus


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(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 21:02

joseph-isaac prometheus
some men aren't looking for anything logical, like money. they can't be bought, bullied, reasoned, or negotiated with. some men just want to watch the world burn
down to earth
nom et prénom(s) ≈ fier descendant direct et troisième fils de la lignée des prometheus, très vieille famille de soldats au service des régents de l'eau, il répond au nom composé de joseph-isaac, et se vit attribuer le second nom de balthazar, troisième du nom. on l'appelle communément par ses initiales, jip. âge, date et lieu de naissance ≈ le sanguinaire a vu le jour à lumisol, dans la demeure prometheus, par un matin de mars si froid qu'il faisait geler l'eau, le vingt-troisième jour du mois honorant le dieu de la guerre, exactement. il va doucement sur ses trente-neuf ans, désormais. nation ≈ né au sein de la nation de l'eau, que sa famille défend avec ferveur et loyauté depuis des générations, il n'en est pas moins un maître de la terre, à son grand regret et au désespoir de ses parents. son handicap de naissance nourrit encore aujourd'hui sa rage et sa haine. allégeance ≈ fervent soldat des pernington, il leur est dévoué corps et âme, fier de son nom et de son rang. il prône avec rage la supériorité de sa nation sur les autres et semble capable de déchirer aléria toute entière, de faire couler sur ses ruines un interminable fleuve d'hémoglobine, de se saigner au combat jusqu'à en perdre le peu qu'il lui reste de raison, afin d'imposer par la force la suprématie de l'eau. membre de la ligue, l'empleur qu'elle prend et le fait qu'elle s'émancipe progressivement du gouvernement a tendance à le désorienter, et entre ses régents, voix de la raison, et le goût du massacre que lui autorise la ligue, voix de la passion, son cœur balance. daemon ≈ calculateur froid et vicieux, à son image, le perfide serpent, après l'homme lui-même et le moustique, est la troisième espèce animale la plus dangereuse au monde. pour cela, le tueur et l'animal se complètent harmonieusement. si elle fut longtemps un chat sauvage, passant du caracal à l'ocelot, avant de devenir frelon pendant un temps, elle prit définitivement la forme du plus vicieux des reptiles, un énorme mamba noir, et fut alors, très tard, nommée venom par un jeune valet des prometheus. elle avoisine les trois mètres de longueur et, en diamètre n'est pas plus grosse qu'un avant-bras, mais n'en est pas moins impressionnante lorsque, très agressive, elle menace, gueule ouverte, quiconque attenterait à l'orgueil de son alter-ego, sur les épaules duquel elle apprécie particulièrement s'enrouler. discrète, elle parle extrêmement peu. métier/fonction ≈ en plus d'être, officiellement, colonel dans les forces armées des trois nations, il est également au service de la ligue et officieusement, l'un des traîtres ayant orchestré les attentats de novembre. plus globalement, c'est une machine de guerre vivante sans règles ni scrupule, qui terrorise ses hommes et les dirige d'une main de fer. statut civil ≈ célibataire dévoué aux forces militaires des trois nations et à sa famille régente. s'il était, à l'origine, promis depuis sa naissance, son appartenance à la nation de la terre a freiné le processus. il n'est désormais plus fiancé, ne pouvant pas se permettre de risquer de donner naissance à des enfants de la terre. il n'est pourtant pas boudé par la gente féminine ; si son esprit est malade, et son caractère profondément mauvais, sa bouille, elle, sait plaire. orientation sexuelle ≈ hétérosexuel transpirant de testostérone, machiste et particulièrement homophobe, il a assez peu de considération envers la gente féminine, cependant, bien qu'il soit heureusement plus doux avec une seule et unique femme, celle qui l'a mis au monde, l'a nourri, l'a bercé et le chérit de tout son cœur, encore aujourd'hui. signe distinctif ≈ un tic de visage hérité de son père -contraction des muscles de la partie gauche de son visage, comme s'il était gêné par le soleil pendant une fraction de secondes- et un nombre impressionnant de cicatrices striant son corps, blessures de guerre qu'il arbore sans honte. ses doigts et ses genoux ont également du mal à se remettre des séances de torture qu'il a pu endurer durant la grande guerre. il a, depuis la forme définitive de son daemon, une température corporelle relativement basse avoisinant toujours les trente-cinq degrés, qui ne change rien à sa vie mis à part le fait qu'il soit malade comme un chien lorsque le thermomètre indique seulement trente-sept degrés, on lui a donc souvent reproché de simuler. particularité ≈ une anomalie génétique lui confère le pouvoir de la terre. portrait craché de ses frères et de son père, partageant avec eux de grands yeux d'azur, il est difficile de remettre en cause l'identité de ses parents biologiques, joseph est indéniablement un fils prometheus, ni bâtard, ni adopté. c'est, aujourd'hui encore, un sujet particulièrement sensible. qualités ≈ courageux, rusé, ambitieux, déterminé, candide, robuste, charismatique, loquace, souriant, débrouillard, chaleureux, perspicace, spontané, rieur, aventurier, sauvage, libre, fougueux, théâtral. défauts ≈ violent, impitoyable, sarcastique, impulsif, nerveux, provocateur, sanguinaire, malhonnête, insouciant, calculateur, instable, réfractaire, borné, apathique, enfantin, moqueur, cruel, brusque, injuste.

to know a little more about you
sérieusement déséquilibré et atteint d'un certain nombre de troubles psychologiques, on l'a décelé menteur pathologique et psychopathe, souffrant d'hyper-nervosité, de psychose et d'un trouble de l'attention -ou hyperactivité. l'influence de sa famille dans le domaine militaire, et le fait que son père ait légèrement fait pression, lui ont cependant permis d'entrer dans l'armée des trois nations malgré les résultats alarmants de son entretien psychologique, si bien que ses supérieurs n'attendaient rien de lui et furent agréablement surpris de l'efficacité avec laquelle il forme ses jeunes soldats.
malade, mais sous traitement depuis l'enfance, drogué ou dopé selon les points de vue, il carbure aux médicaments, qui le maintiennent dans un état psychologique plus ou moins stable et le rendent légèrement plus vivable. il bénéficie également d'un suivi médical régulier. parfois récalcitrant, ses frères lui font souvent avaler ses cachets par la force mais sa famille a appris à adopter des méthodes moins brusques afin de mieux communiquer avec lui lors d'un épisode de crise...
s'il peut paraître avenant, charismatique, voire presque chaleureux, ses actes ignobles vont souvent à l'encontre de sa sympathie apparente. adepte de l'humour noir, il garde son sourire et son air détaché en toute circonstance, qu'il soit en train de torturer ou d'être torturé.
il apparaît d'ailleurs comme particulièrement enfantin, capable de commettre les actes les plus cruels avec une insouciance et une innocence perturbantes, ses frères l'appellent candide. il semble rarement conscient de l'impact et de la conséquence que ses actes peuvent avoir. moins dangereux lorsqu'il est encadré, ses proches ont tendance à le couver pour éviter une crise, cédant au moindre caprice de monsieur, comme à un enfant.
durant certaines périodes il lui arrive également de se montrer particulièrement câlin et affectueux, il peut alors passer des heures à quémander des papouilles et à se faire pouponner en ronronnant, mais se montre parfois un peu trop tactile. il finit toujours par sortir les griffes une fois qu'il a décidé avoir reçu assez de caresses.
véritable funambule oscillant dangereusement entre le calme et la tempête, psychotique et totalement instable émotionnellement, il inspire la crainte et la méfiance de par son imprévisibilité, terrorise ses hommes et rend mal à l'aise ses supérieurs. seuls ses frères le côtoient avec sérénité, sans redouter le moindre de ses gestes.
enfant, il avait l'habitude de partir à l'aventure pour explorer les contrées de Kandrakar, avec ses frères, et cet échappatoire reste encore encré dans son mode de vie. grand voyageur, il a souvent besoin de partir, s'exiler, seul ridicule petit point de vie dans l'immensité du paysage, des grottes de glaces et étendues d'eau de Lumisol aux plaines arides de Morbalat, en passant par les falaises et forêts d'Antrakar et les monts d'Elioras. bien qu'il sache pertinemment que le vent dans ses cheveux ne lavera pas ses mains, il a parfois besoin de se sentir encore un peu humain.
fils de la nature, il supporte difficilement être enfermé à l'intérieur. depuis toujours, ses frères et lui passent leur vie dehors, bravant les vents et les tempêtes, sauvages, indomptables et fougueux, et quand bien même il se trouve enfermé, il s'est habitué aux plafonds hauts et aux longs couloirs de la résidence prometheus, vaste donc entravant peu sa liberté de mouvements.
étrangement très croyant malgré son appartenance à la nation de la terre, on lui a appris à prier la lune depuis sa naissance et ce rituel persiste encore bien après la découverte de ses pouvoirs. cependant vexé d'avoir été rejeté par la déesse mère, il ne se prive pas d'aller à l'encontre des valeurs religieuses qu'on lui a inculqué, comme par rébellion envers la divinité.
dans un combat, il privilégiera toujours la force physique et les armes, qu'elles soient armes blanches ou armes à feu, et n'utilise son pouvoir qu'en cas d'extrême nécessité, lorsqu'on le pousse à bout. son pouvoir lui fait honte, mais il le maîtrise très bien, quand il veut.
si sa violence et son imprévisibilité le rendent potentiellement dangereux, son instabilité émotionnelle et sa fragilité psychologique le rendent également particulièrement vulnérable. n'étant pas conscient des conséquences de ses actes, un bon manipulateur saura l'influencer et utiliser son caractère enfantin et impulsif afin de le pousser à prendre une décision, puis à s'en mordre les doigts une fois les conséquences retombées.
calculateur, il a lui-même tendance à avoir recourt à la manipulation et ne se privera pas d'utiliser les moyens les plus bas afin de parvenir à ses fins. génie criminel ou spécialiste de la diplomatie militaire selon les points de vue, c'est un fin stratège.
très athlétique depuis toujours et génétiquement bien bâti, il a une habileté motrice impressionnante depuis son plus jeune âge, et semble constamment en mouvement. naturellement plutôt vif et agile, l'entraînement militaire qu'il subit depuis ses huit ans l'ont également rendu puissant et particulièrement résistant. il a cependant perdu en souplesse depuis la puberté.
pas spécialement grand, mais particulièrement robuste, une fois ses pieds ancrés dans le sol, il est difficile de tenter de le repousser pour se dégager de son emprise lors d'une confrontation physique. s'il est psychologiquement faible, car gravement malade, il sait également très bien corrompre les esprits et mettre à l'épreuve la stabilité mentale de l'adversaire.


   
   
   


prénom, pseudo ≈ m.behavior âge ≈ 16 avis sur le forum ≈ épuré, simple, précis, c'est un vrai plaisir de naviguer dessus et les annexes se lisent rapidement, en plus d'être intéressantes, claires et concises comment l'as tu découvert ≈ pub bazzart personnage ≈ (✓) inventé () prédéfini () scénario avatar ≈ jared leto le magnifique qui me fait culpabiliser de fantasmer sur un monsieur qui aurait l'âge d'être mon père mais dieu qu'il est cute dernier mot ≈ nougat

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ligue
Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
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▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 21:02

BOY
just beat it, beat it, no one wants to be defeated. showin' how funky and strong is your fight, it doesn't matter who's wrong or right, just beat it


EDEN

éden \e.dɛn\ n.m (religion) de l'hébreu גן עדן, « délices » nom du paradis terrestre dans la bible
(litt) lieu de délices, séjour plein de charmes, état de bonheur parfait

joseph-isaac 0 y.o

Un froid sec et mordant fouette les joues du jeune homme tandis qu'il fend l'air de toutes ses forces, visiblement pressé. Les joues rouges, les lèvres sèches, la respiration haletante, il se faufile entre deux gardes après leur avoir montré une simple lettre cachetée comme preuve de la légitimité de sa venue en cette imposante demeure, puis il se glisse entre les murs et s'introduit, par une petite porte en bois usée par le temps, dans un long couloir extérieur. Sans prendre le temps de le longer, le jeune éphèbe aux joues encore rebondies par l'enfance dévie entre deux des colonnes qui maintiennent le plafond du couloir, et gagne une riche cour extérieur dont il entreprend soudain la traversée avant de se heurter à une importante masse musculaire qui fait fléchir ses genoux. « Eh bien, Tiberius, l'intéressé sursaute ton maître ne t'a donc jamais appris à regarder où tu vas ? » Le valet bredouille, étourdi, à la fois rassuré et inquiet par cette voix rauque qu'il connaît depuis toujours. Ses jambes tremblent, il fixe le sol comme un enfant puni et époussette sa livrée avec une certaine couardise dans les gestes. « Mes plus plates excuses, votre honneur. » Il pose un instant sa main sur son cœur afin d'assurer le bourgeois de la sincérité de ses excuses, mais le vieil homme l'interrompt brutalement. « Où vas-tu comme ça, mon brave ? » Déstabilisé, le laquais bredouille une seconde fois, triturant nerveusement la bandoulière d'une petite sacoche en cuir. « Je vous cherchais, votre honneur, souffle-t-il finalement d'une voix mal assurée un garde m'a dit que vous étiez dans la carrière avec Monsieur votre fils. » D'une main, le seigneur aux riches habits bleus et or esquisse un mouvement d'agacement, pressant le jeune domestique de finir au plus vite ses explications maladroites. « Tu m'as trouvé, ne me fais pas perdre mon temps siffle l'aristocrate Que veux-tu, Tiberius ? » Revenant soudainement à ses esprit, le jeune valet gagne en aplomb comme pour annoncer une nouvelle de la plus haute importance, et, si son dévouement se lit dans ses yeux étincelants, sa voix, fragile à quelques instants, trahit une certaine émotion. « L'enfant chéri de mes maîtres est né ce matin, et, pour fêter sa naissance comme celles de ses frères, mon maître organise une réception où son honneur est conviée. » L'homme bien né face à lui avait écouté l'annonce du serviteur avec une certaine tendresse dans le regard. Hochant la tête simplement, un sourire bienveillant sous sa barbe fournie, il baisse les yeux vers l'enfant à ses côtés, et pose ses énormes mains sur l'épaule frêle de ce fils qui semblait être le sien. « Je serai malheureusement en route pour Elioras, ce soir, puis il désigne son enfant qui, sagement, ne perd pas une miette de la conversation Monsieur a les poumons pris et ses médecins m'ont affirmé que l'air du Nord lui ferait le plus grand bien puis, d'une vois plus enjouée, il ajoute Mais j'enverrai mon épouse et nos filles, qui reviennent d'Aléria, souhaiter la bienvenue à ton jeune maître. » Cette réponse semble satisfaire le laquais qui, tendant toujours la lettre de ses maîtres, commence dès lors à s'engager sur le chemin du retour, ayant très certainement d'autres lettres à distribuer. « Entendu, votre honneur. » Tandis que le domestique esquisse à peine deux pas, le vieil homme pose une main autoritaire sur son épaule afin de le retenir encore un instant. « Adresse mes félicitations à ton maître et mes vœux les plus sincères à la mère et à l'enfant. » Docile, le jeune homme se contente de hocher la tête, une moue naïve fichée sur le visage et les mains serrées sur la bandoulière de sa sacoche. « Ce sera fait, votre honneur. » Le laquais sent alors l'énorme main du vieillard quitter son épaule pour s'abattre sur sa nuque en une accolade presque paternelle. « Et, rajoute le seigneur, dis-leur que je viendrai en personne embrasser le front du bébé et le couvrir de présents, dès que je serai revenu d'Elioras. » A ces mots, le valet ne peut s'empêcher d'afficher un grand sourire, anticipant la joie que son maître aurait d'accueillir son ami entre les murs de sa riche bâtisse. « Vous êtes l'un des plus chers amis de mon maître, votre honneur, annonce timidement le garçon, les portes de la résidence Prometheus vous seront ouvertes à jamais. » Le seigneur ferme alors les yeux un instant, un sourire aux lèvres, visiblement touché par cette déclaration. Peut-être se souvient-il des après-midi entière à jouer avec son ami en traversant à la hâte les couloirs de leurs demeures. Et déjà, cet ami et lui bercent des enfants qu'ils ont fait naître. Le temps file à une vitesse effrayante. L'enfant se met à tousser, extirpant son père de ses pensées. « Tu peux disposer, Tiberius. » fait-il finalement, comme pour le prier de le laisser seul avec sa nostalgie. Mais, alors qu'il fait signe à son fils de commencer à partir, et que le laquais s'exécute, ce-dernier semble soudainement se rappeler d'une chose, et se fige brusquement. « J'oubliais...votre honneur ? » Une fois encore extirpé de ses pensées, le vieil homme grommelle et s'arrête, mais ne se retourne pas. « Oui. » D'une voix calme, mais emplie de joie, le domestique annonce finalement, comme pour clore la discussion « C'est un garçon. »

joseph-isaac 4 y.o

L'étouffant soleil d'un jour d'été fait cogner ses rayons sur les têtes blondes de deux enfants au bord d'une rivière, l'un sagement occupé à jouer dans l'eau, l'autre accroché à la branche d'un arbre. Deux minois similaires, ils sont indéniablement frères, mais le petit nageur semble avoir au compteur deux ou trois années de plus que le petit singe réfugié dans son arbre. Pas bien grand et encore potelé par son gras de bébé, il semble être né depuis peu et tout juste quitter les couches-culottes, mais déjà il joue et se déplace avec une certaine agilité. Si leurs riches habits de bleu et de blanc, leurs dentelles et leurs broderies d'or, trahit leur appartenance à une famille aisée, dans leurs poitrines tambourinent des cœurs de vagabonds. « Jiiiiip, viens jouer ! » hurle le gosse qui barbote dans l'eau à l'intention de l'enfant perché. Ce-dernier, debout sur sa branche d'arbre, s'y accroupit finalement afin de s'installer à califourchon. D'une voix calme et posée, il lance simplement un faible « Non. » L'autre gonfle ses joues d'un air boudeur et se met à sautiller sur place, agitant, au dessus de sa tête, une grande épuisette empruntée aux pêcheurs autours desquels les enfants Prometheus avaient l'habitude de jouer lorsqu'ils s'ennuyaient. « L'eau est pas trop froide, viens ! » Lentement, le plus jeune lui tourne le dos puis se laisse tomber à la renverse, les genoux serrés contre sa branche, au dessus de l'eau et des rochers. « J'ai dis non. » répète-t-il encore, d'une petite voix un peu absente. Il clôt ses grands yeux d'azur, bercé par le clapotis de la rivière contre la roche, sous son crâne. « N'aie pas peur, je vais t'apprendre à nager... » tente alors son frère, les bras tendus vers lui. Mais l'enfant, tête en bas, croise les bras et hoche la tête en signe de négation. « Je suis pas un poisson. » Sourcils froncés, il commence à s'irriter, gonfle les joues et se braque comme il sait si bien le faire. « Tu sais, faire le cochon-pendu au dessus des rochers rétorque l'autre c'est plus dangereux que venir pêcher là où t'as pieds ! » Mais le cadet plaque subitement ses mains contre ses oreilles, manquant, au passage, de perdre l'équilibre, et proteste. « Je t'écoute pas ! » L'autre, vexé, se met à grogner, tandis qu'arrive le troisième frère, l'aîné, tirant derrière lui une barque joliment peinte empruntée à des pêcheurs. « Jip ! Hé ho, tête de mule ! l'enfant dégage lentement ses oreilles et rouvre les yeux afin de fixer son plus vieux frère, attentif Regarde ce que j'ai ramené ! » Tandis que l'enfant descend de son arbre, non sans une certaine réticence, et se perche sur l'un des plus gros rochers afin d'éviter soigneusement tout contact avec l'élément liquide, l'aîné Prometheus, l'eau jusqu'aux genoux, s'avance doucement vers le plus jeune et l'attrape par la taille afin de le déposer sur la barque sans qu'il n'ait à se mouiller. « T'es plus rassuré, maintenant, trouillard ?! » ricane alors le deuxième né en se servant de l'un des avirons afin d'éclabousser son jeune frère, qui se met à hurler. « Arrête Guilead, c'est froid ! » Recroquevillé dans un coin de la barque, les bras entourant sa tête afin de se protéger des gouttes d'eau, le petit se met à pleurnicher pour se défendre, quémandant, à tour de rôle, les bras rassurants de sa chère mère et de son cher père. « Maintenant, à l'eau ! » s'exclame l'enfant du milieu et, d'un geste, il fait tanguer la barque. Le benjamin Prometheus, perdant l'équilibre, plonge un instant dans l'eau glacée, vite récupéré par l'aîné de la fratrie, trempé, apeuré et contrarié, secoué de sanglots comme après un gros chagrin. « C'est malin, Guilead, bravo ! Il pleure maintenant... » Avec la délicatesse et la tendresse d'un frère modèle, l'aîné de la fratrie blottit le jeune enfant contre lui et le berce comme le faisait si bien leur mère, tandis que l'enfant encore surpris s'accroche à lui comme un naufragé à une bouée. « C'est que de l'eau, proteste le cadet d'un air boudeur je pensais pas que ça allait le faire pleurer ! »  Mais, face au regard accusateur que lui lance son frère aîné, il finit par se taire. « Joseph... murmure l'aîné d'un air protecteur regarde-moi, maintenant, et arrête de pleurer. Si tu arrêtes de pleurer, j'irai demander une autre barque aux pêcheurs, pour Guilead, nous on ira dans celle-la, je te montrerai comment ramer et on remontera la rivière. » Les sanglots du petit ange s'éteignent peu à peu. Les yeux encore pleins de larmes, il fixe son frère qui, encouragé par l'attention que lui porte le petit, continue « On ira au pied de la montagne, j'ai trouvé un gouffre dans les roches en me promenant, tu disais que tu voulais voir des stalactites... le petit hoche presque imperceptiblement la tête. On va aller explorer Lumisol, alors arrête de pleurer, d'accord ? » Tandis que l'héritier Prometheus tente de reposer le plus jeune dans la barque, Ophel-Guilead, un peu jaloux et qui n'a pas perdu une miette du récit de son aîné, proteste « Mère ne voudra jamais... » Alors, l'aîné, espiègle, hausse simplement les épaules. « Elle est pas obligée de savoir. »

joseph-isaac 8 y.o

Trois ridicules petits points s'ébrouent dans les bras colossaux de la montagne, dans ce repaire coupé du monde qui n'appartient qu'à eux, grotte sacrée où résonnent encore en écho les souvenirs purs et candides de leur enfance. « Arrêtez de vous battre et évitez de vous bousculer, ordonne l'aîné si l'un de vous deux tombait, il mourrait la nuque brisée contre les rochers. » Le plus jeune Prometheus, l'air grave, avance un instant jusqu'au bord de la falaise afin de jeter un coup d'oeil à ce qu'il se tramait sous ses pieds. L'eau agitée fouettait avec hargne des rochers solides et pointus. Comme pour vérifier ses chances de tomber l'enfant glisse doucement son pied contre le sol froid et humide de la falaise, et perd l'équilibre avant d'être rattrapé de justesse par l'aîné qui lui agrippe le col. « C'est Guilead, il dit que j'ai pas été voulu ! » souffle simplement le benjamin de la fratrie en se défaisant violemment de l'emprise de son frère. Ce-dernier se met à rire. « Il raconte n'importe quoi, t'es le préféré... » Puis, d'un air bienveillant, il empoigne le petit, le coince sous son bras et frotte ses phalanges contre le crâne blond de l'enfant. A la fois agacé et amusé, Joseph se met à rire, puis tente de se dégager de l'emprise un peu brutale de son aîné, sans succès. Alors, il se tourne vers l'enfant du milieu et tire, entre ses lèvres, une petite langue rose. « Toi, t'as été adopté ! » il lance tandis que le premier-né, dans sa plus grande mansuétude, le laisse partir. « C'est faux ! clame le second, accroupi contre la paroi de la grotte Demande à Ruben, il a vu Mère quand elle était enceinte de moi ! » Joseph-Isaac hausse un sourcil puis lève les yeux vers son frère aîné pour demander confirmation. L'espiègle Ruben, joueur, feint soudain un air gêné. « Ben... fait-il en se massant la nuque j'étais petit donc je m'en souviens plus vraiment... » Un ricanement triomphant s'élève dans les airs tandis que le plus jeune Prometheus, l'air mesquin, nargue son deuxième frère aîné. « Alors que m-... » Soudainement, le cadet de la fratrie se relève, les joues empourprées de colère, et fait tonner sa rage entre les parois de la grotte. « J'vous déteste ! » il hurle, sa voix retentissant en écho au cœur de ce colosse de pierres et de glace dont les bras protecteurs servent de jardin secret aux trois garçons. Mais soudain, mère Nature, implacable et sévère face aux disputes incessantes de ses enfants, fait gronder ses roches cruelles sur les trois chérubins, qui sentent alors les murs se déchirer et la falaise se dérober sous leurs pieds. « Guilead, qu'est-ce que t'as fais ? hurle le plus jeune, effrayé, en se vautrant dans les bras de l'aîné Tout s'écroule, t'as cassé la montagne ! » Le vacarme assourdissant de la montagne qui les gronde couvre leurs cris d'enfants, tandis que l'aîné, responsable et courageux, réagit au quart de tour. D'un geste, il saisit son premier frère par l'épaule et le jette devant lui afin de le faire courir, puis attrape le second sous les bras et commence à courir. « C'est un éboulement, il faut retourner aux barques et se tirer d'ici, vite ! » Le second fils ouvrant la marche, l'aîné et le plus jeune à ses trousses, Loth-Ruben, sentant le petit se débattre au bout de ses bras, lui fait regagner la terre ferme et courir de lui-même. Tous deux moins retardés, la montagne n'en demeure que plus violente, et fait s'écraser sur l'aîné l'un de ses enfants de roche. Les hurlement de leur frère alertent les deux plus jeunes qui rebroussent chemin afin de lui venir en aide. « Ma jambe est coincée... » gémit l'aîné à ses cadets, tirant sa jambe ensanglantée, bloquée entre deux roches, afin de tenter de l'extirper des griffes de la montagne auparavant si maternelle. Soudain, dans un éclat, une force inexpliquée réduit en miette le plus gros rocher, libérant la pauvre jambe meurtrie. Sans même se demander comment cet habile tour de force fut possible, les trois gamins, malgré la peur des uns et la douleur de l'autre, se hâtent alors jusqu'aux barques. Mais à l'instant où elles se font proches, l'une d'entre elles dérive déjà au loin. Horrifiés, et sentant de sol se dérober sous leurs pieds, les enfants n'ont d'autre choix que de sauter dans les deux barques restantes, retenues par les pouvoirs de l'aîné. Sans même hésiter, le cadet s'élance et s'y installe, mais un morceau de la falaise s'écrase devant lui, pulvérisant en mille petits éclats le bois minutieusement peint de l'embarcation qui éclate dans un bruit sourd. La peur vrille les entrailles de ses frères, mais l'enfant refait surface, violenté par les flots. « L'autre barque ! s'égosille l'aîné Prends l'autre barque ! » il répète, le visage trempé de larmes et de sueur. Le second-né suit alors courageusement les ordres de son frère et, avec peine, parvient à attraper l'unique barque restante et à s'y hisser. Une fois sur la barque, il hurle à l'intention du plus jeune, qui semble hésitant. « Qu'est-ce que t'attends, Joseph, c'est pas le moment ! Dépêche-toi de sauter ! » Les flots tumultueux redoublent de violence, menaçant à plusieurs reprises de renverser la pauvre barque qui craque en recevant le poids de l'aîné, que son cadet réceptionne. Sur la falaise qui s'écroule reste encore Joseph-Isaac, tremblant. « C'est trop haut... » geint le petit prince, tandis que ses larmes inondent ses joues. Mais l'eau sauvage qui fait grincer la barque presse leur départ, et Ruben, blessé, peine à la contenir. « J'arriverai pas à retenir la barque plus longtemps, dépêche-toi ! » Alors, dans un élan de courage, le petit se lance, réceptionné à l'arrivée par ses aînés. A l'aide du seul aviron restant, dont une partie du manche était brisée, ignorant les pleurs de son cadet et les plaintes de son aîné, le second fils Prometheus entreprend la traversé de la grotte qui s'effondre et, une fois en sécurité hors du gouffre, s'arrête un instant afin de regarder les roches qui se détachent encore de la montagne, rebouchant la crevasse par laquelle ils avaient l'habitude d'entrer. Lorsque, des heures plus tard, les petits aperçoivent la berge, encore bouleversés, des pêcheurs vidaient les entrailles de leurs plus beaux trophées. « Oh merde...c'est les gamins Prometheus ! » s'écrie l'un d'entre eux en apercevant l'unique barque dans laquelle pleuraient trois petites têtes exténuées alors qu'il fixait l'horizon, inquiet de ne pas les voir rentrer avec les barques qu'ils lui avaient empruntées. Sans réfléchir, le vieux marin coince sa pipe entre ses lèvres et s'élance vers l'embarcation. « Ils ont du mal à remonter, viens les aider... » ordonne-t-il au jeune mousse à ses côtés qui, aussitôt, lui emboîte le pas, suivi de deux autres pêcheurs, alertés par leur compère. Arrivés à la hauteur des trois garçons, l'eau jusqu'au cou, les matelots tirent la barque jusqu'à regagner la plage. « Les gars, vite ! hurle l'un des pêcheurs une fois sur la rive Ces garçons sont blessés, allez me chercher un docteur et prévenez leurs parents ! » Puis, tandis que le jeune mousse prend le benjamin Prometheus, fiévreux et souffrant de violents maux de tête, un pêcheur se charge de l'aîné blessé et le cadet, plus fatigué que jamais, mais néanmoins de mauvaise humeur, insiste pour marcher seul. Pour les deux premiers fils Prometheus, ce fut comme si la Lune venait de leur fermer à tout jamais les entrailles de la montagne. Aux yeux du petit dernier, le châtiment fut plus sévère encore...



NIRVANA

nirvana \niʁ.va.na\ n.m (religion bouddhiste) du sanskrit निर्वाण, nirvāṇa « extinction » « libération »
extinction du désir humain, qui libère l'homme de sa condition de souffrance, de l'illusion et de l'ignorance, apaisement, paix intérieure, état du psychisme vidé de toutes pensées
(sens pop) bonheur suprême, plaisir intense, état de béatitude extrême

joseph-isaac 8 y.o

« Tu vas mieux ? » Il se tient timidement près du lit, un peu hésitant. La gêne se lit dans ses yeux, et ses mains tremblent sur ses béquilles. Mal à l'aise, il observe le plafond d'un air distrait, évitant les yeux pleins de larmes de son petit frère. « Je t'ai fait apporter une tasse de thé et un peu de purée... » Un petit valet s'agenouille près du lit et, sans un bruit, dépose un plateau sur la table. Lorsque l'aîné Prometheus lui fait signe de repartir, le domestique se faufile vers la sortie sans quémender le moindre remerciement, conscient de la situation gênante dans laquelle se trouvaient ses jeunes maîtres. « Il faut que tu manges, Jip... » murmure l'aîné d'un air compatissant en poussant légèrement l'assiette de purée vers le garçon en convalescence. Puis, un léger sourire taquin au coin des lèvres, il ajoute « Ladha a préparé ce thé avec amour... » Conscient de l'affection que portait son frère à la jeune nourrice qui s'occupait de leurs petits cousins mais, parfois, jouait avec eux lorsque les petits faisaient la sieste, Loth-Ruben s'attendait à une plus grande réaction de la part de l'enfant. Le voyant ainsi tourmenté, il s'assied alors sur le lit. « Jip... il commence, un peu hésitant tu seras toujours mon petit frère, quoi qu'il arrive. Et Guilead a beau se moquer de toi, il pense la même chose. » Le garçon se mue dans un silence de glace, le regard toujours rivé vers la fenêtre, comme obnubilé par le chant des oiseaux. Mais l'aîné Prometheus ne se décourage pas. « Père et Mère aussi. précise-t-il Je les ai vus pleurer. Et quand tu souffrais trop, père allait à ton chevet. Il a interrompu des réunions très importantes. Il disait encore il tente de prendre une grosse voix afin d'imiter le géniteur "Je dois rester auprès de mon fils, il a beaucoup de fièvre" puis, reprenant sa voix cristalline encore intacte malgré l'approche iminente de sa puberté tu vois, rien n'a changé. » A l'évocation du père aimé et de la mère chérie, l'enfant avait tourné les yeux vers son frère et l'imitation grossière du garçon lui avait arraché un petit sourire, triste et timide, mais néanmoins sincère. Délicatement, l'aîné vient prendre son menton afin de capter son regard. « T'es pas un fils de l'eau, mais tu restes un fils Prometheus. Tu dois te battre, pour faire honneur à nos ancêtres. il porte fièrement le poing à son cœur en signe de dévouement Il y a toujours une épée, dans l'armurerie, qui est passée de mains en mains depuis des générations, et qui te revient, parce que le sang de ceux qui on combattu avec coule dans tes veines. » A l'évocation de l'arme blanche déjà tant aimée, les grands yeux bleus de l'enfant Prometheus retrouvent subitement leur éclat d'origine, et son sourire se fait plus rassuré. « Je vais continuer à suivre l'entraînement militaire avec vous ? » L'aîné étouffe un petit rire insolent mais dont le mépris ne semble pas viser le plus jeune, à la fois touché par la naïveté du petit et exaspéré par les adultes qui s'en servaient sans vergogne. « Que veux-tu faire d'autre ? il lance avec amertume C'est pour ça que nous sommes nés, Joseph... Certains naissent pour être rois, nous, nous sommes nés pour être des guerriers. » Il lache le menton de son frère avec une certaine douceur maternelle tandis qu'un silence paisible s'installe dans la pièce. Il fixe son frère benjamin qui, perdu dans ses pensées, tourne une nouvelle fois les yeux vers la fenêtre, mais d'un air serein, cette fois-ci. « J'ai parlé avec Père, continue l'aîné en prenant la tasse de thé et en la tendant au plus jeune on ne sera pas séparés, il compte s'arranger pour qu'on suive des cours à domicile donnés par les meilleurs professeurs de Kandrakar. » Le petit, l'esprit plus tranquille, prend docilement la tasse dans ses petites mains d'enfant et la porte à ses lèvres afin d'en siroter le contenu, ses grands yeux rivés vers l'extérieur comme un oiseau en cage. « Il faudra qu'on aille à l'Académie ? » fait-il entre deux gorgées, à l'intention de son frère mais sans quitter des yeux sa belle fenêtre aux rebords dorés sur lesquels étaient minutieusement sculptés de grandes arabesques et de belles roses, symbole des femmes de sa famille, indiquant que la chambre appartenait, à sa construction, à une jeune fille. « Pour qu'ils s'assurent du bon déroulement de notre apprentissage et qu'ils valident notre maîtrise. » confirme l'aîné. Le plus jeune prend soudainement un air boudeur et se braque, le dos voûté, recroquevillé contre ses jambes, et les lèvres encore collées au rebord de sa tasse. « Je n'ai pas envie d'y aller... il grommelle d'un air mauvais je vais être avec des fils de la terre. » L'héritier Prometheus lève un instant les yeux au ciel mais ne peut s'empêcher d'esquisser un léger sourire amusé. « Ils ne sont pas méchants... » souffle-t-il d'un ton néanmoins légèrement condescendant. S'il est bon de nature, son éducation et son orgueil d'enfant de bonne famille ne peuvent s'empêcher de considérer les natifs de la terre comme inférieurs. « Tu as des amis à l'Académie ? » questionne le plus jeune d'une petite voix timide, craignant tout de même que son aîné change d'avis. Il quitte un instant la fenêtre afin de tourner lentement les yeux vers son frère. « Oui. fait l'aîné d'une voix pleine d'aplomb Mais le sang, c'est plus important. Ils comprendront si je les quitte pour toi. » Alors, satisfait par sa réponse, ses yeux se perdent à nouveau vers sa grande fenêtre. Il lui semblait, dans son narcissisme typiquement enfantin, que les grands arbres dehors dansaient et que les oiseaux chantaient pour son rétablissement. Considérant la discussion comme étant close, l'héritier Prometheus prend appui sur ses béquilles afin de se relever et s'engage vers la grande porte menant aux couloirs. « Jip ? fait-il pour retenir une dernière fois l'attention de son frère avant de franchir le seuil de la porte Tu m'as sauvé la vie... » Alors il troque la pitié et la compassion que lui inspiraient l'enfant convalescent rejeté par la Lune contre la reconnaissance et le respect que le frère sauveur méritait.

joseph-isaac 11 y.o

A l'ombre des cerisiers, deux petites têtes blondes s'ébrouent loin du regard désapprobateur des adultes. L'un, Icare, mal coiffé, débraillé, l'autre, Joseph, bien coiffé, richement vêtu, comme un prince, mais amis car tous deux rejetés par la déesse mère. Alors, parfois, lorsque l'aristocrate était seul dans les jardins de sa demeure trop vaste pour lui, son ami de mauvaise naissance parvenait clandestinement à lui rendre visite. Ils pouvaient alors jouer des heures, seuls dans une bulle d'innocence où ils étaient tous deux des rois, et leur jeu favoris était, de loin, la course. Il suffisait simplement d'un point de départ, le point d'arrivée étant constamment le même, les poignées dorées, royalement poinçonnées par le signe de la nation de l'eau, des énormes portes usées au fond des jardins, que personne n'avait ouvert depuis des années, et qui commençaient à perdre leur peinture et à être rongées par les lières. « C'est injuste, t'as triché ! » Le gamin gronde de sa voix cristalline, les yeux pleins d'éclairs. A ses côtés, son ami Icare aux longues boucles blondes esquisse une moue boudeuse. « Non, c'est faux. » affirme le petit, amplifiant le courroux de son ami. « Je t'ai vu voler, ne mens pas, Mère dit qu'on est laid quand on ment ! » Les sourcils froncés, l'enfant croise les bras d'un air mauvais et lève le nez en l'air, méprisant. « Parce que tu mens beaucoup, toi ? » s'exclaffe Icare avant de prendre appui sur ses jambes pour s'élever dans les airs avec une nonchalance presque insolente, comme pour narguer son ami aux pieds éternellement ancrés sur terre. « Non, jamais ! » nie le garçon avec une assurance typique des enfants de son rang. Son camarade hausse un sourcil. « Ah oui ? » Irrité, le petit bourge sent ses joues rougir de colère « C'est pas le sujet ! il tonne comme on fait un caprice Si tu as le droit de léviter, alors moi j'ai le droit de me déplacer sur un monticule de terre ! » Le fils de l'air croise ses jambes dans le vide, à quelques centimètres du sol, puis étouffe un rire moqueur. « Tu serais quand même moins rapide, et la dernière fois que tu as fais ça, tu l'as fait trop haut ton rocher, t'es tombé, tu t'es ouvert le crâne et il a fallu te faire recoudre. » Un second éclat de rire rompt le silence des deux enfants, tandis que l'autre gronde, le regard mauvais « Te moque pas ! » Mais sa colère n'a pour effet que de redoubler les rires espiègles du second. « Je me moque pas, je fais juste un constat. » Boudeur, l'enfant de la terre gonfle ses joues et, d'un geste vif, il saisit le talon de son ami afin de l'attirer vers le sol. Ainsi déséquilibré, l'apprenti de l'air perd le contrôle de son pouvoir et, dans un grand fracas, se retrouve les fesses contre la terre. « T'as de la chance d'avoir des cours à domicile pour pas être séparé de tes frères, fait-il finalement, après un moment de silence qui lui avait permis de calmer son fou rire, pourquoi tu les prends pas au sérieux ? » La mine du petit Joseph s'assombrit alors tandis qu'il baisse les yeux vers ses mains et ses pieds, comme pour les accuser de ne pas savoir contrôler le bon élément. « J'aime pas mon pouvoir. » se contente-t-il de maugréer avant d'enfouir ses mains dans ses poches comme on cache une abomination. « Tu dois faire avec et en faire un atout, c'est mon père qui le dit. » énonce son petit camarade avec une certaine sagesse. Mais le second, têtu, rétorque à l'instant. « Le mien dit que les roturiers ont peu d'esprit. » L'enfant de l'air ferme les yeux, préférant ignorer les provocations du fils de l'aristocratie qui lui sert d'ami. Calmement, il reprend. « Aucun pouvoir n'est nul, c'est aussi mon père qui le dit. » Le petit prince aux riches habits crispe ses mâchoires et, d'une voix pleine de mépris, il grogne. « Le mien dit que les pauvres se contentent de peu. » Vexé par l'arrogance et le snobisme de son ami, le futur maître de l'air s'indigne. « Arrête ça. » il gronde, poings serrés, les yeux pleins de larmes. Mais son camarade, insensible, se contente d'éviter son regard, niant ses tords avec une mauvaise foi relevant du professionnalisme. « Arrêter quoi ? » siffle-t-il simplement entre ses dents, agacé. « Je suis sûr que mon père a autant d'esprit que le tien. » Ces quelques mots réveillent Joseph-Isaac qui s'était jusqu'alors braqué, puis il rétorque avec dédain. « Depuis quand les pauvres reçoivent une éducation ? » Stupéfait, Icare s'envole une nouvelle fois pour, cette fois, se percher sur l'arbre le plus proche, boudeur, tandis que son ami, à son tour, claque son pied contre le sol afin d'en faire sortir un rocher et de s'y affaler brusquement. Après un long silence parfois entrecoupé de sanglots, chacun dos à dos, le rejeton de l'air souffle d'une petite voix étouffée. « Moi, je n'ai rien contre la nation de l'air. » L'air s'adoucit, et le vent dans les cerisiers fait s'élever une bourrasque de petits pétales blancs qui s'accrochent dans les cheveux des deux garçons. « C'est ton problème. » bougonne le fils Prometheus d'un air mauvais. Son ami soupire un instant, visiblement déçu. « Tu devrais aller à Antrakar, ça te réconcilierait peut-être avec la nation de la terre. » Tente-t-il une dernière fois en haussant les épaules. Mais Joseph semblait insensible à ses encouragements, avec un geste agacé, il grogne « J'y suis déjà allé avec Père. » Un silence s'installe un instant entre les deux jeunes adolescents. Conscient qu'il était déconseillé pour un enfant de son rang de brusquer un fils d'aristocrate, et que leurs discussions et leurs jeux dépendaient du bon vouloir et des caprices du petit prince, Icare se tait et laisse à Joseph le pouvoir de relancer la conversation. Finalement, le petit semble fatigué de bouder et lance d'un air inquiet « Si tu devais choisir entre ta nation natale et celle à laquelle tu appartiens vraiment, tu choisirais laquelle ? Si les deux devaient s'affronter ? » Son camarde prend le temps de réfléchir un instant, puis déclare d'une voix calme et pleine d'assurance « La question se pose pas, je choisirais celle qui m'a vu naître, dans laquelle j'ai grandi et qui m'a adopté. C'est à la nation de l'eau que j'appartiens vraiment. » Sceptique, le petit bourge presse son ami afin d'être certain de sa sincérité. « Tu te battrais pour elle ? » Surpris, le chérubin aquiesce cependant. « Oui. » Cette petite réponse ne parait pas satisfaire l'enfant Prometheus, qui continue son interrogatoire sans aucune pitié face au malaise qu'il provoque. « Tu mourrais pour elle ? » Agacé, le fils de l'air répond cependant « Oui. » Discernant l'irritation de son compagnon de jeux, Joseph-Isaac, encore un peu sceptique, fait cependant mine d'être satisfait. « Tu vois, on est d'accord. » Icare, las, retient un soupir et n'a d'autre choix que celui de rendre les armes face à son tyrannique camarade. « On est d'accord... »

joseph-isaac 14 y.o

Dans la carrière de la demeure Prometheus s'affairent les trois adolescents face à un parcours plus sévère que d'ordinaire. Blessés, exténués, les mains tremblantes, crispées sur leurs épées, des plaies ouvertes dans lesquels se mélangent sueur, sang et poussière, le souffle leur manque, leurs tempes cognent, leurs crânes explosent. Encadrés par plusieurs professeurs imperturbables, insensibles à leur souffrance, ils fléchissent sous leurs voix qui se mélangent et résonnent, qui tonnent des ordres et des conseils que leurs oreilles sifflantes peinent à déchiffrer. Joseph, soudain, quitte le parcours avec l'entêtement insolent des jeunes années, sous les yeux de ses frères qui, plus sages, se plient aux ordres. Jeune adolescent fougueux et insubordonné, il a du mal à accepter les règles et, naïf, croit encore dur comme fer à la notion de liberté. « Eh bien, Monsieur, êtes-vous déjà fatigué ? » lance le plus vieux des professeurs, un petit bonhomme svelte et d'apprence plutôt frêle, aux tempes grisonnantes et contraint de s'appuyer sur une canne afin de rester debout. « Vous m'avez mis trop de poids... » gémit l'adolescent en titubant vers le maître de l'eau qui, à ces mots, hausse un sourcil et, de ses doigts filiformes attrape un autre poids. « Ah oui ? grince-t-il, agacé, en imposant un poids de plus au pauvre dos du garçon encore en pleine croissance En voilà un autre. Et plus vous vous plaindrez, plus j'en rajouterai. » Les épaules rendues douloureuses par les poids sur son dos, les bras commençant à fatiguer sous la lourdeur de son épée, l'adolescent grogne, essoufflé. « Sire, intervient son plus vieux frère avec tout le respect que je vous dois, n'est-ce pas trop poussé ? Joseph est plus jeune que nous deux, il devrait avoir moins de poids. » Il adresse alors un bref clin d'oeil complice à l'égard du professeur, qui comprend et continue dans la lancée du jeune homme. « Peut-être n'est-il finalement pas fait pour les travaux guerriers... » Le garçon sent soudainement son sang bouillir dans ses veines. Un choc électrique. « Quoi ?! » tonne-t-il d'une voix étranglée par la surprise, retrouvant soudain toutes les forces qui l'avaient auparavant quitté. « Je me serais trompé en vous pensant tous les trois aussi robustes et courageux que Monsieur votre père ? » ajoute le vieillard en tremblant sur le pommeau à tête d'aigle de la canne qui le maintient debout. « C'est... » L'enfant bredouille sans trouver les mots justes afin de se défendre, de justifier la fatigue qui lui tiraille les bras, la douleur qui lui lacère le dos, les blessures qu'on lui inflige afin de faire de lui un homme. Afin de faire de lui une arme. « Peut-être que Sa Grandeur la Lune, en vous faisant si faible, souffle le vieil homme avec l'air énigmatique d'un conteur n'a pas cru utile de vous insuffler ses pouvoirs... » L'adolescent se braque soudainement, touché en plein cœur. « Non... » souffle-t-il en se défaisant violemment de l'emprise d'un de ses professeur venu lui flatter l'épaule afin de le rassurer. « Il faut te rendre à l'évidence, Jip, intervient le second frère avec un sourire mesquin fiché sur le visage si tu n'es pas capable de continuer un parcours aussi simple, tu ne seras pas capable de te battre pour défendre l'honneur de Son Altesse et celui de nos ancêtres. » Le poing du plus jeune vient violemment s'abattre sur sa figure, achevant de lui casser une dent déjà à moitié déchaussée. « La ferme, Guilead ! » tonne l'enfant avec rage, tandis que son frère, bien que meurtri par la douleur, éclate de rire. « Maintenant, monsieur, soupire le vieux maître de l'eau rendez-moi vos poids et votre épée. Vous ne la méritez pas. » Les doigts accrochés comme des serres sur le pommeau de son épée, l'enfant tremble. « Non ! » se défend-t-il avec rage, tandis que Loth-Ruben tente de le calmer. « Jip... » Il pose une main sur son épaule mais l'adolescent le repousse violemment et le menace du bout de son épée. « Me touche pas ! » il clame, nerveux, chaque muscle de son corps tendu plus que jamais. « On te demande pardon, Jip, murmure l'aîné d'une voix douce en tentant une nouvelle approche on aurait pas dû. Calme-toi, maintenant... » Les mains de son frère pressent ses épaules, puis ses joues, tandis qu'il se détend, regagne sa sérénité, et glisse lentement l'épée dans son fourreau. « A partir d'aujourd'hui, Monsieur, je ne tolérerai plus aucune plainte de votre part, suis-je clair ? » La voix nasillarde du vieil homme retentit dans la carrière, puis il fait signe aux jeune gens de reprendre l'entraînement. Les deux premiers s'exécutent, mais les doigts crochus du vieillard enserrent l'épaule du benjamin lorsque, obéissant à contrecœur, il tente de rejoindre ses frères. « Vous et moi savons pertinemment que vous ne me battrez pas avec cette arme, ni avec celle que vous avez dans votre dos. grince-t-il avec mépris en désignant tour à tour l'arme blanche et l'arme à feu que possède l'enfant durant ses entraînements Si vous voulez me tuer, faites-le avec votre pouvoir. » Le regard noir que l'adolescent jette à son professeur trahit son désir de vengeance, ce qui n'échappe pas au vieillard, mesquin. « Il est votre faiblesse. continue-t-il Servez-vous en, et alors il deviendra difficile de vous arrêter. » Puis, les ongles enfoncée dans l'épaule du garçon qui commence tout juste à être plus grand que lui, il le secoue légèrement afin d'évaluer son équilibre. « Solide comme un roc, endurant...et sanguinaire, qui plus est. » D'un geste rapide et violent, il attrape la main de l'enfant et la retourne, paumes ouvertes vers le ciel. « Ces mains sont prédestinées aux massacres. » Puis, d'une voix menaçante qui fait frémir e garçon, il murmure de façon à ce que ses haineuses paroles ne soient audibles qu'à eux seuls. « Vos frères sont nés afin d'offrir un héritier aux Prometheus, et un garçon pour le remplacer si un malheur lui arrive. Vous, vous êtes nés parce que vos parents avaient envie de chérir un troisième enfant. Mais quelle tragique erreur votre père a faite vous donnant naissance ! » Constatant la perplexité de l'enfant à la moue qu'il affichait, le vieil homme ajoute « On raconte que les enfants nés d'amour dans la famille Prometheus sont incapable de le ressentir. Loin d'être de bons soldats, ils répandent le sang et le malheur partout où ils vont. Mais ce n'est pas pour défendre un quelconque régent, ils se nourrissent de ce chaos...comme des parasites. » L'adolescent réprime un rire moqueur, une grimace de mépris animant son visage. « Vous croyez à ces légendes ? clame-t-il, exaspéré Vous n'avez pas honte ? A votre âge ! Père dit que chaque famille alimente des rumeurs pour le peu qu'elle ait un peu de notoriété. Si on se met à les croire, la boulangère a une liaison avec un prince et le chapelier a un faible pour les enfants ! » Le vieil homme sourit sous sa barbe, visiblement satisfait par la réponse du garçon. Le corps entier du jeune Prometheus semble tenter de fuir l'oppressement du vieux fou, qui continue cependant de le retenir. « L'avantage avec les enfants, c'est qu'ils sont malléables. fait-il comme on récite une leçon on leur raconte des histoire d'ogres et de loups pour les dissuader de désobéir, mais lorsque le danger n'est pas physique, on leur raconte des histoires de princes et de fées pour les rassurer. » Le benjamin Prometheus semble réfléchir un instant, puis il déclare « Alors comment distinguer le vrai du faux ? » Le professeur retient un rire nerveux et il laisse partir l'enfant, lui tournant le dos afin de s'écarter. « En devenant un adulte, Monsieur. puis, afin de clore la conversation, il ajoute Mais entre nous, j'ai bien peur que cela ne vous arrive jamais. »

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ligue
Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
▹ Nation : unique fils de la terre d'une famille de maîtres de l'eau, est né et a été élevé à lumisol
▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
Joseph-Isaac Prometheus


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 21:03

MAN
they're out to get you, better leave while you can. don't wanna be a boy, you wanna be a man. you wanna stay alive, better do what you can so beat it.


ARMAGEDDON

armageddon \aʁ.ma.ɡɛ.dɔ̃\ n.m (religion) de l'hébreu הַר מְגִדֹּו, lieu symbolique du combat final entre le bien et le mal, pour les religions issues de la bible
(sens pop) combat gigantesque dont l'issue donnera la victoire décisive, catastrophe traumatisante

joseph-isaac 16 y.o

Le prince soldat, dans toute sa splendeur, fait résonner sa colère entre les murs de l'imposante demeure qui est sienne, tandis que son frère, avec autant de prestance dans les gestes et la voix, tente d'apaiser son courroux. Accrochées à leurs uniformes de parade scintillent déjà quelques médailles et, en plus de l'arme à feu qui orne leurs dos, des épées héritées de leurs ancêtres frottent leurs cuisses à chacun de leur pas. D'une voix forte et sèche, le plus jeune lance « Où est Joseph ? » Plus calme, moins démonstratif, bien qu'aussi irrité que son frère, l'aîné tente de conserver sagesse et sérénité. « Dans sa chambre. » il murmure avec une certaine amertume, préférant savoir son plus jeune frère entouré d'amis plutôt que de quatre murs. La réponse semble cependant convenir au frère du milieu, qui fait, une fois encore, tonner sa voix dans les couloirs de la résidence. « Très bien, vaudrait mieux pas qu'il voie ça. » Il presse le pas afin d'empêcher son frère de le retenir, puis s'introduit dans les bureaux de leur géniteur avec une certaine rage. L'autre, perdant peu à peu son calme, l'attrape par l'épaule. « Qu'est-ce que tu f-... Guilead, calme-toi ! puis, voyant que son cadet semble l'ignorer et, pire, redoubler de violence, sa voix gronde à son tour Gardes ! Fermez les portes ! » Les vigiles, dociles, s'exécutent sans tenter d'en connaître la raison et font grincer les énormes portes qu'ils protègent comme des cerbères fidèles, et derrière lesquelles leur maître travaille. Le plus jeune, plein d'aplomb, tente de les écarter avec une autorité militaire. « Dégagez ! » Les trois soldats, plus fidèles aux ordres de leur maître héritier qu'à ceux de son cadet, ne bougent pas d'un pouce, visiblement peu impressionnés par l'impétueux fils de bonne famille qui leur fait face. Agacé par cet affront, le jeune homme redouble de violence. « N'essaieriez-vous pas d'empêcher un frère de protéger son cadet ? un fils d'avoir une conversation d'hommes avec son père ? et surtout, n'essaieriez-vous pas d'empêcher votre maître de franchir l'une des portes de sa propre résidence ?! » Silence. Le garçon, soudain, empoigne son épée avec fureur et la brandit en direction de ses gardes qui, malgré la passivité de leurs visages, esquissent un mouvement de recul. « Je vous l'ordonne une dernière fois, grince-t-il avec mépris, laissez-moi passer ! » Visiblement dépassé par la hargne de son frère, l'aîné, d'un geste las, autorise les soldats à rouvrir les portes. Le fauve, soudain relâché, s'engouffre dans la grande salle richement décorée de tapisseries, de tableaux et de bibliothèques, et au milieu de laquelle trône un énorme bureau auquel l'objet de sa colère est calmement assis. « Père ! » Reconnaissant l'enfant béni, la chair de sa chair, le vieil homme se lève. A son uniforme sont accrochées plus de médailles qu'à celui du jeune, ce qui ne dissuade cependant pas l'aggressivité du petit. « Qu'est-ce donc toute cette agitation ? il gronde, puis, baissant les yeux vers son fils, Guilead, mon si bon garçon, un peu de tenue ! » Obéissant, l'enfant entré comme un fauve, se redresse avec dignité comme on le lui avait apprit, et modère le ton de sa voix pour mieux articuler. « N'avez-vous donc rien remarqué à la cérémonie d'hier ? » Le maître de la maison tend alors les feuilles qu'il tenait dans ses mains à l'un de ses domestiques, tandis qu'un autre, imperturbable, continue d'écrire. « Que n'ai-je pas remarqué, mon fils, pour mériter ta colère ? » lance le vieil homme d'une voix claire et ferme. En guise de réponse, son fils cadet lance un simple nom. « Joseph ! » Tournant le dos à son fils afin de chercher un livre dans sa bibliothèque, le militaire murmure d'une voix douce, comme pour calmer un caprice. « Il est malade, Guilead. Il se repose. » L'enfant, alors, perd une fois encore son calme, le corps agité de spasmes nerveux. « Oui. Oui, il est malade. Mais vous pourrez faire appel aux médecins les plus talentueux du pays, ils le guériront pas ! C'est sa tête qui est malade, pas son corps, pas son corps ! hurle le sergent, C'est un miracle qu'il soit encore en vie ! » Le doigt sur un livre, le père arrête soudainement son geste, interloqué par les mots de son tendre garçon. « Que veux-tu dire ? » souffle-il après un instant de silence. Le jeune soldat étouffe un rire nerveux puis crache d'une voix gorgée de mépris. « A huit ans déjà, énonce-t-il, il priait la Lune de lui rendre ses pouvoirs. Il a tant pleuré, hurlé à s'en déchirer la gorge plusieurs fois, il en a fait des cauchemars, des sueurs froides et ça le hante encore aujourd'hui ! Pourquoi lui avez-vous fait croire qu'il pourrait un jour entrer dans l'armée de la nation ? Ses cachets sont la seule chose qui le maintiennent en vie ! » Le domestique s'est arrêté d'écrire, un silence pesant s'est installé dans la pièce. La respiration haletante, le jeune homme se perd dans ses pensées, tandis que son père fait de même. Donner naissance à un enfant pour en faire un soldat, l'élever pour tuer, faire de la guerre sa raison de vivre, le centre autour duquel gravite son existence, pour tout lui retirer. S'il avait eu toute sa tête, ainsi privé de toute raison de vivre, il aurait pensé au suicide... Finalement, le géniteur souffle dans un murmure presque inaudible. « Et que me reproches-tu précisément ? » Le garçon se calme doucement, puis lance, d'une voix plaintive. « C'est votre fils ! Vous devez faire quelque chose... » Il rouvre la bouche, tentant d'ajouter autre chose, mais son père l'interrompt d'une voix sèche et autoritaire. « Il refuse mon aide et mon affection... » Indigné, le garçon proteste avec toute la ferveur et l'acharnement qu'il lui reste encore. « C'est Joseph ! Il acceptera jamais l'aide de personne ! Ça veut pas dire qu'il en a pas besoin... » Silence. Le vieux soldat, fatigué, orne son nez d'une paire de lunettes et feuillette son livre comme pour fuir la conversation. Écœuré, le fils cadet menace. « Père, s'il arrive quelque chose à mon frère, je vous tiendrai pour responsable, et je vous jure que je le vengerai ! » Refermant son livre, indigné et vexé par l'affront de cet homme qui lui doit sa naissance et menace désormais de le tuer, le patriarche coupe court à la conversation. « Assez. tonne le vieillard, amer, J'en ai assez entendu. Gardes ! Emmenez-moi ce garçon et calmez-le. »

joseph-isaac 18 y.o

Adossés aux énormes portes qui menaient à l'une des nombreuses salles du palais Pernington, cinq jeunes gardes aux uniformes flamboyants baillaient à s'en décrocher la mâchoire, défendant fidèlement les porte derrière lesquelles se déroulait une réunion de la plus haute importance. Tous relativement jeunes, le benjamin de la troupe entamait sa dix-septième année, tandis que l'aîné, malgré ses dires, n'avait pas plus de vingt-deux ans. « J'en peux plus, il faut que j'aille pisser... » gémit l'un des garçons en se tortillant, déclenchant les rires de deux de ses collègues. Joseph-Isaac, silencieux, se contente de remplir ses fonctions avec un sérieux rare, tandis que le cinquième compère grogne à ses amis « La ferme. » L'un des cinq jeunes gardes, exténué, s'adosse un instant au mur le plus proche et soupire bruyamment. « Ça fait des heures qu'on attend là, quand est-ce qu'elle se termine cette putain de réunion ? puis, posant sa tête contre le mur, il ajoute Il faut que je fume une clope... » Un troisième, le plus frêle des cinq, arborant fièrement, au même titre que Joseph, le blason Prometheus sur son uniforme, se met à agiter ses jambes dans le vide. « J'ai des fourmis dans les jambes. il grogne d'un air enfantin, puis, se tournant vers le cousin trop silencieux à son goût Jip, à quoi tu penses ? » Les yeux froncés, le jeune homme fixe avec insistance une enfant dont les talons de cérémonie retentissent sur le parquet ciré du palais. Son cousin réprime un rire moqueur et lance d'un air taquin « Tu crois pas qu'elle est un peu jeune pour to-... » Mais l'autre le fait taire d'un geste à la fois agacé et autoritaire. « Cette gamine, elle te dit pas quelque chose ? » Le garçon tente de prendre la place de son cousin afin de mieux observer la fillette qui, au même moment, disparaît à l'intersection du couloir, dans un gloussement espiègle typiquement enfantin. Il lève alors les yeux vers Joseph et hausse un sourcil d'un air interrogateur. « Tous les gosses se ressemblent... » il souffle, ne voyant pas où son cousin voulait en venir. Le benjamin Prometheus hausse alors les épaules et marmonne d'un air bougon. « Elle portait le blason de notre famille. » La justification du jeune homme fait rire son aîné, qui lui attrape l'épaule d'un geste à la fois brutal et fraternel. « Écoute, un jour j'ai essayé de dessiner l'arbre généalogique de la famille pour mon frère, en partant de nos grand-parents, j'ai vite abandonné. son rire bruyant résonne entre les murs du palais Quelle idée de faire sept gosses ! » Joseph-Isaac, plus calme que son cousin, baisse les yeux d'un air songeur et, après un silence pensif, déclare d'une voix douce « Père m'a dit qu'ils n'arrivaient pas à avoir de fils. » Une façon comme une autre de se vanter d'être le fils du septième enfant, et unique fils héritier, de leurs grands-parents communs. « Alors tu sais, reprend son cousin après un moment de silence réprobateur ça m'étonnerait pas que ce soit une cousine, ou encore la fille d'un de nos cousins ! » Avant que Joseph n'ait eu le temps de répondre, un groupe de gardes, plus vieux que les cinq précédents, interrompt leur conversation d'une voix forte et assurée. Ils étaient trois hommes grands et forts, dans la trentaine, à la fois ennuyés et attendris par les cinq enfants désinvoltes qui leur faisait face avec l'arrogance insouciante de la jeunesse et qui, alors que la majorité n'avait pas atteint la vingtaine, pensaient avec insolence avoir déjà tout vécu. « Alors, les mômes ? lance l'un des gardes en frappant l'épaule d'un des garçons d'un geste paternel Allez vous dégourdir les jambes, on prend le relais. » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà, les cinq stagiaires se débarrassaient de leurs képis, de leurs armes et de leurs épées, et déboutonnaient leurs uniformes étriqués afin de mieux respirer. Mais au moment où les cinq jeunes hommes s'engagent dans les couloirs du palais afin de se diriger vers la cour la plus proche où ils pourraient détruire leurs poumons au tabac, marcher un peu et vider leurs vessies, une petite voix retentit. « Oncle Jiiiiip ! » Il ne bouge pas d'un pouce lorsqu'une enfant qui lui arrivait à peine au nombril se jette contre son dos en riant aux éclats. Intrigué par cette voix qu'il ne reconnaît pas, il se retourne lentement. « Ah, c'est toi... souffle-t-il finalement après avoir scruté en détails le visage de l'enfant je te reconnais, tu as grandi. » La petite aux énormes joues roses, emmitouflée dans une robe de cérémonie assurément hors de prix, et supposément invitée à une réception quelconque, semble alors ravie d'avoir été reconnue par l'oncle chéri et se vautre dans ses bras. « L'uniforme des gardes de la résidence Pernington vous va bien, Oncle Jip... » souffle l'enfant d'une petite voix sage. Mais l'oncle sévère, nullement attendri, pose ses mains gantées sur les épaules dénudées de l'enfant afin de la repousser doucement. « Où est ta mère ? » questionne-t-il en jetant un œil aux alentours. Mais il ne voit autour de lui rien de plus que quatre jeunes gardes pressés de quitter les murs de la résidence afin de soulager leurs jambes et leurs vessies. « Elle n'est pas là. » La voix de l'enfant surgit une nouvelle fois. « Avec qui es-tu venue ? » intervient alors l'un des quatre autres gardes afin de venir en aide à son cousin. « Grand-mère ! » fait l'enfant en sautillant d'un air espiègle. Joseph porte une main à son visage, exaspéré par la stérilité de la conversation et visiblement agacé par la présence de l'enfant collée à ses jambes comme une véritable sangsue. « Où est Tante Calypso ? » soupire-il finalement, perdant légèrement patience. L'enfant, intimidée, sentant l'agacement de son oncle, lève sur lui d'énormes yeux de chien battu afin d'éviter son courroux. « On s'est perdues... » murmure-t-elle finalement, les yeux pleins de larmes factices. Le jeune garde lève les yeux vers son cousin. « Joseph, non ! » Puis vers les trois autres jeunes hommes, qui évitent soigneusement son regard. « Tu rêves, Prometheus, on est pas des nourrices ! tonne finalement l'un d'entre eux, visiblement le plus courageux Ramenez-la à votre tante, votre cousine ou je ne sais qui, nous on vous attend là. » Les deux Prometheus et la fillette, en bons oncles serviables, s'engagent alors, à contrecœur, dans le chemin inverse de celui emprunté par leurs trois autres compères. Après un instant de silence, Joseph interroge l'enfant. « Dans quelle aile du palais deviez-vous vous rendre ? » La petite cligne des yeux d'un air niais, semblant ne pas vraiment comprendre la réponse que son oncle attendait d'elle. « Jip, tu parles à une gosse de huit ans ! » grogne le cousin, visiblement agacé par le fait de ne pouvoir se détendre avec ses amis dans la cour du palais. Puis il tend sa main vers la petite et lance d'une voix plus brutale qu'il ne l'aurait voulu. « Donne-moi ton invitation... intimidée, elle s'exécute néanmoins Aile Est. » Après un long silence durant lequel les trois Prometheus traversent de longs couloirs à moitié déserts, la voix de la petite retentit soudain, à l'intention du plus jeune garde. « Vous êtes logé ici, Oncle Jip ? » Sans même la regarder, il murmure un petit « Oui. » Visiblement impressionnée, l'enfant se met à sautiller et attrape la main du garçon qui, surpris, sursaute et tente de défaire ses doigts de l'emprise de la fillette. « Quelle chambre préférez-vous, la vôtre ou celle que Son Altesse vous prête ? » Mal à l'aise, il ne répond pas, partagé entre le désir de s'écarter au plus vite de cette enfant envahissante et celui d'éviter à tout prix une malencontreuse crise de larmes. « C'est plus joli que votre résidence ? » insiste la petite tandis qu'ils s'engagent dans un couloir un peu plus occupé. « C'est plus grand, surtout. » souffle simplement son deuxième oncle afin de décharger un peu son cousin. La petite se renfrogne d'un air jaloux. « Moi je trouve que c'est grand aussi chez vous, Oncle Jip. » Tandis qu'ils traversent le couloir, Joseph-Isaac tente désespérément d'éviter les regards tournés vers eux. Ceux qui le connaissent se délectent avec fourberie du malaise qui le ronge, et ceux qui ne le connaissent pas se demandent simplement à quel prince pouvait appartenir cette enfant pour être ainsi escortée par deux gardes. « Pourquoi vous êtes pas à l'armée comme Oncle Ben et Oncle Guil ? » questionne naïvement l'enfant. Son oncle sursaute, devine avec aisance qu'elle mentionne Ruben et Guilead, ses chers frères, et marmonne, de mauvaise humeur « Ça... » Le cousin, très vite, intervient afin d'éviter le pire, la plaie étant encore béante et sanglante dans le cœur de l'impulsif Joseph. « Évitez de vous aventurer sur des sujets épineux, Mademoiselle. » ordonne-t-il avec humour, mais sévérité. Soudain, l'enfant, d'elle-même, s'élance vers une porte qu'elle semble avoir reconnue, et tente de l'ouvrir, vite aidée par ses oncles. Dans la salle se tient un salon mondain en comité restreint, au sein duquel discutent des individus de la haute, la plupart assez âgés, autour de tasses de thé et de petits biscuits. « Grand-Mère ! » crie la petite en s'élançant dans les bras de la matriarche. Apercevant ses neveux, la vieille femme leur fait signe d'approcher et, une fois à leur hauteur, embrasse les fronts de ces hommes qu'elle appelle encore ses garçons, mais ne les retient pas plus longtemps lorsqu'ils refusent poliment les biscuits qu'elle leur propose. « On s'en va. » souffle finalement Joseph à l'intention de son cousin. Puis, après avoir respectueusement salué les anciens, les deux garçons rebroussent chemin.

joseph-isaac 21 y.o

« Qu'est-ce que vous faites là ? » Les lèvres du vieillard s'étirent en un sourire dissimulé sous sa barbe, la gorge à quelques millimètres de la lame du jeune homme et les mains levées au niveau de sa tête. « Monsieur... gémit-il je vous cherchais, justement. » Le garçon le fixe de ses yeux noirs de haine et de rancune, sans baisser sa garde ni son arme. « Dégagez ! » il crache, feule comme une bête sauvage, les traits du visage tirés par la rage. « Je vous prie de soigner votre langage, Monsieur, souffle le vieil homme d'un air serein vous vous adressez à un professeur. » Il sourit d'un air mauvais, ce qui ne fait qu'attiser la haine du jeune homme. « Vous êtes un charlatan ! » il hurle comme un diable, les sourcils froncés, le regard mauvais, gorgé de hargne. Sa main se crispe sur le pommeau de son épée jusqu'à en faire blanchir ses phalanges. « Je vous ai tout appris. » fait le professeur d'un air calme et doux, presque paternel, comme si l'insolent jeune homme qui lui faisait front lui était en réalité redevable. « Vous m'avez menti ! » siffle le garçon entre ses dents, la voix déformée par la colère noire qui étouffe son cœur, noue sa gorge, et lui donne envie de vomir. « Sous les ordres de Monsieur votre père. » précise son ancien professeur d'un ton toujours aussi calme et serein. Puis il ajoute finalement, après un instant de silence. « Vous n'avez jamais eu confiance en moi, si je ne m'abuse ? » Le jeune homme baisse légèrement son épée, évitant au vieillard d'attraper un torticolis, par la même occasion. « Vous me tolériez parce que vos frères étaient là pour vous calmer. » il continue, un sourire en coin au bord des lèvres, mesquin. Puis, lentement, ses doigts abîmés par le temps effleurent un instant la lame de l'épée menaçante, brandie avec arrogance à quelques centimètres de son cou, désormais. « Plusieurs fois j'ai manqué de finir embroché au bout de votre épée. » Il caresse l'arme avec affection comme un vieil homme ressasse avec nostalgie un beau souvenir d'enfance afin d'en faire le récit à des petits-enfants avides de contes, d'aventures et de belles histoires. « Que diraient vos supérieurs s'ils vous voyaient pointer votre arme sur l'un des meilleurs professeurs de la région ? » Joseph-Isaac sent soudain son visage s'empourprer de colère tandis qu'il répète, hurlant presque. « Pourquoi m'avez-vous menti ? » Le vieux professeur aux articulations douloureuses prend alors un air triste, comme pour attendrir l'impitoyable bête féroce qui s'impatiente en face de lui. « Parce que votre père vous aime. » fait-il simplement. Touché en plein cœur, Joseph baisse un instant sa garde et son bras se fait plus souple sur son épée. L'évocation du père tant aimé, habituellement une douce mélodie à son cœur, est une torture dans un tel contexte. « Il a cru bien faire en vous faisant suivre l'entraînement de vos frères. continue le cruel vieillard Il ne souhaitait pas faire de différence entre vous trois. » Le jeune homme plonge alors dans ses pensées, le souvenir du sourire paternel, de ses yeux à la fois sévères et doux, de son énorme main protectrice dans ses cheveux autrefois encore blonds comme les blés, puis les bras de sa tendre mère, ses baisers dont elle regrettait elle-même la rareté, elle qui brisait le protocole en prenant son fils benjamin dans ses bras dès qu'elle en avait l'occasion. « Et surtout... la voix nasillarde du vieil homme l'extirpe de ses agréables pensées c'est tout ce que votre famille sait faire. Vous n'êtes que des machines de guerre. Nés d'un fratricide, qui plus est. » Le retour sur la terre ferme est brutal. Joseph, jusqu'alors enveloppé dans le doux cocon de ses doux souvenirs familiaux, se voit cruellement confronté à l'envers du décor. « C'est une légende ! » il tonne d'une voix moins assurée qu'il ne l'aurait voulu. L'on avait souvent accusé sa famille de tirer leur origine d'un fratricide, mais il n'avait jamais réellement pris ces railleries au sérieux. Une légende qui faisait partie de la croyance populaire, rien de plus. « Vous consultez rarement les archives et armoiries de votre famille, n'est-ce pas ? se moque le vieillard, vicieux Les Prometheus tentent de dissuader leurs enfants de découvrir leur passé peu glorieux... » Le mythe des frères ennemis. Et du sang de ces voyous entretués pour le pouvoir naissent encore des enfants. Eux. « La ferme ! » hurle le fils Prometheus, plein de rage. Mais les rires moqueurs du professeur redoublent. « Écoutez... murmure-t-il enfin Je tenais à vous dire que, de tous les enfants que j'ai formé, je n'ai jamais vu de plus vigoureux garçons que vous trois. » Ignorant le compliment, Joseph baisse néanmoins son épée, jusqu'à la ranger totalement dans son fourreau. « Loth-Ruben avait le don, Ophel-Guilead la loyauté, et vous la rage. » Alors, résigné, le benjamin Prometheus tourne le dos au vieil homme. « Que voulez-vous ? » demande-t-il simplement, d'un air las qui fait sourire le professeur. « Vos frères sont déjà haut-gradés, et j'ai toujours su que vous aussi, vous deviendriez l'un des meilleurs soldats de Kandrakar. C'est dans vos gênes, Monsieur. » Un nouveau regard noir de la part du jeune homme. « Vous êtes cinglé... » il grince avec hargne, étouffant un rire nerveux, la main encore collée au pommeau de son épée, toujours prête à la dégainer une nouvelle fois si le besoin se fait ressentir. « Ne riez pas, ordonne le vieillard, plus sérieux que jamais un jour viendra où vous défendrez autre chose que ces portes. Vous pourrez alors assouvir vos envies meurtrières... » Sur ces mots, sans plus en rajouter, il tourne les talons et disparaît. Ce fut la dernière fois qu'il vit le visage de celui qui fut son professeur. Il mourut assassiné durant la grande guerre...



RAGNARÖK

ragnarök \ʁag.na.ʁɔk\ n.m (mythologie nordique) vieux norrois signifiant « destin final des dieux/puissances »
fin du monde prophétique où trois hivers sans soleil se succéderont, suivis d’une grande bataille sur la plaine de vigrid conduisant à la mort de la majorité des divinités, des géants et des hommes, une série de désastres naturels verront ensuite le monde submergé par les flots et détruit par les flammes, suivie par une renaissance

joseph-isaac 24 y.o

Les mains crispées sur les draps ensanglantés de son lit, il grogne de douleur tandis que l'on termine le bandage. Chacune de ses inspirations lui lacère le ventre, il ose à peine respirer. A trente dans ce taudis miteux aux portes qui s'effritent et aux peintures qui s'écaillent, sans électricité ni chauffage, ils étouffaient tous, cinq par chambres, tandis que la guerre faisait rage, dehors. Ils y prenaient part à leur manière, clandestinement, usaient de leurs cerveaux afin de survivre un jour de plus. Ils s'étaient procurés des armes sans aucun mal, et ceux qui n'avaient pas la force d'aller sur le terrain combattaient dans l'ombre, entre sabotages et interceptions de données. A leurs yeux, ils étaient soldats, aux yeux du reste du monde, ils étaient terroristes. Il en mourrait chaque jour, fusillés sans la moindre forme de procès. Ils n'avaient pas le temps de ramasser les cadavres, de les enterrer dans la dignité, il fallait se cacher, il fallait survivre, et les corps pourrissaient sur le bas côté des routes, au milieu de ceux des soldats. Et aujourd'hui, Joseph-Isaac avait failli être de ceux-là. « Il est sérieusement blessé, il vaudrait mieux essayer de l'empêcher de quitter le lit durant le mois à venir. » Le vieux médecin se lève du lit avec lourdeur et boitille en direction de la porte, épaulé par Icare. Au seuil de la porte, il enfile son manteau et couvre sa tête de son vieux chapeau troué. « Merci, docteur. » fait poliment le jeune maître de l'air en pressant la main rêche du médecin dans ses deux mains encore douces et enfantine. Lorsqu'il referme doucement la vieille porte grinçante de la chambre, une voix féminine derrière-lui le fait sursauter. « Qu'est-ce que tu fais ? T'as pas entendu le médecin ? gronde-t-elle à l'intention du blessé, qui l'ignore royalement Tu comprends quand on te parle ? » De toutes ses forces, elle appuie sur les épaules robustes du jeune homme afin de l'empêcher de se lever du lit, mais, avec rage, il la repousse d'un geste empli de violence. « Dégage ! » il tonne en se relevant. Mais la demoiselle, têtue, tente de le repousser, les mains posées à plat sur son torse, mais évitant soigneusement la blessure du garçon. « Reste au lit ! » ordonne-t-elle avec l'autorité presque maternelle d'une amie qui ne se soucie que du bien de ses proches. Mais Joseph-Isaac, impitoyable, ne l'entend pas de cette façon et, agacé, agrippe le poignet de la jeune femme et le lui tord. « Icare ! il hurle, en colère Vire cette salope d'ici ! » Mais l'intéressé, flegmatique, ignore la dispute de ses camarades et s'affale sur son lit perpendiculaire à celui de Joseph. Voyant la jeune femme tenter de se défaire de son emprise, le Prometheus la laisse partir en soufflant. Remontée, les joues empourprées par la colère, elle se défend sans fléchir. « C'est quoi ton problème ?! » Devant tant d'insoumission, le mysogine lève la main mais ne l'abat pas. Malgré son entêtement, la jeune femme esquisse un léger mouvement de recul, réticente à l'idée de recevoir une gifle d'une main plus grosse que son visage. « Tu le sais très bien ! » il grogne comme une bête, rendu plus violent et plus aigri par la douleur que lui inflige sa blessure. « Parce que je suis une femme je ne peux pas me battre comme les autres ? » continue la jeune femme avec aplomb, malgré la peur qui noue son ventre. « Retourne chez tes parents, gronde le jeune homme en lui tournant le dos ils avaient raison. » Ces quelques mots la mettent hors d'elle. « Quel culot ! elle lance, la colère faisant monter sa voix dans les aiguës De quel droit un putain de fils de la terre m'empêcherait de me battre pour ma nation ? » Elle insiste sur le pronom possessif, décuplant la colère de l'homme. Il se retourne violemment, fait les cent pas d'un air nerveux comme un lion dans une cage, tandis qu'elle, frêle gazelle, tente d'échapper aux puissants mouvements d'humeur de son compagnon d'armes, mais reste fièrement campée sur sa position. « Qu'est-ce que tu foutais, toi, pendant que je me faisais transpercer le ventre pour ta nation ? » A son tour, il insiste sur le pronom possessif, non sans une certaine ironie dans la voix. « Du calme, les mecs ! intervient Icare alors que la jeune femme s'apprêtait à répliquer On va finir par crever si on est pas capables de s'entendre... quelqu'un frappe à la porte Entrez ! » La porte s'ouvre en un grincement abominable, son bois miteux menaçant de s'effondrer à tout moment. Un de leurs camarades, un géant refusé par l'armée pour être né aveugle de l’œil droit, mais dont l'énorme front renfermait un cerveau aux capacités impressionnantes, traînait avec lui un enfant. « Ce morveux fouinait autour du repaire. » siffle-t-il entre ses dents, la main crispée sur le col du garçon, l'étranglant presque tandis qu'il se débat et tente, en vain, de regagner le sol. « Un espion ? » questionne Icare, un éternel sourire aux lèvres, comme amusé par la situation. « Non ! » se défend le garçon d'une voix qui semble avoir déjà mué. « On en fait quoi ? questionne le borgne On va pas tuer un fils de l'eau ? Un môme, en plus ! » Joseph, d'une humeur massacrante et le visage encore rougi par la douleur qui lui lacère le ventre, attrape son arme d'un geste. « Je me dévoue, grogne-t-il en pointant l'arme vers le jeune adolescent ce serait pas le premier gosse que je descends... » Mais, avant que l'un des camarades du jeune homme n'aie le temps d'intervenir, l'adolescent se débat de toutes ses forces, faisant lâcher prise au borgne qui le retenait à bout de bras. Ses jambes fléchissent au moment où ses pieds touchent le sol, et il se retrouve à genoux sur le parquet poussiéreux de la chambre. « Attends ! il s'exclame, paniqué Tire pas ! J'veux me battre avec vous ! » Le borgne, d'un geste violent, l'attrape par les cheveux afin de le relever, faisant grimacer le petit qui se met à crier. « Hors de question, il tonne retourne chez ta mère. » Lorsque la mine attristée du garçon annonce le pire, un léger malaise s'installe dans la pièce. Joseph-Isaac baisse alors son arme et, plus calme, s'avance vers le jeune homme. « C'est quoi ton nom ? » fait-il, brisant le silence, en attrapant brutalement le menton du gamin afin de capter son regard. « Röry. » souffle simplement le gosse, tremblant. Le benjamin Prometheus sourit, amusé. « Quel âge tu as, Röry ? » il continue en écrasant les joues pouponnes du garçon entre ses doigts meurtris par la guerre. Le gamin semble hésiter puis, d'une petite voix étouffée, lance « Treize ans. » Le malade se met à rire, arrachant un frisson d'angoisse à ses compères et au gamin, puis il lache le visage de l'enfant et lui flatte l'épaule. « Tu as faim ? » fait-il finalement d'un ton presque paternel, constatant l'état de l'adolescent maigre et crasseux. Le petit hoche timidement la tête. « Il reste du porridge ? demande Joseph en levant la tête vers le borgne qui acquiesce en hochant la tête Servez-lui en un bol. » Alors, bien que sceptique, l'homme s'exécute et attrape le jeune homme par l'épaule afin de l'entraîner vers la sortie. Lorsque la porte se referme, la jeune femme soupire, exaspérée. « On va quand même pas le prendre avec nous ?! » elle s'indigne, outrée. « C'est un clochard, il a nulle part où aller, la guerre a sûrement détruit son village se justifie le blessé en s'asseyant précautionneusement sur le lit S'il reste dehors, il crève. Autant qu'il serve à quelque chose... » Un sourire aux lèvres, Icare intervient avec un flegme qui lui est propre. « J'te préviens, s'il fait des cauchemars ou s'il réclame sa mère, c'est toi qui t'en occupe... » Mesquin, le plus jeune Prometheus réprime un léger rire et se tourne vers la jeune femme. « Pas la peine, fait-il en haussant les épaules on a une femme pour ça. Pas vrai, Laskaa ? » Boudeuse, les bras croisées contre sa poitrine, elle fixe la fenêtre d'un air absent. « C'est irresponsable de faire combattre ce gosse. » souffle-t-elle tandis que Joseph se lève lentement de son lit en levant les yeux au ciel. « C'était aussi irresponsable d'accepter une femme parmi nous. fait-il en grinçant des dents Réjouis-toi, tu seras plus la seule incapable ici. » La paume de la jeune femme s'abat soudain sur la joue du Prometheus et, avant qu'il n'aie le temps de se remettre de la gifle, la demoiselle, craignant la réaction du malade, se faufile vers la porte et quitte la pièce. « Qu'est-ce qui te fait rire ? » grogne Joseph-Isaac en massant sa joue endolorie après un moment de silence rompu par le rire de son ami d'enfance. « Un gosse, une femme, des rejetés de la Lune et des infirmes...une belle bande de bras cassés. la remarque fait sourire son ami J'te parie trente péros qu'on va tous crever. »

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[/!\ passage violent -scène de torture- déconseillé aux petits cœurs sensibles sweet ]

Le souffle court, la gorge sèche d'avoir trop hurlé, les vêtements crasseux, imbibés de terre et de sang, l'homme se débat avec acharnement contre la Mort. Les membres brisés en des angles improbables, liés si fort que les cordes laissaient des traces sur son corps ensanglanté, il fixait le malade avec une fureur rare. Il crachait du sang. Ses quelques dents et ses ongles arrachés rendaient ses gencives douloureuses et crispaient ses mains, et la douleur que lui infligeaient ses os broyés lui faisait frôler le malaise. « Eh bien. lance le tueur, visiblement de bonne humeur. Je dois bien avouer que je suis assez impressionné. D'habitude, une fois que je vous ai arraché les ongles, cassé les bras et broyé les genoux, vous commencez à parler. Certains ont même déjà tout révélé bien avant. exaspéré, il lève les yeux au ciel Ceux-là ne sont vraiment pas drôles. » Un sourire au coin des lèvres, il plonge ses mains pleines de sang dans une petite bassine d'eau, puis les essuie dans un vieux torchon. Le sang persiste. Il abandonne l'idée de purifier ses mains rougies d'hémoglobine, puis écarte d'un geste la table sur laquelle étaient soigneusement disposés ses outils de torture. « Dis-moi, Vladimir...Vladimir, c'est bien ça ? Est-ce que tu m'aiderais à faire une petite expérience ? J'ai toujours adoré ça... » Lentement, il sort de sa poche un paquet de cigarettes et un briquet, en coince une entre ses lèvres et l'allume d'un geste négligent. Il semble peu surpris lorsque, derrière lui, une porte s'ouvre brusquement. Souriant, il siffle, la cigarette entre ses dents « Regarde qui est là » Un homme lui apporte une jeune femme salement amochée et au ventre rebondi, qu'il réceptionne d'un bras et dont empoigne les cheveux afin de découvrir le visage. « Non ! » Une plainte s'échappe de la bouche du soldat ligoté à ses côtés. Intrigué, Joseph-Isaac s'avance, tirant la demoiselle vers le prisonnier. « Tu la reconnais ? » L'homme se débat, les larmes aux yeux. La rage lui monte aux joues, il en oublie la douleur de ses os brisés, de ses ongles arrachés, de son nez cassé et de son œil crevé qui coule encore sur sa joue. « Lâchez-la, enfoiré ! » il hurle comme un fou, plus fort encore qu'il ne hurlait lorsqu'il voyait ses ongles se séparer lentement du reste de son corps. « Je vois que oui. » Satisfait, le tueur agrippe la gorge de la jeune femme qui se met à hurler « Vlad ! » Il l'ignore, approche le visage de la prisonnière vers celui du fils de la terre, qui ferme les yeux, effrayé par cet abominable spectacle. « Qui est-ce ? » souffle le malade d'une voix affreusement calme et sereine, arrachant un frisson de terreur à son prisonnier. « Ma sœur. » Joseph affiche une moue enfantine, vexé par cette réponse insuffisante. « Son nom ? » demande-t-il avec un certain flegme comme s'il remplissait des papiers administratifs. « Lotis ! Elle s'appelle Lotis ! hurle le prisonnier dans un élan de désespoir, Je vous en supplie, laissez-la partir, elle a rien fait de mal ! Elle attend un bébé, un petit garçon... » Mais le cruel fils Prometheus ne l'écoute pas. Il porte à son menton, son index ensanglanté d'un sang qui n'est pas le sien, puis fait mine de réfléchir. « Très joli nom. Lotis. il le répète d'un air songeur. Et dis-moi, lequel d'entre vous est l'aîné ? » Le prisonnier se tait, glacé par les cris déchirants de sa sœur. « Vlad ! » Agacé, le tueur abat violemment son poing dans la mâchoire de la femme enceinte, et ordonne, d'un ton autoritaire « Ne nous coupe pas ! Ton frère et moi devons seulement avoir une petite discussion d'homme à homme. » Le poing levé au dessus du visage de la prisonnière, il s'apprête à l'abattre une seconde fois quand l'homme l'interrompt afin de protéger celle qui lui est chère. « Elle. C'est elle l'aînée. » Reprenant son calme, le tueur esquisse un demi-sourire méprisant, mais satisfait. « De combien d'années ? » questionne-t-il finalement comme un enfant trop curieux. L'homme semble hésiter un instant, comme s'il n'était pas certain de la réponse, puis il déclare d'un ton mal assuré. « Quinze minutes. » Le tueur hausse un sourcil tandis que son sourire s'élargit, découvrant une rangée de dents blanches, parfaitement alignée. Un sourire qui, habilement trompeur, lui confère un air presque angélique, un minois enfantin. « Quinze minutes, c'est ça. confirme-t-il, connaissant déjà la réponse. Des jumeaux. Toujours partant pour ma petite expérience ? » souffle-t-il finalement comme un enfant demanderait à jouer à un simple jeu. Mais la jeune femme sous son emprise, la surprise et la douleur passées, recommence à s'agiter. « Vladimir ! Non ! » L'assassin colérique resserre alors ses doigts autour du cou tendre et fragile de la demoiselle. « La ferme ! il siffle entre ses dents, plein de rage, puis il se tourne vers le soldat de la terre, Je me suis souvent demandé si un jumeau pouvait vraiment ressentir la souffrance qu'endure l'autre... Tu vas me le dire. » Puis il abat violemment la jeune femme contre le sol et lui écrase les genoux, ses cris de douleur retentissant en écho dans la pièce, couvrant les supplications de son frère. « Lotis ! Lotis ! il hurle, les joues inondées de larmes et de sang, Arrêtez, arrêtez, je vous dirai tout ce que vous voudrez ! » Le tueur s'arrête un instant et tend l'oreille, attentif, mais une voix étouffée se met à geindre, interrompant leur conversation pourtant de plus en plus intéressante. « Vladimir, ne fais pas ça ! » D'un geste, le tueur abat violemment son pied contre le visage meurtri de la jeune femme, et réitère ce même geste de façon à ce que les plaintes cessent enfin. « Tu vas la fermer, oui ?! » il grogne plein de rage, davantage bestial qu'humain, avant d'être surpris par une voix émanant de la pièce voisine. « Jip, abrège ! » L'un de ses compères, derrière la porte, semblant s'impatienter, le criminel attrape la demoiselle par sa longue chevelure d'ébène afin de la redresser de façon à tenir son visage près du sien, puis dégainant une arme, braque l'objet sur le ventre rond de la fille de la terre. « Je déteste qu'on me coupe la parole... » il grogne entre ses dents comme un chien enragé, avant d'appuyer sur la gâchette. La détonation retentit puis le corps s'écroule dans un fracas, convulsant et gémissant de douleur. « Lotis ! Son bébé...vous avez tué son bébé ! » Le prisonnier hurle, effaré, les yeux écarquillés par la terreur, horrifié par la violence de l'homme qui lui fait front. « Rassure-toi, avec les coups que les copains ont infligé à sa mère, il devait plus être au meilleur de sa forme. déclare le sanguinaire avec la voix compatissante qui tente tristement d'annoncer un décès Dis-toi que j'ai seulement...abrégé ses souffrances. » Le soldat de la terre se débat, tire sur les cordes qui le lient et les chaînes qui le retiennent, hurle la rage qui s'empare de son cœur. « Sale fils de p-... » Mais, sous la menace de l'arme à feu désormais pointée sur lui, il ne parvient pas à aller au bout de son injure. « Maintenant, si tu le veux bien, et tant que ta chère sœur respire encore, parlons un peu de ce que tu sais... A moins que tu ne veuilles être obligé d'enterrer la mère en plus du bébé ? » A l'extérieur de la pièce, une cigarette coincée entre les lèvres, Icare réprime un rire de désespoir. Au pire, cet homme mourra ce soir, au mieux, il finira sa vie l'esprit corrompu par la folie.

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L'adrénaline redescend lentement lorsque le corps inerte du colonel retombe lourdement à ses pieds, vidé, épuisé, définitivement mort. Le remous régulier de la mer calme doucement Joseph, le berce comme on apaise un enfant après un caprice, après une colère. Il ferme les yeux et hume l'air, se délecte du contact de la brise matinale sur son visage meurtri, ses lèvres éclatés, ses ecchymoses qui bouffent sa pommette et son arcade. Les vagues apaisent son âme, le vent soigne ses blessures, ses muscles se détendent, sa respiration se fait plus régulière. « C'est pas vrai... » il râle lorsqu'il constate l'état de son pantalon, des éclaboussures sanglantes jusqu'en haut des cuisses. « Röry, sois gentil, débarrasse-moi de cette ordure. » Le jeune homme s'exécute, empoignant le colonel de l'armée de l'air par les épaules. « Qu'est-ce que j'en fais ? » il questionne d'une voix étranglée, les bras tremblants sous le poids du soldat bien plus grand que lui, encore adolescent, jeune et frêle. « Ou bien tu le jettes dans le lac, auquel cas il nourrira nos poissons, propose le benjamin Prometheus en désignant le-dit lac qui va et vient calmement à quelques centimètres de leurs pieds ou bien tu le balances dans un fossé, auquel cas il nourrira les chiens errants. » Mais, alors que le jeune homme semble avoir fait son choix et attrape le cadavre sous les épaules afin de le traîner dans le fossé le plus proche avant que le soleil ne soit totalement levé, le tueur ajoute « Avant de t'en débarrasser, arrache-lui ses dents et ses ongles, et rase-lui les cheveux, il sera impossible à identifier. » Le jeune lève les yeux au ciel, las d'entendre ses aînés lui répéter constamment les mêmes ordres. Jouer au petit nettoyeur, passer derrière chaque crime commis par ses aînés afin de brouiller les pistes, de rendre toute forme d'identification plus compliquée, depuis un certain temps, déjà, cette besogne l'ennuie. Il manifeste une envie de se salir les mains à son tour, de suivre les pas de son tuteur. « Si tu trouves un bidon d'essence, tu sais quoi faire. » marmonne ce-dernier alors que son subordonné s'éloigne. D'un geste las, il allume une cigarette mais, alors qu'il se retourne, un poing particulièrement familier vient s'écraser sur sa figure, rouvrant une plaie mal cicatrisée au coin de ses lèvres. « Argh ! T'es devenu cinglé ?! » Il grogne, reconnaissant son frère entre mille avant même de l'avoir aperçu. Des coups de sa part, il en avait pris, mais celui-là était plein de reproches. « C'est exactement ce que j'allais te dire. grommelle l'aîné, autoritaire Qu'est-ce que tu fous là, bordel ?! Tu tiens tant que ça à crever ?! il attrape le plus jeune par les épaules et le secoue T'avais une chance de pas être touché par cette putain de guerre ! » Agacé, le benjamin Prometheus se dégage violemment de l'emprise de son frère. « Je veux me battre aussi ! il frappe son poing contre son torse avec hargne J'ai été élevé pour ça ! » Avant que leurs cris ne réveillent le voisinage, Ophel-Guilead baisse prudemment d'un ton et pose sa main sur l'épaule de son frère afin de l'attirer vers lui pour le fixer dans les yeux comme on fait une confidence. « T'es conscient que si quelqu'un te choppe, t'es pas considéré comme un soldat mais comme un criminel ?! Tu tiens vraiment à te faire fusiller ?! » Le plus jeune ne bronche pas. La honte l'envahit soudain comme un enfant réprimandé par son père et, impuissant face à sa famille tant aimée, il baisse les yeux comme il l'aurait fait si devant lui s'étaient trouvés père, mère ou second frère. « Qu'est-ce qu'il est arrivé à tes mains ? » murmure l'aîné en tentant de retrouver son calme, conscient du fait que crier ne ferait que braquer davantage le psychopathe qui lui servait de petit frère. « ...une méthode de torture assez populaire. » souffle le criminel en cachant ses doigts meutris derrière son dos, comme un enfant puni. Face à lui, face à eux, il se sentait si petit, anéanti, neutralisé, éternel bébé de la famille à la fois écrasé et protégé par ses aînés. « T'as été torturé ?! » s'étrangle l'autre, hors de lui, peinant à garder son calme. « Mais c'est fini. précise le malade d'une petite voix presque timide Ruben est venu me chercher... » Le cadet Prometheus, soudainement en colère contre les cachoteries de ses deux frères, passe une main sur son visage et inspire profondément afin de ne pas se laisser envahir par les émotions qui se bousculaient dans son cœur. « Et tu t'es échappé avant qu'il te ramène à la maison... » devine le maître de l'eau en toisant son cadet d'un air accusateur. L'assassin hausse les épaules et esquisse un petit sourire gêné comme un voleur pris la main dans le sac « Beeeen... il commence, le regard fuyant pour être franc, il était pas vraiment fier de moi mais s'il avait vraiment voulu me retenir, j'aurais jamais pu m'échapper. » Le soldat soupire et, déçu par son fère aîné, se promet d'aller lui demander des explications dans les jours à venir. « Pourquoi il me l'a pas dit ? T'avais disparu, je t'ai cru mort, enfoiré ! » Sur ces mots, il assène une petite claque derrière le crâne de son frère, partagé entre le désir de le prendre dans ses bras et celui de lui casser la mâchoire. « Il voulait éviter un scandale...t'es plus calme quand tu pleures. bougonne l'autre d'un air enfantin, avant de continuer, plus sérieusement Surtout, il voulait que tu restes concentré sur tes devoirs de soldat, t'occupes pas de moi. » Le soldat lève les yeux au ciel comme si son frère venait de lui annoncer la chose la plus absurde qu'il aie jamais entendu. « Pour que tu finisses par crever la gueule dans un fossé ?! il élève la voix, indigné Je suis ton frère avant d'être soldat ! » Mais l'autre, tenace, élève la voix à son tour « Ta priorité c'est la nation. » Son aîné s'énerve et, plus fort encore, tonne, le cœur à la fois gorgé de haine et d'amour. Surtout d'amour. « Ma priorité c'est toi ! » Le cœur du plus jeune frère rate un battement. Si l'amour qui unissait les Prometheus était palpable, de telles déclarations restaient particulièrement rares. La maladie le rendant difficilement capable d'être aussi touché qu'il aurait dû, il n'ose pourtant plus le contredire. « Écoute, bredouille-t-il finalement j'ai obtenu des informations importantes sur la prochaine attaque de la nation de l'air, tu peux pas passer à côté ! » Le second-né, autoritaire, lance d'un ton paternel « Comment tu les as eues ? » Question rhétorique, il avait vu le cadavre et avait bien vite deviné. « C'est pas le problème, nie l'autre comme si son acte n'avait pas été d'une grande importance tu m'écoutes ? » Le soldat de l'eau soupire d'un air las, visiblement fatigué par l'insouciance de son cadet. « Je t'écoute. fait-il froidement Parle, dis-moi tout ce que tu sais et dès que t'as fini je t'éclate la gueule, je brise tes jambes, je te mets hors d'état de nuire et tu retournes à la maison, en sécurité ! » Puis, d'un ton plus doux, il ajoute « Père et Mère ont trop pleuré. »

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Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
▹ Nation : unique fils de la terre d'une famille de maîtres de l'eau, est né et a été élevé à lumisol
▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
Joseph-Isaac Prometheus


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Jeu 31 Déc - 21:03

MONSTER
you have to show'em that you're really not scared, you're playin' with your life, this ain't no truth or dare. they'll kick you, then they'll beat you, the they'll tell you it's fair so beat it.


PANDEMONIUM

pandemonium \pɑ̃.de.mɔ.njɔm\ n.m du grec ancien πᾶν (« tout »), et δαίμων (« démon ») capitale imaginaire du royaume des enfers où les esprits démoniaques se rassemblent autours de satan afin de préparer l'apocalypse
(litt) lieu où règne la corruption, le chaos et la décadence, où l'on ne se rassemble que pour comploter et faire le mal

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Dans l'intimité d'une des chambres d'invités de la demeure Prometheus, ses lèvres se collent aux siennes, enveloppés dans un cocon de tendresse, protégés comme deux précieux trésors entre quatre murs épais, derrière une vieille et lourde porte fermée à double tour, les deux grandes fenêtres de la pièces entravées par un rideau opaque qui tamisait la chambre. Ses ongles griffent son dos, elle presse ses lèvres contre son cou, la fièvre monte mais, soudain, dans un élan de lucidité, il la repousse. « Non. » il grogne tandis qu'elle le toise, effarée, surprise par le geste de son amant. « Qu'est-ce qui te prend ? » elle siffle d'un air mauvais. Elle ne le comprend pas. Elle ne l'a jamais compris. Pour cette raison, il était si amusant à ses yeux de petite fille capricieuse ne cherchant que l'amusement, avec ses grands airs qui feignent l'ennui. « Dégage. » il râle une seconde fois lorsqu'elle tente de s'approcher de lui. Vexée, elle perd le contrôle de son bras, sa main le gifle, de toutes ses forces, par pur caprice. Elle le fixe, les yeux remplis de larmes, redoutant les réactions violentes du monstre. Il se met à rire. « Voilà pourquoi je déteste les petites filles de la haute, elles ne supportent pas le refus... » il grommelle en lui lançant un regard des plus noirs. Puis, gardant tout de même un sourire au coin des lèvres, il masse sa joue rougie. « Voilà pourquoi je déteste les petits garçons de la haute, elle rétorque ils prennent toujours cet air hautain et supérieur. » Le voyant se murer dans un de ses silence dont il avait le secret, elle tente une nouvelle approche afin de le faire céder, prend délicatement, entre ses doigts fins, le menton du jeune homme. « Viens là... » Il tourne la tête lorsqu'elle tente de l'embrasser, visiblement mal à l'aise. « T'es cinglée, il grogne ton père et ton mari me tueraient ! » Elle réprime un rire méprisant et, résignée, croise les bras sur sa poitrine. « Depuis quand tu tiens autant à ta vie ? » siffle-t-elle d'un ton accusateur, touchée dans son orgueil. Il ne répond pas, son regard fuit, son corps entier fuit. Elle lèves les yeux au ciel, exaspéré par l'attitude de l'homme-enfant. « Dis que tu n'en as pas envie... » elle siffle en enfilant un haut choisi au hasard afin de ne pas attraper froid. Mais le benjamin Prometheus fuit la conversation, il se tait, se braque comme à son habitude. Ne jamais le laisse ruminer ses idées noires en silence. Le faire parler, même si cela doit être douloureux. C'était ce qu'on lui disait. « Toutes ces femmes que tu as violées pendant la guerre, tu leur tenais pas le même discours... » fait-elle finalement en s'asseyant sur le lit aux côtés de son amant. Il ne cille pas, à peine étonné qu'elle soit au courant, il évite néanmoins soigneusement son regard. « Ça n'a rien à voir. » il souffle en haussant les épaules, bougonnant comme un enfant, refusant d'admettre ses torts, puéril, immature...irrésistible, presque tendre. Elle s'attendrit comme on pardonne les facéties d'un ange. « Parce que tu penses que leurs pères et leurs maris ne t'auraient pas tué ? » fait-elle en haussant un sourcil, un léger sourire aux lèvres. « Non. rétorque l'autre Ils étaient déjà morts. » Il marque un point, elle se tait un moment, perdue dans ses pensées. Elle se sent chétive à ses côtés. Il prend toute la place, sa présence écrase, intimide un peu. Drôle d'homme à la fois monstre et enfant. « Mon père n'en saura rien... murmure-t-elle finalement en prenant ses doigts abîmés entre ses mains douces et tièdes et mon mari ne toucherait jamais un cheveu de son cher cousin. » Il sourit d'un air moqueur et esquisse un geste méprisant. « Ce con ose même pas toucher à sa femme qui, du coup, vient me casser les c-... » Elle le coupe d'un geste, ses oreilles de jeune fille bien née supportant difficilement les vulgarités. « C'est pas les femmes qui l'intéressent... elle soupire en levant les yeux au ciel Tu l'avais remarqué ou bien tu es trop égoïste pour te soucier de ce que tes proches peuvent ressentir ? » Il ferme les yeux comme pour chasser une mauvaise pensée de son esprit, secoue légèrement la tête, nie le fait qu'un homme de sa famille, soldat fort, grand et robuste, puisse aimer les autres hommes. « Il t'a fait un fils... » proteste le benjamin Prometheus comme s'il s'agissait d'une preuve valable. La jeune femme soupire, un sourire tendre au bord des lèvres. « Il fallait bien, elle murmure d'une voix douce nos familles ont besoin de cette alliance. » Il lève les yeux vers le plafond, pensif. Son appartenance à la nation de la terre avait été l'annonce d'une alliance de moins pour sa famille. Afin d'étendre son emprise sur le domaine militaire à d'autres sphères annexes, les Prometheus avaient pris l'habitude de s'allier avec d'autres familles de l'aristocratie et de la bourgeoisie, puissantes dans différents domaines comme la politique, les sciences, l'économie et la justice, par le biais de mariages arrangés très tôt entre leurs enfants, conservant une certaine place privilégiée parmi les grands de ce monde en plus du prestige de l'uniforme et des médailles. Les manigances de la haute société, dont les pauvres enfants faisaient les frais. « Un mauvais souvenir ? » questionne le jeune Prometheus en constatant la mine attristée de la demoiselle à ses côtés, rompant le silence instauré entre eux. « Oui. » souffle-t-elle simplement. Mais il continue, têtu. « Des hommes ? » Des larmes amères montent aux yeux de la belle, qui les refoule aussitôt avec une force de caractère que Joseph-Isaac ne lui connaissait pas. « Oui. » répète-t-elle d'une petite voix étranglée. « Tu les as aimés ? » Il ne s'arrête plus. Elle hoche la tête doucement et souffle d'une voix encore pleine de cette tendresse refoulée à contrecœur. « De tout mon cœur. » Une larme, finalement, roule sur sa joue. Elle l'écrase d'un geste et régule sa respiration afin d'éviter de laisser s'échapper d'autres sanglots. « Et alors ? » Curieux, il s'interroge comme un enfant quémande une histoire. La jeune femme sourit. Il s'intéressait peu à l'amour, autant en profiter lorsqu'il s'autorisait quelques élans de curiosité. « Alors on m'a fait comprendre que mon nom ne m'autorisait pas à aimer... » et, après un court silence, elle ajoute « ...et que le tien t'avait conditionné pour ne pas aimer. » Il réfléchit. Au delà de l'amour qu'il portait à ses frères, à son père, à sa mère, on ne lui avait jamais fait le récit d'un autre type d'amour. Sentiment défendu, il n'avait jamais eu non plus la curiosité, l'envie de s'y risquer. Il était, de toute manière, inutile d'enseigner l'amour et l'art de donner la vie à un être né pour l'ôter. « J'aurais préféré que tu sois mon époux. » fait-elle finalement, extirpant violemment le tueur de ses pensées. Il se lève, surpris, tandis qu'elle sursaute, alertée par la réaction démesurée de son amant. « T'es folle... » Elle se met à rire. Un rire sincère, bien qu'un peu moqueur. « C'est toi qui dis ça ? » Il baisse les yeux, l'air serein, le visage souriant, tandis qu'elle se lève à son tour et l'encercle de ses bras menus, toute petite contre ce monstre de muscles et de haine, le menton posé contre son torse. « Tu sais, t'as une bonne bouille...t'es loin d'être repoussant, comme garçon. elle souffle avant d'effleurer du bout des doigts la joue pouponne du tueur Regarde-moi ces yeux, ce visage d'ange... Comment rester fâché contre toi ? »

joseph-isaac 33 y.o

Les yeux fixés sur un point imaginaire, les jeunes soldats écoutent bravement ses instructions avec une attention rare. Les joues rouges, à trop hurler, il les mène et les réprimande avec autant de fermeté et d'assurance que ses professeurs avant lui, lorsqu'il n'était qu'un jeune garçon empreint de fougue et de naïveté. Plus sage que lui-même à cette époque, beaucoup plus vieux aussi, ils boivent ses paroles, se taisent et enregistre. Chacun craint ses sautes d'humeur, chacun redoute son courroux, ses sanctions trop lourdes, ses yeux fous trop bleus, ses mains pleines de sang même propres. « Garde à vous ! » Il tonne lorsqu'entre le lieutenant Ophel-Guilead Prometheus. Son frère. Beaucoup plus calme, beaucoup plus stable, d'une sérénité rassurante malgré son grade, face au tas de dynamite prête à exploser qu'était son jeune frère. Les garçons s'exécutent instantanément, mains collées au front, saluant militairement l'arrivée de leur supérieur. « Messieurs. » fait-il d'un ton solennel en les saluant tous d'un signe de tête. Puis, se tournant vers le frère chéri, il n'en perd pas moins le ton formel imposé par le travail. « Puis-je vous parler un instant, mon lieutenant ? » Les muscles du tueur se tendent, il sent venir le sermon, non de la part du supérieur, mais de la part du frère aîné, et c'est peu dire qu'il craignait davantage le frère que le colonel. « Repos. » fait-il à ses hommes qui obéissent sans un mot. Puis il les laisse souffler un instant, emboîtant le pas à son aîné. Après quelques minutes de marche, et une fois s'être assuré être seuls tous les deux, le second-né attrape son subordonné et lance, abasourdi. « T'as vraiment accepté l'offre de la ligue ? C'est quoi ton problème ?! » Ainsi pris au dépourvu, le plus jeune titube légèrement, fixe son aîné d'un air ébahi, stupéfait. Mais, bien vite, il reprend ses esprits et se défait de l'emprise du colonel. « Ils ont pillé sa maison, ils lui ont brûlé les yeux, ils ont égorgé sa femme et ses enfants ! Ils lui ont laissé qu'un fils, un fils ! hurle le soldat, bouillant de rage L'avorton boiteux qui servira jamais à rien, qui entrera pas dans l'armée, qui sait même pas se servir de son pouvoir ! » Il tremble, nerveux, les sourcils froncés, les yeux pleins de hargne. Né infirme, le second fils de l'aîné Prometheus, Berlioz n'avait jamais nourri l'espoir de ses aînés. Sa jambe malade le rendait incapable de faire partie de l'armée et son système immunitaire défaillant faisait de lui un poids plus qu'un atout pour la famille. Mais des quatre enfants de Loth-Ruben, il était l'unique rescapé du massacre de sa famille par la main de rebelles. « C'est toi qui dis ça ? s'étrangle l'autre T'es né fils de la terre... » Le benjamin sursaute, ces quelques mots lui font l'effet d'une douche glacée. Il pousse son frère d'un geste violent, le poing sur son torse. « C'est quoi ton problème ?! » Le cadet lève les yeux au ciel, exaspéré, puis reproduit le geste de son frère, avec plus d'assurance, cependant, plus grand, plus paternel. Il ne fléchit pas, semble être le médiateur de cette bête fougueuse, sa laisse, sa muselière. « Mon problème ? Mon problème ? il répète, insistant sur le pronom possessif T'as massacré des familles entières, brûlé des maisons, décimé des villages, t'es le premier enfoiré à étrangler les bébés dans leurs berceaux et tu oses te plaindre ! Toi, le bourreau, la pourriture ?! il se met à rire, un rire plein d'amertume C'est une blague ! » L'autre, dénué de toute once d'empathie, peine à comprendre, faisant difficilement le lien entre les massacres des familles de parfaits inconnus et le massacre de la famille de son frère. Son frère. « C'est notre frère ! » il s'indigne, interdisant à l'autre de comparer leur aîné à ces vulgaires inconnus pourtant morts par sa main. « La ferme ! l'interrompt Guilead, aussi teigneux que son petit frère T'as jamais accordé un seul regard à sa femme, t'as jamais pris ses enfants dans tes bras quand ils demandaient à venir sur tes genoux, à toi, leur oncle. Tu connais même pas leurs prénoms, ni même leurs visages... » A quoi bon ? Ils sont morts. Boudeur, le benjamin Prometheus se braque et baisse les yeux. « Regarde-moi quand je te parle ! » hurle le second-né en agrippant fermement son menton afin de l'obliger à fixer ses prunelles d'azur droit dans les siennes. Nerveux, tremblant, les yeux du plus jeune se remplissent de larmes d'incompréhension. « Je sais. souffle l'enfant du milieu dans un murmure Je sais que ça te met mal à l'aise de le voir pleurer parce que t'es juste incapable d'éprouver de l'empathie, de comprendre ce qu'il ressent. Ça m'énerverait aussi. le plus jeune de la fratrie renifle, ravale ses larmes comme un enfant Mais moi, je suis en colère pour ce qu'ils ont fait à ma famille. Toi, tu joues la comédie, tu supportes seulement pas le fait d'être dans une situation qui te dépasse. » Stupéfait, les sanglots du tueur s'arrêtent soudainement. Il fixe son frère, ébêté, comme pris en flagrant délit. « Je... » il bredouille, mais son frère l'interrompt d'un geste agacé « Tu fuis quand il essaie de pleurer sur ton épaule ! » Voyant son cadet plus perdu que jamais, le second-né du trio étouffe un léger rire puis, se faisant plus doux, l'attrape par la nuque et colle son front au sien. « C'est dur, je sais. » Ainsi materné par son frère comme il en avait l'habitude, en tout bon petit dernier qui se respecte, le benjamin Prometheus cesse de trembler. Moins nerveux, ses muscles se détendent, à l'exception de ses mâchoires qui restent crispées et ses poings encore fermés. « Ça va aller, je te le promets. » murmure l'autre en lui collant amicalement une légère tape dans le dos. « Maintenant, Joseph, fait-il une fois son frère totalement calmé donnes-moi les véritables raisons qui t'ont poussé à accepter d'entrer dans la ligue. » Le tueur ne répond pas, il croise les bras dans son dos, l'enfant boudeur, et fixe le sol sans dire un mot. Son frère s'impatiente. « Ça ne rendra ni les yeux de notre frère, ni sa femme, ni sa fille, ni ses fils. il agite son index sous le menton du lieutenant En revanche, ça risque de lui prendre un frère. » Puis, voyant que l'assassin s'enferme dans un silence des plus complets, l'aîné lui attrape le visage afin de l'obliger à lever les yeux vers lui. « Qu'est-ce que t'as, encore, espèce de taré ? Un besoin irrépressible de faire couler du sang d'innocents ? » Il enfonce progressivement ses ongles dans les joues pouponnes de son petit frère, qui se met à grogner de mécontentement. « T'es qu'un chien enragé, une bête féroce, il crache avec mépris ils pourront pas te contrôler, personne le peut ! » Quelqu'un se râcle la gorge afin de manifester sa présence. Les deux frères se tournent vers un jeune homme avoisinant la vingtaine qui leur sourit d'un air gêné. « Excusez-moi de vous déranger, mon lieutenant. » Le concerné se dégage de l'emprise de son frère et, tendant de regagner ce qu'il lui restait de dignité, toise son subordonné d'un air accusateur. « Soldat ? » il grogne afin de l'encourager à poursuivre sa requête. « Messieurs Falkov et Ephai se battent, mon lieutenant. » Le tueur hausse un sourcil. Il était conscient des tensions que créaient les faveurs qu'il accordait aux jeunes maîtres de l'eau qui faisaient partie de ses troupes, favoritisme qui laissait les maîtres de la terre de marbre, mais qui révoltait les arrogants et impétueux soldats du feu. « Qu'est-ce qu'il leur arrive ? » souffle-t-il tout de même, à moitié conscient de la nature de leur dispute. « Le soldat Falkov a insulté la sœur du soldat Ephai, mon lieutenant. » Le soldat vendait son camarade au loup. Si le maître de l'eau avait inauguré le combat, le maître du feu était celui qui avait, par ses mots, blessé le premier. Ephai n'échapperait pas à la sanction, mais, par favoritisme et dans l'injustice des plus totales, elle serait double pour le soldat du feu. « Vous ne les avez pas séparé ? » intervient Ophel-Guilead, concerné. Le soldat se tourne vers lui, intimidé. « C'est que... bredouille-t-il, un peu honteux de sa couardise Falkov a mis le feu partout, mon colonel, Kain a essayé de ceinturer Ephai mais il s'est brûlé. Deux soldats l'ont emmené à l'infirmerie. » Les deux frères Prometheus s'échangent un regard puis se décident à suivre le jeune soldat afin de régler le problème. Sur la même longueur d'onde, pour une fois, leurs voix allaient tonner les mêmes ordres à l'unisson.

joseph-isaac 35 y.o

Il se tient devant lui, tremblant, malade, pris d'incontrôlables sueurs froides, son visage plus que jamais agité par ce même tic répétitif hérité de son géniteur. Le souffle court, les mains crispée sur l'arme, le doigt sur la gâchette, l'uniforme militaire de l'armée des nations lui sied à merveille, comme une coquille d'or envelopperait un écœurant mélange de boue et de sang. A son uniforme, on le devine lieutenant, mais comme ses frères, comme ses ancêtres, il gravira les échelons, promis depuis sa naissance à un glorieux avenir. Icare sourit. Son ami ne s'en sort pas si mal, finalement. « Je pensais... il souffle, suffoquant, que tu serais la dernière personne à braquer une arme sur moi... il marque une seconde pause, reprend son souffle Visiblement, j'ai eu tort... » Le visage crispé de rage, de haine, les yeux écarquillés, il a l'air d'un fauve, totalement perdu dans ses pensées, dans son délire, dans sa folie. Il n'entend pas, il n'entend plus. Il est trop loin. Intérieurement, il se bat, contre les autres, contre son ami, contre les passions, contre la raison, contre lui-même, au final. « Ne tremble pas... il inspire fais ce que tu as à faire. » Mais Joseph n'écoute pas. Joseph n'est pas là. Les yeux rivés sur un point inexistant, il mène, actuellement, une lutte acharnée qui ne regarde que lui, dans laquelle il est seul, abominablement seul. « Qu'est-ce qu'il y a... il souffle péniblement tu pleures ? » Les cheveux et le visage trempés sous son képi, il ne sait plus s'il s'agit de sueurs ou de larmes. Très certainement les deux à la fois. Il manque de vaciller un instant mais se retient. Icare comprend. S'il veut pouvoir lui parler, il doit d'abord le calmer, l'apaiser, le réconforter, comme on rassure un enfant chagriné, comme on apprivoise un animal appeuré. « Toi et moi... commence-t-il entre deux râles on se connaît depuis plus de vingt-cinq ans... il inspire difficilement on a pas beaucoup changé, au final. » Le tueur tremble de tous ses membres mais sa respiration se fait plus calme et les contractions de son visage s'apaisent. Plus de doute, sur ses joues roulent désormais d'énormes larmes, qui font tristement sourire son ami. « Tu pleures toujours comme avant... il inspire avec peine on dirait un ange. » Les muscles de l'assassin se détendent progressivement. Il ferme les yeux un instant, bercé par cette voix si familière qui l'accompagne depuis sa plus tendre enfance. « C'est bizarre... il tente de réprimer une toux sèche tu as toujours été détestable, mais de nous deux, tu étais le prince chéri qui, il se tait un instant, agité par une violente quinte de toux en une après-midi, recevait plus de câlins que moi en cinq ans. » Un léger rire anime ses lèvres. Il savait la sévérité des parents Prometheus typique à la nation de l'eau, mais il savait également, plus puissant encore, tout l'amour qu'ils éprouvaient envers leurs trois fils. Un amour respectueux, protocolaire et distant, mais fort et sincère. « C'est difficile de t'en vouloir, Jip, parce que t'es le premier à être victime de toi-même. » il souffle d'une voix étranglé, consumé par la fièvre et la toux, par la maladie qui le ronge. Il se sent pourrir de l'intérieur. « Tu es fou. » dans un murmure, il prononce ces trois mots comme s'il s'agissait d'un tabou. « Ça va aller, tout va bien se passer, Joseph, je te le promets. » Paroles en l'air, Joseph-Isaac esquisse un rictus méprisant et resserre à nouveau sa poigne sur son arme. « Dégage, tu crèves si tu restes » Sans le vouloir, il reprend les paroles de ses frères à son encontre, alors que le pays était encore déchiré par la guerre. Des paroles qu'il avait détesté. « Mais je meurs si je pars. Comme tu le vois, je suis condamné... la respiration haletante, il reprend, si j'avais été en bonne santé, j'aurais peut-être réussi à survivre, mais dans l'état où je suis, je n'échapperai pas au génocide, c'est impossible. » Il baisse les yeux, et le tueur remarque enfin ce qu'il niait depuis des jours. Les joues creuses, le teint blafard, la maladie dans ses yeux, c'est un vieillard qui se tient devant lui. « En revanche, ils peuvent toujours me faire souffrir. » Icare renonce à forcer sur sa voix, il se contente de chuchoter, trop affaibli pour continuer à se battre. « Il y a très longtemps, on s'est dis qu'on était des enfants de l'eau envers et contre tout, tu te souviens ? » L'évocation de ce vieux souvenir arrache un réflexe nerveux au soldat. « Tout ce qu'ils verrons, c'est un soldat de la terre abattre un fils de l'eau... il inspire péniblement ce n'est pas grave... expire nous, on sait... inspire on sait qu'il s'agira d'un fils de l'eau qui a eu le courage d'épargner les souffrances d'un autre fils de l'eau... expire une dernière fois on sait surtout qu'il s'agira de deux amis, deux compagnons d'arme, qui ont foulé le sol de la même nation. » Il use sans vergogne ses dernières ressources pour son ami. « Une fois que tu auras appuyé sur la détente, gémit-il je veux que tu me tranche la gorge. Tu enterreras la tête, et tu brûleras le corps, mais tu laisseras la fumée s'évaporer dans les airs... il avait lancé ces quelques mots d'une traite, il lui fallut un certain temps avant de reprendre son souffle. Tu disperseras finalement les cendres dans un lac de Lumisol. » L'autre boit ses paroles, attentif, mais tout son corps frémit, il veut fermer les yeux, se retourner, fuir, courir le plus loin possible et hurler. « Ma tête reviendra à la terre, mon corps à l'air et au feu, et mes cendres à l'eau. ses paupières se ferment lentement tandis qu'il tente d'apporter une explication à ses dernières volontés J'appartiendrai aux quatre nations. il souffle Je me suis longtemps torturé l'esprit afin de déterminer mon appartenance à une nation. Un fils de l'air élevé par la nation de l'eau... » Il est déjà mort. Il ne rouvra jamais les yeux, il le sait. Il prend sa toute dernière bouffée d'air. « Je suis sûr d'une chose, je suis un enfant de Kandrakar. Promets-moi de faire ce que je te demande, Joseph, jure-le devant la Lune. » Joseph déglutit avec peine. Il lui faudrait alors grandir, accepter d'affronter la réalité, ne plus fuir, oublier le monstre un instant, n'être qu'un homme, même si cela ne dure qu'un temps. Un homme qui fait courageusement le deuil d'un ami. « Devant la Lune, je le jure. » Icare sourit. Son dernier sourire. A l'instant où le doigt du tueur appuie sur la détente, le malade blafard aux joues creuses semble plus fort encore que le vaillant guerrier. Ça se terminerait comme ça. Au fond, il l'a toujours su. Le fils de la haute était promis à un grand avenir. La chance a joué en sa faveur, né dans une famille respectable, dans le but de devenir une arme humaine, les circonstances furent telles qu'il devint ce pour quoi il était né, et ce malgré les obstacles qui ont rendu son chemin plus épineux, mais sa victoire plus légitime encore. Mais lui, fils de rien, sans nom et sans rang, ni tout à fait enfant de l'air, ni tout à fait enfant de l'eau, était condamné depuis sa naissance. Tout n'est qu'une question de naissance...



REDEMPTION

redemption \ʁe.dɑ̃.psjɔ̃\ n.f (religion) action de ramener quelqu'un au bien, de le racheter, ou de se racheter, rachat du genre humain par jésus-christ, rémission des péchés

vieille cassette vidéo datant de 1965
joseph-isaac 15 months

Bien que l'image ne soit pas de la meilleure qualité qui soit, l'on peut clairement distinguer un petit enfant blond pédaler pieds nus sur son tricycle, gêné par le soleil. Vêtu d'une simple chemise déboutonnée et d'un maillot de bain, ses fins cheveux blonds sont encore mouillés malgré le soleil du soir. Il vient de jouer dans l'eau et présente déjà des signes de fatigues concluant une belle journée de jeux et de rires. L'atmosphère semble vacancière, calme, familiale, les arbres sont verts, le ciel bleu et les dalles de la terrasse d'un joli rouge anglais. Un climat chaud et sec, aride, le paysage désertique, l'architecture, on les devine dans une villa de Morbalat. Dans le fond, hors champ, des adultes discutent, rient, des verres s'entrechoquent, un chien s'ébroue, mais la caméra, centrée sur l'enfant, ne laisse apparaître que les jambes des adultes autour de lui. « Père ! il se met à crier tandis qu'une main lui tend un biscuit Père, Joseph-Isaac m'a fait un bisou et vous l'avez même pas filmé ! » fait-il d'un ton accusateur. Sur ces mots, il attrape le petit gâteau qu'on lui tend et le coince entre ses dents puis, triomphant, se hisse sur la selle de son petit vélo. Ainsi perché, la caméra qui le suit laisse entrevoir certains visages des invités réunis autour de la table, tous fringants et soigneusement coiffés, des gens du grand monde, fils et filles de l'eau et du feu, bourgeois et aristocrates, bien qu'ayant abandonné protocoles et mondanités afin de profiter pleinement de cet apéritif entre amis. Autours d'eux gambadent leurs enfants, des tout-petits aux adolescents, tous ont les cheveux encore mouillés par l'après-midi passée à s'ébrouer dans la piscine, unique petit point d'eau artificiel entre les palmiers, les cactus et le brûlant sable rouge de la villa. Une domestique s'approche lentement du garçon et lui tapote doucement l'épaule afin de retenir son attention. « Monsieur Ophel-Guilead, s'il vous plaît, fait-elle tandis qu'il lève les yeux vers elle tenez-vous bien, vous allez tomber de votre tricycle. » Il n'a pas le temps de lui répondre que, déjà, le frère du petit et les enfants des autres convives, qui jouaient autour de la table, l'entraînent avec eux. La caméra se focalise alors sur un bébé vautré dans les bras d'un ami de ses parents, vêtu d'un haut blanc, d'une couche-culotte et de petites ballerines d'enfant. Suçant un boudoir plein de bave, il glisse des bras de l'invité et se met à piétiner le sol en sanglotant pour attirer l'attention. « Pourquoi tu pleures, mon garçon ? » lui lance un autre convive en souriant, amusé. Immédiatement, le bambin cesse sa comédie et la caméra le suit tandis qu'il se met à trottiner maladroitement vers une jeune femme. Arrivé à sa hauteur, il s'affale contre ses jambes, visiblement fatigué d'avoir traversé cinq mètres sans tomber. La jeune femme, qui semble être la mère, le prend sur ses genoux d'un geste machinal. « Joseph-Isaac ? fait l'homme à la caméra Regarde-moi. » Mais le petit ne semble pas vraiment réceptif et continue de baver sur le boudoir qu'il mâche depuis déjà une trentaine de minutes. Sa mère se met à rire et tente une nouvelle fois. « Regarde ton Père ! » Cette fois, le petit lève les yeux vers la caméra que lui désigne la génitrice et émet un gazouillement jovial tandis que son visage s'étire en un sourire fripon. Le bébé s'extirpe alors des bras de sa mère pour rejoindre son père en claudicant d'un air pataud mais, afin de garder son fils dans le champ de la caméra, l'homme recule au fur et à mesure que l'enfant avance. Vexé, le bambin Prometheus perd l'équilibre et tombe, avant de se relever pour retrouver les bras de sa mère en pleurant. Le père se met à rire, attendri, et s'avance vers son fils afin de le consoler. « Ne pleure pas... fait-il en caressant la maigre chevelure du bébé Je te demande pardon, mon fils. » Mais l'enfant, déjà détenteur d'un sale caractère, se blottit contre sa mère qui le reprend sur ses genoux, et jette un regard noir à son géniteur. Parmi les invités, des rires s'élèvent, on tente de réconforter l'enfant, on lui propose un autre gâteau, l'autre étant tombé par terre, le chien vient un instant poser sa truffe humide sur la jambe potelée du petit garçon qui, aussi aimable qu'une porte de prison, se met à gigoter en sanglotant afin de faire fuir l'animal indésirable. Puis, finalement, la jeune mère intervient. « Joseph-Isaac ? fait-elle à son fils, qui la regarde aussitôt Dis au revoir à la caméra. » Elle accompagne ses paroles d'un geste de la main que le petit reconnaît aussitôt. La bouche collée contre un nouveau gâteau à mâchouiller, il répète d'une toute petite voix pouponne en fixant sa mère « 'wawar. » Deux convives, un couple d'une quarantaine d'années, suivent le mouvement, amusés par l'enfant, tandis que la jeune femme répète « Au revoir. » Alors, tandis qu'une adolescente emmitouflée dans une serviette de bain, les cheveux encore dégoulinants d'eau, s'accroupit à ses côtés et attrape sa petite main afin de l'agiter en signe d'au revoir, le bébé lève les yeux vers l'objectif, esquisse un léger sourire et lance d'une petite voix qui arrache quelques rires attendris « Awawar. »

joseph-isaac 38 y.o

A la fenêtre d'un petit appartement d'Aléria, pas bien vaste mais plutôt aisé et coquet, les deux plus jeunes frères Prometheus conversent. Le dernier-né, une cigarette coincée entre les lèvres, tente d'échapper à la caméra de son frère, visiblement ennuyé par l'objectif. « Jip ! Dis au revoir à la caméra. » Le tueur réprime un léger rire, fuyant l'appareil que son frère tient dans ses mains, tentant de cacher son visage. Sans succès, son aîné l'oppresse, il abandonne. Espiègle, il tire la langue vers l'objectif, comme un enfant. « Au revoir à la caméra. » fait-il simplement en tirant une dernière fois sur sa cigarette avant de l'écraser contre le cendrier posé sur le rebord de la fenêtre. Il s'y appuie, coudes contre le rebord, et, comme un chat observerait une colonie de fourmis, se met à fixer la foule bruyante qui se presse et vaque à ses occupations, en bas de l'immeuble. Son frère pose la caméra sur le lit et se sert un verre de whisky. « Qu'est-ce que tu faisais chez les Pernington ? » questionne-t-il finalement en s'adossant contre le rebord de la fenêtre, l'épaule collée à celle de son benjamin. Ce-dernier esquisse un sourire en coin. « Une promenade de santé. » il souffle, moqueur, agacé par la curiosité du cadet Prometheus. « Te fous pas de moi. lui lance sèchement son aîné Réponds. » Le malade se redresse, les mains posées à plat contre le rebord de la fenêtre, tandis qu'il répond avec la même froideur « Des affaires. » L'aîné perd patience et lève les yeux au ciel, irrité. « Je peux savoir quelles genre d'affaires ? » Le benjamin semble hésiter un instant, les yeux fuyants. Puis, avec tout le sérieux et toute la sincérité dont il pouvait faire preuve, il lance finalement, chuchotant comme pour confier un secret « J'ai une liaison. » A ces mots, le second-né Prometheus s'étouffe avec sa gorgée de whisky et se met à tousser violemment. Son frère, un sourire aux lèvres, se redresse afin de lui tapoter le dos. « Arrête de te foutre de ma gueule, abruti ! lance son aîné entre sa toux et son rire, mais il reprend très vite son sérieux J'ai cru entendre parler d'attentats. » fait-il d'un ton moins autoritaire qu'il ne l'aurait voulu, encore stupéfait par la précédente réponse de son frère. Le benjamin hausse un sourcil, interloqué. « Depuis quand tu écoutes au portes ? » Touché. Le cadet Prometheus semble avoir visé juste. Triomphant, il continue d'un air plein de reproches et de soupçons « Tu serais pas impliqué dans l'affaire, par hasard ? » Le dernier fils Prometheus prend soudain une fausse mine vexée et se pointe lui-même du doigt, feignant l'étonnement. « Moi ? fait-il, surjouant Voyons, mon frère, pour qui me prends-tu ? » Mais l'autre, reprenant visiblement son sérieux, n'a plus envie de plaisanter. « Pour le sale gosse qui torturait des soldats des armées de l'air et de la terre et qui sabotaient leurs engins, pendant la grande guerre. » répond-t-il, coléreux, encore profondément écœuré par les actes impardonnables de son frère et le rôle qu'il avait joué dans la guerre. « Ce même sale gosse qui a violé des femmes, égorgé des enfants et qui a logé une balle entre les deux yeux de son meilleur ami. » Le tueur se braque, fuit le regard de son frère, nie les faits, une petite moue enfantine fichée sur le visage, presque boudeur. « Tu dois confondre. » bougonne-t-il. Il a l'impression de se faire gronder pour une bêtise qu'il n'a pas encore fait, et, capricieux, la discussion ne lui plaît plus. « Mec, j'ai aidé à changer tes couches alors que j'étais moi-même haut comme trois pommes, je t'ai donné le biberon, je t'ai consolé quand tu faisais des cauchemars, j'ai accepté que tu viennes dormir dans mon lit des centaines de fois, je regardais sous ton lit et je vérifiais les armoires pour te montrer qu'il n'y avait pas de monstres. énumère l'aîné Le monstre, c'est toi. J'peux pas confondre, j'te reconnaîtrais entre mille. » L'assassin se tait, visiblement habitué aux sermons de ses frères. Il fixe ses mains, pensif, laisse l'aîné s'énerver sans même chercher à se défendre, à le contredire. Il décèle l'amour fraternel dans son récit, de la déception et un peu de peine, aussi. « Alors... reprend finalement le second-né qu'est-ce que Son Altesse manigance ? » Le plus jeune frère affiche un petit sourire timide et fixe son frère en levant légèrement la tête d'un air provocateur. « Tu as l'air d'être au courant de beaucoup de choses... » fait-il simplement, décidé à ce qu'aucune information concernant ses prochains agissements ne s'échappe d'entre ses lèvres. « Je veux l'entendre de ta bouche, insiste l'autre quelles conneries tu vas encore aller faire, espèce de malade ? » Le dernier-né hausse les épaules, buté, arrachant un soupir à son frère aîné, soudain conscient qu'il n'obtiendrait rien de lui. Du moins, pas de cette manière. « Tu n'oserais tout de même pas aller à l'encontre de la volonté des régents... Toi ? » souffle finalement le plus jeune, un peu moqueur, parfaitement conscient de la loyauté sans borne que chaque membre de sa famille, sans exception, vouait aux régents, jusqu'à privilégier leur volonté à leurs idéaux. « Plutôt mourir. Je ne me le permettrais pas. » grogne l'aîné, un peu vexé cependant. S'il n’approuvait pas les idées du monarque, l'idée de leur tenir tête ne lui effleurait même pas l'esprit. « En revanche, fait-il après un moment de réflexion Je peux te casser les deux jambes pour que toi, tu participes pas à ce massacre. » L'autre s'écarte légèrement de son frère afin de préserver ses jambes, conscient qu'il ne plaisantait qu'à moitié, son aîné l'ayant déjà, par le passé, salement amoché afin qu'il ne soit plus en état de nuire, et ce à plusieurs reprises. « T'as déjà trop répandu de souffrance autours de toi, tu vas passer tes derniers jours en taule ou dans un putain d'HP, c'est certain et pour ça je peux plus rien faire pour toi, mais je t'en prie, mon petit frère, te fais pas descendre et ne vas pas te tuer bêtement pour une connerie. » Imperméable à toute tentative de dissuasion, le tueur ne l'écoute que d'une oreille distraite. « Père et Ruben sont aussi au courant. Ruben a décidé de ne pas s'en mêler mais de fermer les yeux, sans mauvais jeu de mot. la récente cécité de son frère lui reste encore en travers de la gorge Tu le connais, il a un don pour ignorer ce qui le dérange. » Tel frère, tel frère. Là où le second-né ne pouvait s'empêcher de s'opposer à ce qui le révoltait, l'aîné et le petit dernier ne savaient que trop bien garder le silence. Un silence qui insinuait souvent énormément de choses, cependant. « Et Père ? » continue l'aîné, curieux de savoir ce que le paternel pensait de cette affaire « Je ne sais pas. » souffle simplement son cadet. Plutôt bon menteur et adepte des coups en traître, il semblait cependant sincèrement ignorer l'avis de leur géniteur sur le sujet, et son implication dans l'affaire. Le second-né se tait. « La nation du feu a trop longtemps fait de l'ombre à celle de l'eau. annonce finalement le plus jeune, rompant le silence qui s'était installé jusque là Mais Bernstein est mort, et son fils a pris le pouvoir. il se met à rire, méprisant Il a quoi, ce gosse ? Un peu plus de la vingtaine ? Ce serait une honte de rester l'ombre d'une nation gouvernée par un enfant. » Le second-né des Prometheus hausse un sourcil, un petit sourire en coin au bord des lèvres, et croise les bras, curieux. « Tu vas t'en prendre à un môme ? » fait-il en riant à moitié, mais parfaitement conscient que ni l'âge, ni le sexe, ni le rang n'étaient capables d'empêcher son frère d'appuyer sur la gâchette. Les seuls individus susceptibles d'échapper à la folie meurtrière du sanguinaire s'appelaient Pernington et Prometheus. « Pas moi. » proteste le benjamin, presque indigné. Son frère ferme les yeux un instant, sans chercher à en savoir davantage. Il s'autorise cependant une ultime question. « C'est pour quand ? » Le tueur, en allumant une autre cigarette, esquisse un léger sourire en coin et murmure « Tu devrais déjà commencer à t'éloigner d'Aléria... »

joseph-isaac 38 y.o

Le général de l'armée de l'eau fait glisser sa main gantée sur le front de son petit frère, puis dans sa chevelure brune, avant de se lever du lit appuyé sur une canne, péniblement, et de quitter la pièce en tâtonnant à l'aide de cette dernière, afin de trouver la porte sans se cogner contre l'un des meubles qui encombrent la pièce. Lorsqu'il referme la porte derrière lui, deux époux se querellent encore. « Quel salopard... » peste la jeune femme en s'adossant contre le mur du couloir, l'air mauvais et l'esprit embrumé par d’irrésistibles envies de meurtre. « Je vous permets pas d'insulter mon frère. » lui rétorque son mari d'un ton sec, aussi mauvais qu'elle. Il la toise de ses yeux pleins de haine, pleins de reproches qu'elle mérite à peine, tandis qu'elle continue, insensible. « Comment pouvez-vous encore être aussi proches de lui après ce qu'il a fait ?! » Elle ne comprend pas, elle ne peut pas comprend, mais la situation de son époux et de son beau-frère la révolte. Ces-derniers la toisent de leurs yeux méprisants, lui ordonnant de se taire, de rester à sa place de femme, de ne pas donner son avis, de retourner aux vaisselles. « Il n'est pas conscient de ce qu'il fait. » souffle l'aîné, plus patient que l'autre, mais aussi irrité de voir sa belle-sœur se mêler d'affaires qui ne la concernaient pas. Elle tient bon, et, pleine d'aplomb, réplique sans ciller « C'est un malade, il faut le faire interner ! » A ces mots, Ophel-Guilead bondit comme un fauve, ses muscles se tendent, vif et violent, il l'aurait frappé pour la faire taire si son frère n'avait pas arrêté son geste. « C'est vous qu'on va finir par enfermer, pauvre folle. » finit-il par cracher, les yeux étincelant de colère, profondément vexé. Il ne permettait à personne d'ainsi profaner l'honneur de son frère. Mais l'aîné des trois intervient. « Guilead, sois plus doux avec ta femme. » fait-il, plein de sagesse, en se plaçant entre les deux époux, évitant soigneusement un geste de trop. Un geste impardonnable. « Lorsqu'elle sera plus douce avec notre frère ! » rétorque l'autre en foudroyant sa femme du regard. Têtue, la jeune femme détourne les yeux et croise les bras d'un air boudeur, le snobant avec l'arrogance propre aux jeunes filles de bonnes familles. « J'ai perdu une amie dans cet attentat. » elle souffle finalement en refoulant ses larmes, ce qui est loin d'attendrir les deux hommes, durs soldats rendus insensibles par la guerre. « Nous sommes désolés. » murmure simplement l'héritier Prometheus sans vraiment croire à ces excuses. Il avait tué, vu mourir et laissé à l'agonie des centaines de personnes. Une de plus ou de moins ne le touchait plus, désormais. « Comment voulez-vous qu'il comprenne ? proteste la jeune femme Vous lui pardonnez tout, vous lui faites tout ! Il ne lace même pas ses chaussures, un vrai prince ! Pas étonnant qu'il soit capricieux, c'est un enfant gâté ! » Le second-né se met à rire comme s'il venait d'entendre une absurdité. Moqueur, il lance « Parce que vous ne l'êtes pas, vous aussi ? » Son épouse lui lance un regard noir puis, avec arrogance, lève le nez d'un air dédaigneux et récite d'un ton hautain « Comme vous, mon nom de jeune fille est connu dans tout Lumisol, mais moi je ne laisse pas mes frère porter le poids de mes actes. » Perdant peu à peu patience, l'aîné Prometheus fait craquer ses phalanges et se fait moins délicat. A l'instar de son frère, son agacement lui fait perdre les notions de courtoisie et de galanterie inculquées lorsqu'il était plus jeune. « Écoutez, fait-il, les nerfs à vif il meurt si on le laisse tomber. » Mais la jeune femme paraît nullement intimidée par la mauvaise humeur et l'agacement de son beau-frère. Si, en plus de sa récente cécité, le calme, la sagesse et la sérénité de Loth-Ruben le faisaient paraître plus doux et inoffensif qu'un agneau, son courroux, bien que très rare, était cent fois plus redoutable que celui du monstre qui leur servait de faire. Et pour cause, Ruben, lui, était humain. « Vous l'étouffez ! proteste cependant la jeune femme, pleine d'assurance et visiblement peu impressionnée par l'impétuosité du soldat aveugle Par peur de le voir mourir, vous le laissez tuer des innocents ! Vous seriez les seuls à le pleurer, sa mort en soulagerait plus d'un ! » Ces mots font frémir les deux frères, la colère de l'aîné redoublant d'intensité. Le deuxième fils Prometheus, quant à lui, reste muet et tient à garder une certaine distance entre son frère et lui, ayant déjà vu ce dernier en colère et ne souhaitant pas en faire les frais une nouvelle fois. « Il serait plus dangereux encore si on l'abandonnait... » grogne l'aîné des trois fils Prometheus. Conscient que son frère était désormais dans l'incapacité de le voir, Guilead esquisse un geste de la main afin de conseiller à son épouse de se calmer, mais la jeune femme redouble de violence. « Écoutez-moi bien, vous deux. fait-elle, remontée Votre cher frangin n'est qu'une bête avide de sang, un chien enragé dont la laisse est tenue par la ligue et par Ses Altesses, les régents. » elle crache, pleine de mépris et de hargne pour cette homme qu'elle ne portait visiblement pas dans son cœur. L'aîné Prometheus ouvre la bouche, tentant de rétorquer, mais elle l'interrompt. « Le problème, c'est que, pour se nourrir, elle a besoin de toujours plus de sang. Si un jour, par malheur, la ligue et les régents n'ont plus de sang à lui donner, elle va se mettre à tirer de plus en plus fort sur sa laisse. » La métaphore ne semble pas plaire aux deux frères qui esquissent une grimace de dégoût, mal à l'aise de voir leur cher et tendre bébé protégé ainsi comparé à une bête sanguinaire. Mais, insensible, elle conclut finalement « Et comme l'entente entre la ligue et le gouvernement ne tient qu'à un fil, ils le retiendront pas. » Ils lâcheront la bête...

Chronologie:

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Adriel Pernington
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*

▹ Âge : vingt années passer à espérer
▹ Nation : nation dévastatrice trahissant son image pacifique, la nation de l'eau
▹ Daemon : majestueuse et froide, elle se démarque par son pelage noir qui contraste avec la neige blanche, shaeryn louve noir.
▹ Statut civil : célibataire qui plie face aux formes féminines qu'il aime voir se déhancher nonchalamment
▹ Signe distinctif : sur sa hanche gauche est inscrit à l'encre noir pour l'éternité le symbole de la nation de l'eau
▹ Allégeance : finit le garçon craintif des pernington, il décide de faire route seul, son intérêt se porte sur la justice.
Adriel Pernington


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 21:20
BIENVENUEEEEEEE ! trodlove amoor courage pour le reste de ta fichette !
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Nathaniel Hemingway
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▹ Âge : 32 ans
▹ Nation : Nation de la Terre. Blessée mais toujours vaillante.
▹ Daemon : Niciannon. Une malamute d'alaska au pelage roux. Loquace, intrépide, exubérante et impatiente.
▹ Profession : Professeur de maîtrise de la terre & Expert chasseur
▹ Statut civil : Célibataire
▹ Don : Aucun, à part ses compétences dans le tir à l'arc et la chasse.
▹ Signe distinctif : Une griffure sur son flan, cadeau d'un chat à dents de lion.
▹ Allégeance : Les régents de la terre en apparence, mais c'est un cœur de rebelle qui bat dans sa poitrine.
Nathaniel Hemingway


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 21:56
Bienvenue sur le forum, et bon courage pour ta fichette.
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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 22:27
Bienvenue parmi nous cute
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Dmitri Livanov
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▹ Sur Aléria depuis : 12/12/2015
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▹ Avatar : William Moseley
▹ Crédits : morloki

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▹ Âge : Cela 25 ans qu'il a poussé son premier cri emporté par une bourrasque de vent d'hiver/
▹ Nation : L'air, la liberté, celui qu'on ne peut n'y toucher, ni saisir, ni capturer.
▹ Daemon : : Eowa,un nom tout doux pour une créature tout aussi douce qui pourtant peut quand elle le veut se montrer redoutable. Avec son plumage colorée et son chant mélodieux, la petite femelle Quetzal est loin d'inspirer la crainte. Si Dmitri peut imposer par sa stature et son caractère parfois ronchon, il faut bien avouer que la présence d'Eowa suffit à l'adoucir.
▹ Profession : Dmitri dirige en compagnie de sa cousine Lyra la rebellion. Il est en quelque sorte un dirigeant, même s'il ne l'a jamais vraiment désiré.
▹ Statut civil : Aux yeux de tous, il est une âme solitaire et sans attache amoureuse, mais cela n'est qu'une illusion. Son coeur est depuis quelques temps déjà animé par de douces pensées qu'il n'aurait jamais pensé pouvoir posséder.
▹ Don : Craint et redouté par la nation de l'air, Dmitri possède la capacité de projection astrale, ce qui lui permet de se mouvoir et d'interagir hors de son corps. Avec les années, il a appris et s'est entraîné et possède désormais un très bon contrôle sur celui-ci. Cependant il le garde cacher, craignant que cela n'en effraie quelques uns. Seule sa cousine Lyra est au courant.
▹ Signe distinctif : Outre, la flèche située sur son épaule et commune à la nation de l'air, Dmitri possède aussi deux tatouages. Deux ailes, une face à l'autre de chaque côté de son dos, sa colonne vertébrale marquant la séparation entre celles-ci
▹ Allégeance : La rebellion, mais plus qu'à elle, il est surtout pour la liberté. C'est pour elle qui se bat, pour cette idée qu'un jour il pourra libérer son peuple de la tyrannie/
Dmitri Livanov


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Jeu 31 Déc - 22:40
Bienvenue sur le forum malia , bon courage pour ta fiche heart
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ligue
Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Sur Aléria depuis : 31/12/2015
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▹ Disponibilité : rare durant les trois semaines à venir (bac blanc + voyage scolaire) ça s'améliorera par la suite
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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
▹ Nation : unique fils de la terre d'une famille de maîtres de l'eau, est né et a été élevé à lumisol
▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
Joseph-Isaac Prometheus


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 9:28
Merci à vous quatre, z'êtes cute love1
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Alexis Livanov
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▹ Mes comptes : nolan fawkes (water).
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▹ Disponibilité : 1/5 (natalia/dmitri/malia/(aleya))
▹ Avatar : dylan o'brien
▹ Crédits : bbw.

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▹ Âge : 23 ans. Alexis est né à la fin du mois d'août.
▹ Nation : Sa nation est celle de l'air, et malgré toutes ces années passées dans la nation de la terre, il restera toujours profondément attaché à sa nation.
▹ Daemon : Thanae, une femelle lynx qui semble contenir toute la haine du garçon en elle. Elle est aussi téméraire et rusée que Gael, et aussi souple et sanguine qu'Alexis, partageant parfois ces coups de colère.
▹ Statut civil : Célibataire, mais il ne se considère pas comme tel. Le coeur d'Alexis appartient à Gael. Depuis toujours, en fait, mais il ne comprenait pas les sentiments qu'il avait pour l'être qu'il n'était censé qu'aimer d'un amour fraternel. Alexis a également eu une relation avec Aleya Hemingway, mais ils se sont séparés un peu avant qu'Alexis arrive à Aleria.
▹ Don : La projection astrale. Apparue accidentellement pendant l'une de ses nombreuses séances de méditation. Il a appris à maitriser un peu plus son don avec Gael, qui est le seul à connaître son secret. Pendant que Gael travaillait dans sa chambre, Alexis prenait place dans un coin de la pièce et s'entrainait, étant alors certain que personne ne le dérangerait, puisque Gael y veillait.
▹ Signe distinctif : Alexis boite encore légèrement, à cause de son accident lors des attentats. Il a également des légères marques de brûlures sur les épaules et sur les flancs, qui ne sont plus douloureuses du tout et il possède une fine cicatrice dans son dos, vestige d'un vieil accident. Il a également un tatouage de sa nation entre les omoplates.
▹ Allégeance : La rebellion, toujours.
Alexis Livanov


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 13:12
Bienvenue ! Je crois qu'on lira ta fiche à 5 mdr
Si tu as la moindre question, n'hésite pas. (:
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neutre
Garance Darsonval
(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ; 867f6ad0be2a12af47f9293404fe435b

▹ Sur Aléria depuis : 23/12/2015
▹ Messages : 102
▹ Pseudo : Cheeky.
▹ Avatar : Ashley Greene
▹ Crédits : Morphine

▹ Âge : 24 ans
▹ Nation : Terre la plus belle des nations
▹ Daemon : Un ours brun prénommé Gaïa
▹ Profession : Architecte
▹ Statut civil : Célibataire
▹ Allégeance : A sa famille, à sa nation mais son coeur balance pour la révolution
Garance Darsonval


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 14:08
Bienvenue ! Bon courage pour ta fiche !
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neutre
Jamie Bernstein
(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ; G8FRc

▹ Sur Aléria depuis : 13/12/2015
▹ Messages : 147
▹ Pseudo : flyingsquirrel. (maëlle)
▹ Avatar : dane dehaan.
▹ Crédits : secret santa.

(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ; Tumblr_inline_n7l3psxHPC1sc3ygs

▹ Âge : vingt-six années à fouler cette terre de feu, à chercher sa place.
▹ Nation : enfant des flammes, de la chaleur, il appartient à la nation du feu, la puissante, l'insoumise, celle qui a écrasé tous ses opposants afin de montrer sa supériorité.
▹ Daemon : une femelle lynx nommée maekar. elle est à l'image de son maître, discrète, calme, observatrice et très intelligente. d'ordinaire assez passive, elle peut se montrer très agressive lorsqu'on s'attaque à jamie.
▹ Profession : jamie travaille au sein du service des politiques communes. il a toujours été évident pour lui qu'il s'orienterait vers une activité qui ferait appel à ses capacités mentales plutôt qu'à son aptitude physique.
▹ Statut civil : jamie est officiellement célibataire. mais en réalité, c'est plus compliqué que cela. il a réussi à se soustraire à un mariage imposé et s'est rapproché très récemment d'une certaine brune de la nation de la terre. s'ils n'ont pas parlé de leurs sentiments, le bernstein sait très bien ce qu'il ressent et n'hésitera pas à le faire savoir le moment venu
▹ Signe distinctif : il garde la marque des attentats de novembre dernier sur toute sa jambe droite. cette dernière a été sévèrement brûlée et même si jamie a bénéficié des meilleurs soins, les cicatrices sont bel et bien présentes.
▹ Allégeance : autrefois, son allégeance allait à sa famille et de surcroît au gouvernement. on lui avait appris à être loyal à une seule chose, les siens et ce malgré les désaccords qui pouvaient l'animer. mais désormais les choses sont différentes. jamie commence à ouvrir les yeux sur son propre sang, qu'il a longtemps excusé en fermant les yeux sur les horreurs. maintenant, le jeune bernstein n'est loyal qu'à lui-même et peu importe si ça doit l'amener à défier le gouvernement ou quitter les siens.
Jamie Bernstein


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 17:46
jared coeur
bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche so
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gouvernement
Hybris Bernstein
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▹ Mes comptes : La douce Tessa et l'ensorcelante Maeve.
▹ Sur Aléria depuis : 09/11/2015
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▹ Pseudo : Littlewolf (Hélène).
▹ Disponibilité : Encore un petit de libre. (2/3)
▹ Avatar : Lily Collins, la maléfique.
▹ Crédits : Avatar : schizophrenic et signature : anaëlle

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▹ Âge : Vingt-cinq automnes à jouer dans les feuilles mortes. Les années qui n'enlèvent rien à sa jeunesse tant convoitée. L'âge du pouvoir malsain, des décisions irrationnelles.
▹ Nation : Les dragons n'y sont pas légende mais bien réalité, douce créature qu'elle incarne avec noblesse. Fille des flammes, naissant de l'étincelle obscure d'une nuit d'été. Le feu, la chaleur qui enserre vos âmes.
▹ Daemon : Pelage d'hiver, canines ensanglantées pour ses détracteurs. Sven, son loup polaire qui marche dans l'ombre. Féroce, toujours dans l'agitation. Le carmin, il l'aime autant que son double. Un duo meurtrier.
▹ Profession : Bras droit de son frère, rêvant du trône comme une lionne en cage.
▹ Statut civil : Volage, papillonnant d'hommes en hommes sans jamais éprouver une once de sentiment. Elle n'est que pierre qui fracasse, seul son frère mérite cet amour qui la déchire. Hybris, elle n'est qu'hymen déchiré pour le pouvoir.
▹ Don : L'électricité qui s'éparpille dans son carmin. Ses sentiments qui réclament puissance. Elle est l'éclair qui transperce les plus dociles. Entrainée depuis l'enfance, ses pupilles bleus qui annoncent l'orage.
▹ Signe distinctif : Son don qui la prive d'un sens, le toucher. Ses bouts de phalanges qui dégagent encore l'odeur de la chair brûlée. Elle n'a plus d'empreinte digitale, plus aucune identité aux yeux du monde.
▹ Allégeance : Elle ne courbe l'échine devant personne. Jumelle du régent, tirant les ficelles dans l'ombre pour un royaume de chaos. Hybris, elle croit en lui même si elle désirerait cette place qui lui revient.
Hybris Bernstein


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 18:00
Bienvenue parmi nous coeur
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neutre
Októvíus Belinski
▹ Sur Aléria depuis : 13/12/2015
▹ Messages : 392
▹ Pseudo : Ulysse (Gari)
▹ Disponibilité : 2/2 (Lilian, Albane) (à venir : Nova)
▹ Avatar : Tom Hardy
▹ Crédits : Avatar : Shadows.

(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ; WUCEuSX

▹ Âge : Trente-cinq ans, un âge qu'il ne pensait jamais atteindre un jour.
▹ Nation : L'air. Déracinée, engourdie, effacée, comme un lointain souvenir ; la nation des parias et des gosses en manque d'amour.
▹ Daemon : Agata, une Saint-Bernard alerte et pataude, dont les babines dégoulinantes couvrent les crocs en pics de montagne.
▹ Profession : Co-fondateur de l'Académie Parallèle.
▹ Statut civil : Célibataire, père d'un gamin de huit ans prénommé Gustave.
▹ Don : Sixième sens. Októ voit dans ses songes ou dans des impressions furtives montées des tripes, sans savoir ou sans vouloir l'admettre, les produits d'une magie dont lui-même s'étonne sans cesse.
▹ Signe distinctif : Victime d'un souffle lors d'une explosion ayant partiellement endommagée sa colonne vertébrale et sa jambe droite, Októ boîte visiblement. Avec les années, les tatouages ont recouvert les cicatrices mais sa démarche continue de contribuer à sa réputation.
▹ Allégeance : Il s'érige neutre entre les feux des Livanov et ceux de la capitale.
Októvíus Belinski


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 18:55
Bienvenue! Excellent choix d'avatar, hâte de lire le ROMAN de ses aventures so
(et ça a l'air intéressant et bien foutu dis donc !)
Have fun pour la suite !
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Léviathan Bluewind
rrroooaaarrr.

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▹ Disponibilité : disponible.
▹ Avatar : matt smith.
▹ Crédits : la p'tite mouette.

splash.

▹ Âge : vingt-cinq fragiles gouttes d'eau. depuis tout jeune j'ai vu les rivalités se dérouler d'un oeil innocent et incompris. je n'ai pas vraiment agis durant toutes ces années, que ce soit pour me défendre ou pour prendre part à un combat... et le présent n'est pas plus sûr, j'espère donc m'épanouir encore longtemps.
▹ Nation : de l'eau. et je m'en contente. je ne me voyais de toute manière être natif d'un autre élément. l'eau représente bien des choses. aussi bien la pureté pour son apparence cristalline que le chaos lorsqu'elle se décide à se révolter rien qu'un peu.
▹ Daemon : sedna. un crocodile du nil qui semble dangereux en apparence mais qui est en réalité, aussi douce qu'une peluche au fond d'elle. elle est une très grande amie.
▹ Profession : maître-soigneur à l'aquarium grandeur nature. c'est un métier qui me permet de m'occuper des autres et en particulier des créatures marines que je chéris. de la même manière, c'est aussi par moment, l'occasion d'user mon don à des bonnes fins.
▹ Statut civil : célibataire. si je suis déjà tombé amoureux, j'ai toujours été réticent à m'engager. j'ai peur de tomber sur la mauvaise personne... ou tout simplement de la perdre à cause des batailles qui se déroulent.
▹ Don : guérison. après maintes journées à m'entraîner, je suis parvenu à manier ce contrôle d'une efficacité surprenante. moi qui ait toujours rêvé d'être utile en faisant le bien, je m'en réjouis et utilise la guérision pour n'importe qu'elle raison, dès que quelqu'un requiert de mon aide.
▹ Signe distinctif : des blessures. durant toutes ces années de tension entre les nations, personne n'en est ressorti véritablement intacte, aussi bien psychologiquement que physiquement. pour ma part, c'est la ligue qui s'est amusée à me torturer en m'arrachant trois de mes petits doigts de pied et laissant de longues cicatrices dans le dos qui resteront indélébile.
▹ Allégeance : secrètement pro-rebelle. par le fruit du hasard, j'ai fini par les rejoindre bien que je voulais rester assez neutre et fermer les yeux. mais c'est plus fort que moi. je veux aider ces maîtres de l'air qui sont injustement inconsidéré comme cela à pu l'être pour moi autrefois... si je suis à la normal pacifique et doux, je préfère être utile en soignant les révolutionnaires blessés lors d'une mission avec l'aide de mon don.
Léviathan Bluewind


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 19:34
Whuuuut. Cette taille de l'histoire et ce personnage !! OMG !!
Je me sens minable à côté ! XDD En tout cas, j'ai hâte de tout
lire en entier !! face Et puis cet avatar... bave
(La nation de l'eau est la meilleure, tu as raison. face)
Bienvenue à toi et surtout bonne chance pour la suite
de ta fiche. <3
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Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Disponibilité : rare durant les trois semaines à venir (bac blanc + voyage scolaire) ça s'améliorera par la suite
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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
▹ Nation : unique fils de la terre d'une famille de maîtres de l'eau, est né et a été élevé à lumisol
▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
Joseph-Isaac Prometheus


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 1 Jan - 23:15
Awn, merci pour votre accueil et pour ces compliments, vous êtes trop choupinous sweet
Un roman oui, désolée j'ai honte cache je viens de poster la deuxième partie.
comme je suis une grosse feignasse j'ai pas trop relu alors don't judge me
La troisième arrive...un jour. Peut-être pas ce week-end, j'ai des révisions à faire, bac blanc, toussa, toussa...
Moh, faut pas complexer, Lévi, ton personnage s'appelle Léviathan. c'est genre. la grande classe, quoi. 33 mon garçon s'appelle joseph-isaac, pas sûre que ça fasse plus envie, ça fait genre bébé maudit à la naissance (ou joséphine ange gardien) x)
Merci encore pour votre accueil, vous êtes des p'tis cœurs love2
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neutre
Rozen Pernington
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▹ Âge : vingt-et-une lunes.
▹ Nation : la nation de l'eau, la maîtresse des océans et esclave de la lune.
▹ Daemon : joueur, malin, bagarreur, azaël est un adorable panda roux. il essaye toujours de divertir sa moitié, et est toujours prêt à la défendre.
▹ Profession : juge à la haute cour.
▹ Statut civil : célibataire.
▹ Don : aucun.
▹ Signe distinctif : elle possède une tâche de naissance en bas de sa hanche droite, qui semble former un croissant de lune.
▹ Allégeance : elle a toujours protégé et suivi sa famille depuis sa naissance. mais dernièrement, depuis les attentats, elle ne croit plus à rien. elle ne fait confiance qu'à elle-même.
Rozen Pernington


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Sam 2 Jan - 1:17
waw, quel personnage. bave et puis jared alexis alexis
bienvenue parmi-nous heart
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gouvernement
Murtagh Bernstein
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▹ Avatar : Douglas Booth.
▹ Crédits : endlesslove (avatar) ; tumblr (gifs).

u.c

▹ Âge : vingt-cinq ans.
▹ Nation : Tu as été forgé par la chaleur des volcans, et marqué par les flammes. Tu es un fils du feu, un enfant d'Aleria.
▹ Daemon : Couvert d'une fourrure blanche comme la neige, et l'océan coulant dans ses yeux ; Ghost est un léopard albinos. Silencieux, et calme, il peut tout à coup sauter à la gorge d'une tierce personne. Comme toi, il est impulsif ; déchaîné. Il est le calme avant la terrible tempête.
▹ Profession : Tu es le premier-né, l'héritier de la famille Berstein. Tu es un fils du feu, et tu en gouvernes les terres. De par cette couronne, tu sèmes la terreur, récoltes la haine. Et de par ton sang, tu domines le monde, asservissant l'ennemi.
▹ Signe distinctif : Tout comme ta sœur, ton don t'a privé d'une identité en te brûlant tes phalanges. Sinon, tu as un 'H' tatoué sur le poignet gauche, le 'H' de Hybris., mais également le symbole du feu sur chacun de tes poignets.
▹ Allégeance : Uniquement à toi-même et à ton petit monde égoïste. Pourquoi choisir ? Tu te sais hypocrite, peu honnête avec toi-même. Et il y a de quoi. Méchant ou gentil ? Tu t'es toujours évertué à te mettre dans une case, or, aucune ne t'a jamais convenu.
Murtagh Bernstein


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Dim 3 Jan - 9:53
Personnage très prometteur !
Bienvenue parmi-nous et bon courage pour la suite de ta fiche. ananas
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https://kandrakar.forumactif.be/t198-murtagh-fire-and-blood https://kandrakar.forumactif.be/t205-i-ve-got-blood-on-my-name-murtagh#1804
rebelles
Slava Livanov
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▹ Disponibilité : 3/3 libres
▹ Avatar : saoirse ronan
▹ Crédits : @arwene (avatar)

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▹ Âge : vingt trois années,
▹ Nation : la fière nation de l'air coule dans ses veines.
▹ Daemon : un milan royal au nom de Aristarkh
▹ Profession : officiellement la livanov est une recruteuse ce qui ne l'a passionne pas des masses. officieusement elle seconde sa cousine sur certaines missions qu'elle souhaite garder loin de la vue des autres.
▹ Statut civil : célibataire, l'amour ce n'est pas son truc. elle ne répond qu'à l'appel de la liberté et de la vengeance. et sûrement a t-elle bien trop peur de s'attacher, et de perdre encore une personne qu'elle aime.
▹ Don : une langue pendue, et des idées rocambolesques ?
▹ Signe distinctif : une flèche discrètement tatouée derrière son oreille droite, passage obligé pour chaque personne de la nation de l'air. il n'est pas rare de la voir avec un poulet de la banquise au doux nom de poussin. il l'a suit aussi gracieusement qu'il le peut. on dit que sous son air revêche il serait un amour.
▹ Allégeance : son allégeance va avant tout à sa famille, mais aussi à nation. ayant rejoins les rebelles, elle souhaite non seulement venger tous ceux qu'elle a perdu mais également redonner la liberté à la nation de l'air.
Slava Livanov


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Dim 3 Jan - 17:50
jaaaaareeeed ! alexis ananas love2 hug1

bienvenue !
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ligue
Joseph-Isaac Prometheus
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▹ Sur Aléria depuis : 31/12/2015
▹ Messages : 17
▹ Pseudo : m.behavior
▹ Disponibilité : rare durant les trois semaines à venir (bac blanc + voyage scolaire) ça s'améliorera par la suite
▹ Avatar : jared leto
▹ Crédits : © blondie

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▹ Âge : trente-huit, soufflera sa trente-neuvième année en mars
▹ Nation : unique fils de la terre d'une famille de maîtres de l'eau, est né et a été élevé à lumisol
▹ Daemon : serpent (mamba noir) vicieuse, calculatrice et menaçante, nommée, très tardivement, venom
▹ Profession : colonel dans l'armée des trois nations, membre de la ligue
▹ Statut civil : marié à l'armée. autrefois fiancé, l'amour lui est défendu, personne à lumisol n'a envie qu'il engendre d'autres mioches de la terre
▹ Signe distinctif : un tic de visage hérité de son père et un nombre incalculable de cicatrice, principalement sur le dos
▹ Allégeance : gouvernement. pourtant un atout pour la ligue, il voit leur séparation comme un enfant tiraillé entre sa mère et son père durant un divorce
Joseph-Isaac Prometheus


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Mer 6 Jan - 23:12
Merci à vous trois pleasee
Fiche terminée, je crois, quelques petites fautes et maladresses doivent encore traîner un peu partout mais globalement c'est fini. Bonne lecture à vous, j'espère que ça vous plaira sweet
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rebelles
Alexis Livanov
(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ; 1447497747-thanae

▹ Mes comptes : nolan fawkes (water).
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▹ Avatar : dylan o'brien
▹ Crédits : bbw.

(SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ; XrBYcGs

▹ Âge : 23 ans. Alexis est né à la fin du mois d'août.
▹ Nation : Sa nation est celle de l'air, et malgré toutes ces années passées dans la nation de la terre, il restera toujours profondément attaché à sa nation.
▹ Daemon : Thanae, une femelle lynx qui semble contenir toute la haine du garçon en elle. Elle est aussi téméraire et rusée que Gael, et aussi souple et sanguine qu'Alexis, partageant parfois ces coups de colère.
▹ Statut civil : Célibataire, mais il ne se considère pas comme tel. Le coeur d'Alexis appartient à Gael. Depuis toujours, en fait, mais il ne comprenait pas les sentiments qu'il avait pour l'être qu'il n'était censé qu'aimer d'un amour fraternel. Alexis a également eu une relation avec Aleya Hemingway, mais ils se sont séparés un peu avant qu'Alexis arrive à Aleria.
▹ Don : La projection astrale. Apparue accidentellement pendant l'une de ses nombreuses séances de méditation. Il a appris à maitriser un peu plus son don avec Gael, qui est le seul à connaître son secret. Pendant que Gael travaillait dans sa chambre, Alexis prenait place dans un coin de la pièce et s'entrainait, étant alors certain que personne ne le dérangerait, puisque Gael y veillait.
▹ Signe distinctif : Alexis boite encore légèrement, à cause de son accident lors des attentats. Il a également des légères marques de brûlures sur les épaules et sur les flancs, qui ne sont plus douloureuses du tout et il possède une fine cicatrice dans son dos, vestige d'un vieil accident. Il a également un tatouage de sa nation entre les omoplates.
▹ Allégeance : La rebellion, toujours.
Alexis Livanov


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Re: (SMOOTH CRIMINAL) ✖ joseph-isaac prometheus ;
Ven 8 Jan - 13:06

Bienvenue parmi nous
Félicitation tu es validé (e) !
Tu as survécu à la validation, c'est une chose importante déjà. Dans quelques instants, tu pourras te promener dans les rues de Kandrakar et te battre pour le pouvoir comme tous les idiots du coin (sauf les Bernstein, tuvois.) Les régents sont comme cela en ce moment. Avant de t'ouvrir les portes de cette belle ville, permets moi d'ajouter quelques mots. J'vais être honnête avec toi : j'ai pas tout lu. mdr mais je pense que je vais me poser pour tout lire dès que j'aurai le temps, parce que j'aime vraiment ton personnage ! Au début, quand tu me posais des questions dans la zone invité, j'avais un peu peur. mdr mais au final j'adore ta plume, et c'est le genre de perso que je kifferais aussi jouer donc j'peux pas te blâmer ahahaha face. J'ai hâte de voir ce personnage dans le jeu !.

Comme tu l'as compris, tu entres dans le cercle très fermé des membres de ce foutoir. Tu vas pouvoir affronter des grosses têtes et décapiter des pauvres. On est comme ça ici, des petits handicapés du sentiment. Avant, il y a cependant quelques formalités que tu ne dois pas négliger pour que ton aventure se passe bien. Tout d'abord, fais un tour dans ce sujet pour recenser ton avatar ainsi que dans celui-ci pour recenser ton daemon et pour finir, par ici si tu fais parti d'un mouvement contraire. Un guide du forum est mis à ta disposition ici, histoire de combler tes dernières interrogations.

Par ailleurs, tu vas pouvoir t'intégrer au sein du forum et nous t'invitons pour cela à poster ta fiche de liens et de RPs de ce pas ! Nous avons mis un modèle facultatif à ta disposition si tu veux, il se trouve dans ce sujet ! Tu as peut-être besoin de scénarios ou de liens précis, alors n'hésite pas à créer un scénario en cliquant ici ou en optant pour un semi-liens en jetant un coup d'oeil à ce sujet. Pour finir, le flood est ta nouvelle maison alors viens y faire un tour par-ici.

Nous avons aussi mis en place les parrainages pour vous permettre de mieux vous connaître :perv:

A bientôt sur le forum : langue langue langue
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